Doom

Genre
Pays
USA (2005)
Date de sortie
mercredi 24 mai 2006
Durée
104 Min
Réalisateur
Producteurs
John Wells, Lorenzo di Bonaventura
Scénaristes
Dave Callaham, Wesley Strick
Compositeur
Clint Mansell
Format
Dvd 9
Site Internet
Informations
Complémentaires
Echec au box-office, il n'a rapporté que 56 millions de dollars dans le monde pour un budget de 60, Doom s'est rattrapé (comme souvent pour ce genre de films) en DVD et en location.
Critique Cinéma
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Guillaume Simon
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
104 min
Nb Dvd
1


L'histoire

Mars, sur une station de recherche une expérience à mal tournée. Mis en quarantaine, la zone doit être explorée par une poignée de marines censés remettre de l'ordre dans tout ce bordel ! Mais quand on se retrouve directement confronté à des créatures de l'enfer on a beau être entraînés, il y aura forcément de la casse.

 

Historique des adaptations de jeux vidéos

C'est loin d'être facile... adapter un jeu vidéo en film. Les grands noms du cinéma ne s'y intéressent pas, les studios ne cherchent qu'à contenter les fans de jeux vidéos (dont ils ignorent tout), les moyens mis en oeuvre sont souvent ridicules... Bref, faire d'un jeu vidéo un bon film est un véritable défi. Avant de s'intéresser à Doom, petiot tour d'horizon de ceux qui l'ont précédé...

La mode à véritablement commencée avec Super Mario Bros. Le film entretiens finalement peu de liens avec le jeu et est en plus calamiteux. Les studios décident alors d'entrer sans plus attendre dans la période "transposons le jeu directement". Cette nouvelle vision nous donna quelques-unes des plus immondes daubes des années 90 : Street Fighter, Mortal kombat (apprécié de manière incompréhensible par une petite clique de fans), Double Dragon, Wing Commander... tous ces films seront des échecs commerciaux, relatifs ou complets, à l'exception peut-être de Mortal Kombat. Beaucoup de risques, peu de profit, les studios enterrent doucement cette idée d'adapter des jeux en films.

C'est sans compter sur Lara Croft. Véritable phénomène médiatique (et grand public) l'héroïne de Tomb Raider et son succès fulgurant dans et hors du monde vidéo-ludique relance l'idée. Cette fois c'est sûr, on y met les moyens, financiers et artistiques. Actrice de renom, budget important... seulement voilà, aucun réalisateur digne de ce nom ne veut s'y frotter. En désespoir de cause la Paramount se rabat sur Simon West, un yes-man comme tant d'autre. Tomb raider le film est à l'arrivée un blockbuster comme tant d'autre, il ne brille pas mais n'est pas non plus la purge qu'on aurait pu craindre. De plus, et c'est là le plus important pour un studio, le film rassemble la joli somme de 275 millions de dollars dans le monde. Il n'en faut pas plus à Hollywood pour que les adaptations de jeux redeviennent une bonne idée. Ca se passe comme ça dans le monde du cinéma.

Dès lors les projets font leur apparitions, Resident evil, Final fantasy, House of the dead, Pokemon, Tomb Raider 2... La plupart gagnent de l'argent (sauf le gouffre financier de Square) mais la qualité n'est clairement pas au rendez-vous. Resident evil est un survival con comme un balai, Final fantasy n'est qu'une démo technique dépourvue d'âme, Tomb Raider 2 est complètement immature et idiot, Pokemon est indigne des dessins-animés du samedi matin. House of the dead... est un cas à part. Son réalisateur, le très peu clairvoyant (mais très très malfilmant) Uwe Boll en a fait un nanar sans nom, au point de décrédibiliser les adaptations de jeux vidéos auprès d'un bon nombre de personnes.

Doucement mais sûrement, une troisième génération d'adaptation est en train d'émerger. Dans cette nouvelle mouvance, les noms d'artistes de talents commencent enfin à s'associer avec nos softs favoris. On doit le début de cette mode à Christophe Gans qui réalise en 2006 Silent Hill. Un jeu très fidèle au matériel d'origine, sombre, violent et aussi grand public. Silent Hill est un film avant tout et les non-initiés peuvent parfaitement suivre le film sans être largués. Les moyens sont là, pas plus qu'avant mis sont bien utilisés, on sent la volonté de bien faire et non plus l'oeuvre d'un tâcheron qui fait juste son job. La suite ? Halo produit par Peter Jackson, un autre film réalisé par Christophe Gans (Onimusha semble t-il). Un jour une adaptation de jeu vidéo primée aux Oscars ? Qui sait...

 

Critique subjective

On en arrive donc à Doom. Doom se situe, s'il fallait le place dans l'article ci-dessus, dans la seconde cathégorie, clairement. C'est un film sans autre ambition que de reprendre un concept (monstres, moi-vois, moi-tue) et de le transposer au cinéma en y ajoutant un scénario bateau vu mille fois (des expériences ratées, un commando, des zombis...). Le réalisateur est un quasi-inconnu qui aurait pu avoir le bénéfice du doute s'il n'avait pas réalisé le calamiteux Roméo doit mourir, l'un des pires Jet li. On est donc en droit de s'attendre au pire. Seulement voilà, surprise, le film tiens la route.

Doom est, en gros, le précurseur de la mode des FPS, ces jeux de tir en vue à la première personne où l'on voit juste l'arme de son avatar et om où tue une horde d'ennemis durant une poignée de niveaux. Dans ce FPS là, de toutes façons à la base, pas de scénario, juste un concept. C'est ce concept qui est repris dans Doom, tout simplement.

La qualité de Doom ne repose bien sûr pas sur son scénario, il est inexistant. Ni sur le jeu des acteurs, il est approximatif, au mieux passable. Doom repose entièrement sur l'aspect fun et décomplexé qui s'en dégage et par la qualité de ses effets. Fun et décomplexé dans l'action, oui, mais malheureusement moins dans l'ambiance. Les acteurs débitent des dialogues énormes avec un sérieux imperturbable qui prête plus à sourire qu'autre chose. Qu'importe, le fun l'emporte sur le nanar.

Car c'est pas passé loin. Doom aurait presque pu passer dans la catégorie "adaptations foirées". Au premier degré le film reste tout de même assez navrant. Mais avec un peu de second degré il en est tout autrement et les amateurs de ciné pop-corn bien bourrin adoreront. L'adaptation est également très fidèle reprenant l'ésprit très décérébré du jeu (sans ironie). A ce titre la séquence en FPS (5 minutes de vrai-faux plan séquence) est un grand moment : de l'étripage de zombis en règle sur fond de métal comme si vous y étiez.

Les décors, eux, lorgnent plutôt du côté de Doom 3 à savoir Mars et ses complexes militaires. C'est moins sombre que le jeu et plutôt réussi. Techniquement le film assure. Bref, un film pop-corn avec de l'action, une trrrès jolie fille (Rosamund Spike), une bande-son métal, pas trop de scénario... parfois c'est pas si mal.

 

En conclusion

Loin d'être le film de l'année, ni même du mois, Doom fait pourtant partie du haut du panier pour ce qui est des adaptations de jeux vidéo (dont le constat est catastrophique). Plutôt bourrin, reprenant fidèlement l'esprit du jeu et assez violent, le film se laisse regarder avec plaisir. Dommage tout de même qu'il se prenne autant au sérieux.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Doom bénéficie de l'image correspondant à un blockbuster récent de ce type. En bref, le constat est excellent. La définition est exemplaire, tout comme la compression qui assure un maximum même durant les nombreuses scènes sombres. On regrettera justement que les scènes sombres le soient un peu trop par moment. A part ce léger point négatif, c'est du tout bon.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Anglais
5.1
Encore une réussite technique indéniable. Caisson de basse largement mis à contribution (surtout en DTS) et spatialisation vraiment spectaculaire pour en prendre plein des oreilles. Au niveau sonore, Doom est un spectacle enthousiasmant.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
60 min
Boitier
Amaray


Décevants. Les bonus de Doom sont très axés promo et très court. Un DVD de vidéoclub quoi... Le menu animé reprend le concept de l'agenda électronique du film. Pas très visuel mais parfaitement clair.

- Entraînement de base : featurette sur l'entraînement subi par les acteurs. Face à un véritable instructeur certains en mènent moins large que d'habitude (10.17)

- Les transformations de The rock : dans le film The rock change parfois d'apparence. Ici, le reportage est axé sur ses différents maquillages. Très court (5.35)

- Les maîtres des effets spéciaux : un repartage assez intéressant sur les effets spéciaux plateau du film centré sur les monstres (10.56)

- La séquence du premier tireur : une erreur de traduction ici puisque le titre "Le séquence du premier tireur" est sans doute la traduction donné de la séquence du "first person shooter", nom du genre de jeu auquel appartiens Doom qui veut plutôt dire : tir à la première personne. C'est donc cette longue séquence subjective, morceau de bravoure du film, qui fait l'objet de ce reportage. Beaucoup trop court malheureusement (5.56). Bonne initiative, la séquence en question est montrée en intégralité à la suite du reportage.

- La nation Doom : reportage axé sur le jeu Doom. Bonne initiative trop rare (combien de films adaptés de jeux vidéos reviennent sur ces derniers dans les bonus des Dvd ?) mais gâchée par l'aspect promo de la chose (une très grosse partie de la featurette consiste à vendre le petit dernier, Doom 3) (14.17)

- C'est partit : encore une fois on s'intéresse ici au jeu vidéo avec un reportage concernant Doom 3 où nous sont donnés quelques conseils de jeux (6.45)

- Bandes annonces : les bandes annonces de Jarhead et de Serinity

 
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage