Critique subjective
Synopsis
Lorsque son nom sort de
la Coupe de Feu, Harry Potter devient l'un des concurrents du prestigieux Tournoi des Trois Sorciers, une lutte exténuante pour la gloire qui voit s'affronter trois Ecoles de Sorcellerie. Mais comme ce n'est pas Harry qui a soumis sa candidature, qui a bien pu le faire ? Et Harry va devoir affronter un dragon féroce, des démons aquatiques redoutables et un labyrinthe ensorcelé pour finir entre les griffes de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Dans cette quatrième adaptation de la série Harry Potter de J.K Rowling, les choses vont changer car Harry, Ron et Hermione quittent à jamais le monde de l'enfance et ils vont devoir relever des défis bien plus grands que ce qu'ils avaient pu imaginer.
Les chiffres éloquents
Harry Potter, c’est 300 millions d’exemplaires vendus à travers le monde, une traduction en 62 langues et une pléthore de prix, de récompenses. Le premier film a quant à lui rapporté 926 millions de dollars de recettes. Bref, Harry Potter est un excellent filon pour les studios américains mais on ne peut pas leur en vouloir : c’est tellement magique de voir son personnage préféré adapté au cinéma et on peut dire la même chose pour le petit dernier,
Harry Potter et la coupe de feu…
Harry, un ami qui vous veut… du bien
Autant le dire tout de suite, ce quatrième épisode est celui de toutes les attentes. C’est le livre préféré de la plupart des fans du jeune sorcier car c’est celui qui est le plus riche en actions et qui explore le plus les personnages (du moins jusqu’à la sortie du prince de sang mêlé…). Après le film d’Alfonso Cuaron (
Le prisonnier d’Azkaban), plutôt réussi, en est-il de même avec la coupe de feu ? Effectivement, le film, malgré quelques défauts, s’en sort extrêmement bien !
Adapté un livre de 650 pages est une tache drôlement ardue ; Déjà, il manquait beaucoup d’éléments dans les films précédents, je ne vous parle pas de celui-là et encore moins des deux autres qui vont suivre ! Un de mes confrères s’est même amusé à citer ce qu’il manquait au dernier film par rapport au bouquin (voir
ici). Je passerai donc sur ces détails et je vais plutôt me pencher sur ce qui est réussi dans ce film…
Même s’il manque certaines choses, l’histoire n’est néanmoins pas dépourvue d’actions et surtout prend une tournure intéressante. En fait, Mike Newell, a délaissé les cours de Poudlard pour se concentrer sur les relations entre ses personnages et sur les épreuves du tournoi des trois sorciers. Le réalisateur est connu pour ses comédies romantiques à succès (quatre mariages et un enterrement, le sourire de Mona Lisa) ou son excellent polar mafieux (Donnie Brasco) ; Rien de très proche de l’univers d’Harry Potter ! Pourtant, quand on a vu le film, le choix de ce metteur en scène est évident… En effet
, Harry Potter et la coupe de feu, pour ceux qui ne le savent pas, est l’épisode clé de la série, celui du changement. Et c’est aussi vrai pour Harry Potter et ses acolytes, qui quittent le monde de l’enfance et qui deviennent adultes, avec les joies et les complications. C’est le premier film de la série qui s’occupe réellement des sentiments des jeunes sorciers ; Dans
Harry Potter et la coupe de feu, on parle d’amitié mais surtout des premiers ébats amoureux. Et Mike Newell filme d’une belle façon ces relations entre les jeunes gens. C’est pourquoi il s’est attardé sur les disputes entre les héros ou sur la scène du bal de Noël. Il montre ainsi une nouvelle facette d’Harry Potter, celui d’un jeune sorcier qui a du mal à exprimer le moindre sentiment.
Pour ce qui est de l’action, c’est plutôt positif. Même si les épreuves sont exclusivement centré sur Harry Potter, elles sont tout de même très réussi (Notamment la scène sous l’eau d’une beauté visuelle assez exceptionnelle). On aurait aimé qu’elles soient juste un peu plus longue. Au moins, cela prouve que ces scènes-là ne provoquent pas d’ennuie. Je rajouterai même que certaines font preuve d’une certaine violence (le film a été interdit au moins de 12 ans en Angleterre). Cela rejoint l’idée que la saga devient de plus en plus sombre.
Quant aux acteurs, ils sont toujours aussi bons. Même Daniel Radcliffe gagne en jeu, et touche juste quand il le faut. Petit bémol pour Michael Gambon qui remplace Richard Harris dans le rôle d’Albus Dumbledore ; Il est loin de persuader le grand public et n’arrive pas à la cheville de son prédécesseur. Pour preuve, le directeur de Poudlard n’est pas crédible quand il veut se faire respecter. C’est bien dommage !
La musique, qui joue un rôle important dans ce genre cinématographique, complète d’une façon extraordinaire le film. Patrick Doyle a donc fait un excellent travail et arrive à remplacer John Williams sans aucun problème.
Conclusion
Harry Potter et la coupe de feu est l’un des meilleurs romans de la saga. Mike Newell a réussi, malgré quelques défauts, à en faire le meilleur film. Le cinquième s’annonce passionnant…
Que dire de l’image de cette édition d’Harry Potter et la coupe de feu ? C’est plutôt beau mais on pouvait s’attendre à mieux de la part d’un film de cette trempe. En fait, c’est la définition qui fait défaut ; On notera donc la présence d’un grain plus ou mois visible selon la luminosité. L’image n’est pas assez précise pour certaines scènes (celle du dragon par exemple), on perd ainsi certains détails. Néanmoins, la palette de couleur ainsi que les contrastes mettent parfaitement en valeur le film, qui est encore plus sombre que ses prédécesseurs.
Cette édition vidéo rattrape les précédentes en terme de son. Les deux pistes 5.1 du dvd (Anglais et Français) sont d’une finition exemplaire. Une petite préférence pour la piste anglaise qui met plus en avant les partitions musicales, même si les doublages français s’avèrent, pour une fois, pas du tout gênants. La spatialisation est très harmonique et on prend un réel plaisir à regarder ces scènes, si bien servies par les qualités sonores du dvd. Tout simplement parfait !