Grégory Lemarchal à l'Olympia

Fort d’un premier album au score particulièrement honorable (En tête des ventes, dès sa sortie), Grégory Lemarchal s’est offert deux jours à l’Olympia, devant un public entièrement acquit à sa cause. Le jeune savoyard reprend les titres de son album, avec comme unique mot d’ordre, celui d’être heureux de pouvoir chanter sur cette scène, ou simplement de chanter tout court. Et le plaisir que le jeune homme a d’être là, est particulièrement communicatif. Le public est conquis, et nous aussi. Même si le chanteur ne se déplace pas énormément sur scène, qu’il ne saute pas dans tous les sens, ou ne court pas d’un bout à l’autre de la scène, son état de santé ne le lui permettant certainement pas, son charisme suffit à hypnotiser le spectateur. Dès son arrivée, sa voix envoûte et transporte l’assistance dans son univers. Le jeune Grégory égraine ses chansons avec autant de force et de puissance qu’au premier jour. Passant d’une douce mélodie à une chanson plus teintée de rage ou de force. Il suffit de l’entendre chanter « The Show Must Go On », pour comprendre que l’industrie musicale devra compter avec lui et pour un peu qu’on oublie l’étiquette du show de TF1, cet artiste là marquera de son charisme autant que des Obispo ou autre Calogéro. Le jeune homme a de l’énergie à revendre et il le prouve.

Si musicalement, nous sommes loin de l’extase, il est quand même bon de reconnaître l’honnêteté du jeune homme dans sa démarche. On regrettera simplement que les mélodies soient sensiblement similaires, au profit des textes plus centrés sur le courage et le goût de la vie face à ses obstacles (comme la maladie par exemple). Le choix inlassablement de TF1, de formater ses gagnants, fini par être lassant, et le désastre de Magalie Vaé en est peut-être la preuve. Alors, espérons que Grégory finisse par s’émanciper et que l’on puisse enfin voir apparaître au grand jour cet artiste, semble-t-il hors norme. Ce qui éviterait par exemple un dialogue dénué d’intérêt et de volume entre les chansons.

Une dernière petite remarque, le jeune homme manque de folie et cela se voit beaucoup trop sur scène. Ainsi très peu de sourire, trop peu de fraîcheur, au point que l’on arrive parfois à décrocher. Un petit grain de folie permettrait à Gregory Lemarchal, de  faire plus corps avec le public et de ne pas rester un simple produit en promotion à qui l’on fait dire ce que l’on envie et qui fait simplement ce qu’on lui dit.

Enfin, la réalisation, est à l’image du spectacle simple et douce, parfois même voluptueuse, permettant ainsi à l’ensemble de mettre en valeur ce jeune artiste promit à un avenir certain.

En conclusion, un spectacle réussi, sur un artiste sur le point de prendre son envol. Mais qui aura besoin d’un peu plus de leste pour vraiment planer dans le ciel des artistes d’exceptions.

Point faible du programme, l’image alterne trop souvent des plans granuleux avec d’autres de bonne qualité. C’est un peu dommage ! Surtout lorsque dès le départ le plan est granuleux comme une série des années 70, non remasterisée.

Trois possibilités se présentent à nous : Un 2.0 pour une version simple et sans effet destinée à une vision sans fioriture. Un 5.1, plus efficace, qui retranscrit bien les ambiances particulières à l’Olympia. Puis une piste DTS, pour des sensations plus proches de la réalité et des sonorités réelles du spectacle et plus de dynamisme.

Le film de la tournée, qui nous emmène un peu plus dans l’univers du chanteur. Puis les coulisses de l’Olympia, c’est toujours attendrissant de voir un jeune artiste prendre possession de cette scène. Puis les clips de  « Même si » (Version Française), « Le feu sur les planches », « Même si » (What you’re made off), « A corps perdu », « Je suis en vie », « Ecris l’histoire ».