Equilibrium

Pays
USA (2003)
Date de sortie
jeudi 18 mars 2004
Durée
97 Min
Réalisateur
Producteurs
Jan de Bont et Lucas Foster
Scénaristes
Kurt Wimmer
Compositeur
Klaus Badelt
Format
Dvd 9
Site Internet
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Nicolas Polteau
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
97 min
Nb Dvd
1


Résumé

Libria - 2070 - citadelle où les émotions sont bannies, éliminées.
Chaque citoyen est contraint de prendre, quotidiennement, sa dose de Prozium, drogue qui annihile tout sentiment. Ils ont ainsi accepté de mettre de côté leur liberté pour vivre en harmonie avec leur dirigeant spirituel connu sous le nom de Père. Les quelques rebelles qui ne se conforment pas aux instructions et qui refusent de s’injecter le Prozium sont considérés comme hors-la-loi et dangereux. Immédiatement repérés par les Ecclésiastes, véritables samouraïs, entraînés à une nouvelle forme de combat radical, au service du Père, ils sont purement et simplement exécutés. Haut fonctionnaire du gouvernement, John Preston (Christian Bale) soutient ce système avec vigueur, jusqu’au jour où sa dose tombe au sol et se brise. De souvenirs en rencontres, John Preston découvre alors un univers émotionnel extraordinaire qui va le pousser à se révolter contre le système qui l’a formé...
Critique subjective

Equilibrium, écrit et réalisé par Kurt Wimmer (auteur de Sphère, La Recrue), est un film de science-fiction dans la plus pure tradition du genre. Certains l’ont comparé à un sous-Matrix, mais qu’en est-il réellement ? Plusieurs points distinguent Equilibrium de Matrix. Tout d’abord, au niveau de la réflexion. Là, où certains films de science-fiction (Matrix 1 et 2) s’attardent sur les aspects philosophiques et scientifiques qui ont tendance, en plus, à déstabiliser une partie du public, Equilibrium, lui, se concentre davantage sur le récit (plutôt que sur l’explication de celui-ci). Le résultat est par conséquent plus lisible. Autre point qui sépare les deux films, le budget alloué à la réalisation du long métrage. Le budget d’Equilibrium (environ 20 millions de dollars) équivaut à la scène de l’autoroute présente dans Matrix Reloaded. Cet écart manifeste n’est pourtant pas si risible que cela à l’écran, la qualité des effets spéciaux dans Equilibrium est même surprenante ! Les bâtiments futuristes sont particulièrement convaincants ! En outre, que dire également de la mise en scène enlevée de Kurt Wimmer qui arrive à tirer la quintessence de son scénario à l’écran. De même, la plupart des comédiens parvient à insuffler aux personnages une énergie constante. Dans le rôle titre, on retrouve le formidable Christian Bale, que l’on a découvert dans le film de Steven Spielberg L’Empire du soleil, mais qui est apparu aux grands yeux du public sous les traits du terrifiant Patrick Bateman dans American Psycho. Son coéquipier est interprété par Taye Diggs (Chicago, Basic) qui malheureusement, n’est pas aussi brillant que son partenaire. Quant à Emily Watson, découverte grâce à Lars Von Trier dans Breaking the waves, elle reste encore aujourd’hui une actrice pétrie de talent ! Malgré toutes ces qualités, Equilibrium est pourtant passé complètement inaperçu dans les salles françaises et américaines. Les résultats obtenus au box-office ne coïncident pas du tout avec la véritable valeur du film, même si certains peuvent lui reprocher quelques défauts comme un scénario légèrement « pompé ».

 

Des références prestigieuses

A moins que vous ayez vécu à l’écart de toute civilisation (dans une caverne par exemple) pendant les 50 dernières années, vous allez pouvoir identifier facilement dans Equilibrium des situations, des évènements qui vous semblent familiers. Les emprunts sont nombreux, on retrouve le roman d’anticipation de George Orwell, 1984 ; l’oeuvre de Ray Bradury, Fahrenheit 451 ; la trilogie Matrix des frères Wachowski ; le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley ; et bien d’autres. L’inspiration scénaristique dans Equilibrium est davantage élaborée sur la base des romans cités ci-dessus que sur le scénario de Matrix. On retrouve par exemple le régime totalitaire de 1984 où tout est contrôlé, surveillé ! On distingue également, comme dans Fahrenheit 451, la prohibition de la culture. Concernant les références à Matrix, elles sont purement visuelles. Les costumes et les scènes de combat s’avèrent ainsi relativement proches. Kurt Wimmer, scénariste et réalisateur du film, avoue s’être inspiré de ces auteurs, mais également de sa propre expérience (écoeuré par le milieu artistique, il reprit goût aux émotions bien des années plus tard) pour raconter cette histoire.

 

Le Gunkata : un nouvel art martial

Un point non négligeable dans ce film est l’action et plus spécialement, les scènes de combat. En dépit du faible budget, quelques séquences se révèlent extrêmement impressionnantes. Kurt Wimmer indique que pour Equilibrium, il a créé une nouvelle forme de combat dans son arrière-cour : le Gunkata. Celui-ci ne doit pas être confondu avec le film Gymkata (1985) qui a employé une nouvelle forme de chorégraphie pour le combat. Le Gunkata est un art martial de fiction mais sa technique est réelle. Il est basé sur un mélange de positionnements et mouvements du corps lors du combat et sur une analyse scientifique et mathématique des trajectoires de balles selon leurs calibres. Evidemment, il est impossible de voir à l’oeil nu une balle arriver et donc de l’éviter. Cependant, un adepte confirmé du Gunkata, est capable de placer son corps dans les positions statiquement les plus sûres pour ne pas être touché à n’importe quel moment du combat. Chaque mouvement du Gunkata est ainsi conçu à la fois pour l’attaque et la défense, l’attaque étant pratiquée avec l’aide d’armes à feu (le plus souvent des pistolets). Tous les Ecclésiastes de la cité pratiquent parfaitement le Guntaka, mais clairement le maître est John Preston. Un site internet entièrement consacré à cet art martial existe (en anglais) : www.gunkatta.com

 

Verdict

Equilibrium réussit le pari de combiner intelligemment l’action avec le scénario, ce que peu de films SF peuvent se targuer d’avoir fait ! On se demande encore les raisons d’un tel échec dans les salles !
En outre, il dévoile un message universel : l’interposition d’un gouvernement (ou autres structures) à l’encontre d’une liberté, même pour éviter une guerre, n’est pas concevable ! Un message à méditer.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
L’image présentée en cinémascope (format original) sur le DVD, propose de superbes couleurs argentiques (résultat voulu par le directeur de la photographie). De même, le contour des objets et des personnages est également très précis. Cependant de légers défauts viennent entacher une image qui aurait pu être parfaite, notamment la présence de fourmillements dans les arrière-plans lors des scènes sombres ainsi que l’apparition (assez rare) de points blancs et noirs.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Anglais
5.1
Anglais
5.1
Pas moins de quatre pistes sont proposées sur le DVD : la VF Dolby Digital 5.1, la VO Dolby Digital 5.1, la VF DTS (plein débit) 5.1 et la VO DTS (plein débit) 5.1. Autant le signaler tout de suite, les deux pistes DTS s’avèrent être de véritables monstres sonores par rapport aux versions Dolby Digital. Les qualités de ces pistes sont indéniablement supérieures : précision sonore et dynamisme accru (cf. 4’32 : clarté du son provenant des douilles ; cf. 17’14 : détonation incroyablement puissante).
Côté technique, la piste offre un véritable déluge sonore lors des nombreuses fusillades (cf. 2ème min, 36ème min) : effets multilatéraux (les balles sifflent de tous les côtés). La démonstration ne s’arrête pas là, l’ambiance sonore est aussi parfaitement reproduite : grondement du tonnerre à faire frémir (cf. 21’27), grincement des escaliers diablement précis (cf. 38’). Une piste son, sacrément efficace !

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
8 min
Boitier
Amaray


Menus

Les menus sont animés avec des images et la musique du film. On retiendra tout spécialement les transitions entre les menus qui s’avèrent soignées, avec notamment des effets sonores en 5.1 percutants !

 

Suppléments (vost)

Résultat d’un échec cuisant au box-office, les suppléments s’avèrent clairsemés ! L’édition française se trouve même allégée d’un commentaire audio (faute de place ?) par rapport à sa consoeur américaine.

 

- Commentaire audio du réalisateur Kurt Wimmer. Le metteur en scène est plutôt bavard mais, dans le bon sens du terme. Ces nombreuses interventions sont instructives, notamment par exemple sur la manière dont il réalise un film (les techniques qu’il emploie). Il revient également sur le budget serré dont il a bénéficié. En dépit d’un projet ambitieux, il a su rester dans les limites budgétaires autorisées. Un commentaire audio agréable et plein d’enseignement !

- Making of « Trouver l’équilibre » (4’24). Le document met en scène le réalisateur et les acteurs du film. Certains expliquent les subtilités du script, d’autres évoquent davantage la mise en place des chorégraphies pour les combats. Cependant cette featurette est bien trop courte dans l’optique de connaissances plus précises sur le film !

- Bande-annonce en VF et VO (3’)

- Galerie de 16 photos.

- Lien internet vers le site de TF1 vidéo.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage