Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
84 min
Nb Dvd
1
L’histoire :
Dans une société futuriste totalitaire, Violet, une tueuse hémophage, décide d’assure la protection de Six, un enfant qui porte en lui l’arme capable d’éradiquer la race des vampires.
Critique subjective :
Succédané matrixien, Equilibrium avait reçu un accueil mitigé lors de sa sortie en 2002. On ne peut pas en dire autant d’Ultraviolet, le dernier film de Kurt Wimmer. En effet, cette fois-ci, c’est l’intégralité de la critique qui a tiré à boulets rouges sur le métrage. Plus tard, lorsque l’heure fut au bilan cinématographique de 2006, Ultraviolet obtint presque toujours une place d’honneur dans les listes des pires films de l’année. Il y a des signes qui ne trompent pas.
Il faut très peu de temps pour se rendre compte qu’Ultraviolet s’empiffre goulûment à tous les râteliers. Le manga, la japanimation, le comic book, la littérature SF (dont l’incontournable 1984), la saga Blade, etc. Tout y passe ou presque. Là où les frères Wachowski avaient réussi à bâtir un univers singulier se nourrissant de nombreux autres (on parle bien sûr de la saga Matrix, grosse référence d’Ultraviolet), Kurt Wimmer n’arrive qu’à empiler maladroitement ses influences, confectionnant ainsi un millefeuille bancal et indigeste. Si l’ensemble est distrayant pendant deux minutes, ce salmigondis bâtard et confus a tendance à agacer dès sa cent vingt-et-unième seconde.
Au premier abord, les fondations du scénario paraissent honnêtes (le background qui nous est présenté semble en valoir un autre) mais déchante rapidement. Pétri d’incohérences, le script se révèle dépourvu de véritables enjeux narratifs (exit les grands enjeux que laisse présager la voix-off de l’introduction) et ne fait qu’effleurer sa trame thématique (le vampirisme), un comble. Ici, tout est prétexte à enchaîner presque non-stop des scènes d’action décérébrées. De rares passages dégoulinants de sentimentalisme et dans lesquels Milla Jovovich, cocaïnée (?), est dirigée par un Wimmer se prenant pour le John Cassavetes de Gloria parviennent tout de même à s’insérer ça et là.
Intriguant au départ, le traitement visuel brutal (filtres, flous, couleurs très saturées) devient des plus horripilants sur la durée. Trop occupé à signer des plans poseurs en diable, Wimmer en a oublié de veiller à la cohérence esthétique de l’ensemble. Le réalisateur ne semble raisonner qu’en terme de plan, de séquence, faisant abstraction du fait que certains éléments ne se marieront pas du tout au final. Choix artistique douteux et symptomatique de l’aspect hétérogène qui émane du film : la combinaison de Violet change fréquemment de couleur. Encore plus découpées que le reste (déjà pourvu d’un montage épileptique) et souvent illisibles (plans aériens malheureux, affrontement final dans le noir), les scènes de combat ne satisferont (peut-être) qu’une frange extrêmement réduite de l’audience, les rares amateurs de gun kata, cet art martial inventé avec Equilibrium.
Verdict :
En visionnant Ultraviolet, vous aurez l’impression de 1/ découvrir la dernière publicité pour le produit high-tech à la mode 2/ assister à une longue cinématique de jeu vidéo 3/ regarder un clip techno censé en mettre plein la vue. Boursouflé, le métrage de Kurt Wimmer ne fera illusion qu’auprès du jeune public écervelé (et encore ...), probable cible marketing d’un produit impersonnel à éviter.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Pas facile de conserver toute la complexité visuelle du film au moment de son pressage sur DVD. C’est pourtant ce que cette édition est parvenue à faire et ce à un niveau optimal. Le très large faisceau pictural se trouve ainsi idéalement restitué à l’écran. L’ensemble se montre limpide et parfait sur le plan chromatique (superbe gestion des couleurs). Même dans les passages les plus sombres (on songe surtout au combat final), la compression ne s’invite jamais à l’image. A noter que les nombreux flous sont un choix assumé du réalisateur et ne sauraient en aucun cas être considérés comme des défauts imputables à l’éditeur.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
Deux pistes affichant un Dolby Digital 5.1 d’excellente tenue. En anglais comme en français, le son s’avère ample (immersion garantie), riche et bien dosé. La spatialisation pointue nous plonge au beau milieu de l’action et Dieu sait s’il y en a dans le métrage. Si les doublages français sont de qualité, on optera pour une piste américaine un cran au-dessus de son homologue d’outre-atlantique.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
52 min
Boitier
Amaray
- Commentaire de Milla Jovovich : Accompagnée de ses deux chiens (!), l’actrice livre un commentaire audio où les quelques blancs semblent préférables aux moments dans lesquels elle évoque tout et n’importe quoi (entendez une foultitude de petits détails qui n’ont d’intérêt qu’à ses yeux). Un supplément largement dispensable.
- UV protection Le making of (31 minutes) : L’habituel bonus dans lequel on balaie vite fait tous les éléments considérés comme dignes d’intérêt (cascades, effets spéciaux, lieux de tournage, costumes, ...) dans un concert de congratulations réciproques (on y a apprend que Kurt Wimmer est un génie, ça laisse pantois). Cirage de pompes en règle mais peu d’informations intéressantes sur le tournage du film.
- Scènes supplémentaires (12 minutes) : Quelques scènes coupées mais surtout des montages alternatifs d’intérêt variable.
- Films annonces (11 minutes) : Les fous du roi, Facing the giants, Courir avec des ciseaux, Spiderman 3, L’incroyable destin de Harold Crick.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage