Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
360 min
Nb Dvd
2
Ah l’été, les plages, le soleil, les coquillages et les crustacés, les programmes identiques sans cesses rediffusés, les jeux entre ville qui n’en finissent plus de nous faire rire, à défaut de rire d’autres choses, les tubes de l’été qui finissent toujours par nous saoulé, et surtout les tant attendu sagas, avec leur zodiaque ou leur dolmen, avec leurs clans qui se déchirent inlassablement, et le suspens parfois insoutenable (enfin presque) de savoir qui a fait quoi et qui est l’assassin.
Alors chacune des chaînes y va de sa saga (puisque c’est comme ça que ça s’appelle maintenant), TF1 et son Zodiaque, donc, France 2 ( en tant que service public) choisi une sombre histoire de clans qui se déchirent, et puis M6 la petite chaîne qui montait fut un temps et qui l’est tellement qu’elle se prend pour TF1, nous sort « Laura ».
Alors dans « Laura », on pourrait dire que c’est comme le cochon « Tout est bon », mais faut aimer la viande de porc. Car dans cet illustre animal que nous venons de citer, si tout est bon à manger, tout n’est pas forcément appétissant. Et c’est là le point commun avec « Laura ». L’ensemble est regardable sans conteste, certaines parties sont très bonnes, d’autres beaucoup moins et certaines carrément mauvaises. Commençons donc par les mauvaises :
Le problème récurant des séries télé, c’est le manque évident de naturel des acteurs et des actrices. Le pire exemple étant la série :« Sous le Soleil ». « Laura » subie la même malédiction.
Delphine Chanéac (Brice de Nice, 05, Incontrôlable, 06), très belle au demeurant mais parfaitement inexpressive et dénuée totalement de nuance dans son regard, au jeu unanimement pauvre en prouesse, décrédibilise totalement l’ensemble. Même Sophie Duez (Marche à l’ombre, 84, Je hais les acteurs, 86), fut mieux inspiré dans le passé, son surjeu devient vite éreintant et les répliques sortent de sa bouche comme une fable de La Fontaine dans la bouche d’un enfant de dix ans. Mais il serait méchant de limiter les mauvaises critiques aux actrices, car les effets spéciaux y sont pour beaucoup aussi. Dès le départ on voit une voiture chuter dans le vide et une explosion digne de l’âge de pierre des Effets spéciaux qui fait sourire plus qu’elle ne passionne. Les effets de caméra utilisés à outrances pour simuler l’ésotérisme de l’instant relève plus de Mélies que de Spielberg.
Pourtant il y a quand même quelques bonnes choses dans « Laura », comme l’intrigue qui tient parfaitement debout, et garde le spectateur en haleine pendant toute la série ( n’ayant reçu que les deux premiers épisodes, je ne parlerais que de ce que j’ai vu, il semble que ce soit une habitude chez M6, de ne donner que la moitié des choses à voir) ou du moins pendant les deux premiers épisodes. Le mélange suspens, sensualité et ésotérisme fonctionne parfaitement et reste la meilleure idée toutes chaînes confondues pour la création d’une saga.
Mais le meilleur, reste les prestations de certains acteurs comme Christophe Malavoy ( La femme de ma vie, 86, Péril en la demeure, 85) qui apporte une vraie crédibilité à son personnage, en utilisant toutes les palettes d’expressions que son talent lui permet d’utiliser. Jubilant de jouer un personnage antipathique, il nous offre une très belle composition. Arthur Jugnot ( Grande Ecole, 04, Cavalcade, 05), nous laisse entrevoir un acteur promis à une belle carrière, qui se confirme de prestation en prestation. Maîtrisant parfaitement son jeu il impose sa crédibilité face aux autres comédiens. N’oublions pas la belle Julie Bataille (Chimères, 89, Mais qui a tué Pamela Rose ? 03), dont le charme illumine l’écran de sa présence et rend le jeu des autres actrices bien fade.
En conclusion, un ensemble plein d’espoir déçu, des comédiens hésitant face à d’autres beaucoup plus sur d’eux rendant difficilement supportable. Rajoutant à cela des effets spéciaux plus proche de l’âge de pierre que de l’innovation, la saga d’été de la chaîne M6 passe de justesse à côté de son but.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.77:1
Très belle image, avec très peu de grains. Si certaines lumières manquent cruellement de corps, l’ensemble reste de qualité. Mais ce qui est sa force, devient très vite sa faiblesse, particulièrement lors des scènes de pyrotechnie où la pauvreté des effets spéciaux devient flagrante. Pour preuve la scène d’ouverture où la voiture explose.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Très bon travail sur le son. La piste 2.0 s’avoue relativement très efficace lors de scènes aux ambiances particulièrement ésotériques. Si l’ensemble manque de rigueur, le son lui n’en manque pas et c’est un bon point. Même si l’on aurait préféré du 5.1.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
N’ayant reçu qu’une partie seulement du coffret, il ne m’est pas possible de parler d’éventuel bonus.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage