Piège de feu

L’histoire :

Pris au piège dans un bâtiment en flammes, Jack Morrison se remémore sa carrière de pompier.

Critique subjective :

Figure populaire par excellence, le pompier est, paradoxalement, un personnage peu présent dans le septième art. Le métier de soldat du feu, profession où l’on risque sa vie au quotidien, constitue pourtant un sujet intéressant. Certains films, tels Backdraft de Ron Howard ou Lifeline de Johnnie To (deux approches radicalement différentes) l’ont bien compris. En 2004, c’est Jay Russell qui décide de filmer des pompiers dans Piège de feu (Ladder 49), titre en forme d’hommage à une profession dont le capital de sympathie s’est encore accru après les attentats du 11 septembre 2001.

Le scénario de Ladder 49 est à la fois consciencieux et malin. Consciencieux parce qu’il recherche l’exhaustivité (on assiste à une bonne partie des actions que peut mener un pompier au cours de sa carrière). Malin car sa construction en flashback permet au film de ne pas être trop plat. Bloqué au coeur d’un bâtiment industriel transformé en gigantesque brasier, Jack Morrison (Joaquin Phoenix) se remémore son parcours en tant que soldat du feu. On alterne ainsi entre bons (personnes sauvées des flammes, incendies éteints) ou mauvais moments (le feu prélève parfois son lourd tribut) sur le terrain et ambiance joviale dans la caserne (les blagues potaches fusent entre collègues). Le film n’omet pas non plus d’évoquer le difficile équilibre entre vie professionnelle et privée avec ces épouses et ces enfants qui ne savent jamais s’ils reverront leur conjoint et leur père lorsque ceux-ci partent au travail.

Piège de feu à tout pour emporter l’adhésion : une histoire qui tient la route et évite l’écueil de la redite, un casting très sympathique (Joaquin Phoenix, John Travolta, Robert Patrick, Jay Hernandez), une réalisation honnête, des effets spéciaux spectaculaires et des partis pris payants (le metteur en scène a banni tout feu digital). Et pourtant, le métrage ne parvient qu’à osciller entre le moyen (la plupart du temps) et le bon (parfois). La faute à quelques (inévitables ?) clichés, un pathos trop appuyé par moments et, plus globalement, à un certain manque de souffle et d’émotion.

Verdict :

Divertissement assez bien ficelé, Piège de feu remplit la majeure partie de son cahier des charges. Cela étant, le film ultime sur les soldats du feu reste encore à faire.

Une image qui frise la perfection. L’ensemble affiche une définition exemplaire, un  master propre et des couleurs idéalement saturées (ce qui n’était pourtant pas gagné d’avance). La compression est honorable et on relève uniquement quelques petites scories au niveau de certains arrières plans, rien de bien méchant.

Quatre pistes sonores en béton armé. Si le Dolby Digital 5.1 est, en VO comme en VF (bons doublages), puissant, enveloppant et bien spatialisé, le DTS, ravageur, en rajoute une bonne couche avec un surcroît d’ampleur et d’énergie. Les flammes semblent sortir de vos enceintes et le caisson de basses tourne à plein régime.

 

- Making of (22 minutes) : Évocation d’un tournage placé sous le signe du réalisme (effets pyrotechniques live, formation des acteurs par des soldats du feu, omniprésence d’un consultant pompier sur le plateau, etc.) et d’autres éléments assez intéressants, comme le design sonore du métrage.

- Scènes coupées (15 minutes) : Cinq séquences dispensables.

- Everyday heroes (14 minutes) : Documentaire très emphatique sur les pompiers de Baltimore, la ville où a été tourné le film.

- Clip vidéo « Shine your light » (4 minutes).

- Film annonce (2 minutes).