Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
135 min
Nb Dvd
1
Récompensé de 2 Golden Globes en 1984 (Meilleur Réalisateur, Meilleure comédie Musicale ), Yentl reste, pour les amateurs, une incontournable comédie musicale.
Ce qui choque le plus lorsque le générique de fin démarre, c’est le côté égocentrique de l’œuvre. En effet, ne cherchez pas d’autres chanteurs ou chanteuses que Barbra Streisand, il n’y en a pas. Les comédiens qui l’entourent ne pousseront pas la chansonnette, ils semblent être là plus au service de « The Voice », qu’à celui de l’histoire. Mme Streisand se fait plaisir en réalisant un film qui met entièrement en valeur sa voix, sa présence et sa propre satisfaction, car chacun des personnages gravitent autour de Yentl, et de ses ambitions, ne devenant qu’objet du décor.
L’histoire quant à elle, semble prometteuse : « Une jeune fille d’Europe de l’Est, assoiffée de connaissance, à une époque où les femmes n’ont pas le droit d’étudier les écrits philosophiques ou sacrés, une époque où l’asservitude des épouses est d’usage. Pour pouvoir étudier le Talmud, elle décide, à la mort de son père, de se déguiser en garçon et d’intégrer une université religieuse. Un chemin vers la liberté qui n’est pas sans conséquences. »
Alors d’abord, une première question se pose : Comment les hommes de l’époque n’ont-ils pas reconnu Barbra Streisand ? Bon en même temps le cinéma n’existait pas à l’époque et encore moins la télé ! Non plus sérieusement, on ne peut pas dire que la chanteuse ait franchement un physique très Androgyne. En plus sur certaines scènes, même avec toute l’imagination du monde , on n’arrive vraiment pas à y croire, comme par exemple celle du tailleur où Yentl se fait faire un costume en vue d’un mariage, sans qu’aucun des deux hommes ne s’inquiètent du fait qu’elle n’ait rien à l’entrejambe, ou encore celle où Avigdor (Mandy Patinkin, (Dead Like Me, 02) le personnage masculin, se lance dans une séance de chatouille sur Yentl, précisément sous les bras de la jeune fille sans être gêné par la poitrine de la dite demoiselle. Alors effectivement, on peut être grand public, ne pas vraiment faire attention aux détails, mais là c’est quand même nous faire prendre des vessies pour des lanternes. La deuxième question concerne l’âge de Yentl, car la chanteuse ne fait plus vraiment jeune fille et l’on a du mal aussi à adhérer au jeu de Barbra Streisand.
Les autres acteurs offrent un jeu remarquable rendant l’ensemble finalement digeste. Avigdor et Hadass (Amy Irving, (Traffic, 00) en tête, lui excellent dans son rôle d’étudiant naïf et amoureux, objet des souçis de Yentl, elle en jeune fille parfaitement éduquée dans l’idée de servitude qui dirigeait ce monde qui maintenant ne semble toujours pas aussi éloigné que ça.
Et c’est d’ailleurs là, la force de l’histoire, l’émancipation d’une femme face à un monde entièrement soumis aux désirs des hommes. Ces hommes qui crèent des lois, quand cela les arrange. Une femme qui ne veut pas d’un monde où les seule à poser des questions qui lui sont autorisées concernent le choix des menus qu’elles serviront à leurs hommes.
En conclusion, un film qui aurait pu être une réussite totale, s’il ne s’était pas retrouvé à servir l’ego de Barbra Streisand, qui reste la seule à chanter, la seule à être présente à chaque plan, qui est la réalisatrice, la productrice. Une œuvre égocentrique donc malgré tout et magnifiée par la musique de Michel Legrand. Pour les fans un chef d’œuvre, pour les autres une réussite mitigée.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une image particulièrement détestable, en tout cas pratiquement pas travaillée, pour ne pas dire pas du tout travaillée. Un grain très présent, beaucoup de taches tout au long du film. En résumé aucun intérêt.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
1.0
Anglais
1.0
Allemand
1.0
Italien
1.0
Espagnol
1.0
Le son est à l’identique de l’image, à savoir détestable. Des chuchotements trahissent le manque de travail sur cette bande sonore. Un déséquilibre important entre les parties chantées et les parties parlées. Une piste mono, qui ne met pas du tout en valeur, ni le film, ni la musique de Michel Legrand. On se demande d’ailleurs pourquoi l’éditeur a pris la peine de sortir ce film en DVD.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
On a pris l’habitude avec cet éditeur, il n’y a pas de bonus. Ce qui rend sans intérêt ce DVD, qui aurait quand même mérité un peu plus de respect.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage