Wario Ware Smooth Moves

Flash spécial, une information très importante vient de tomber : Wario est de retour, WARIO est de retour !!!!!! La première précaution à prendre est de vous enfermer à double tour dans votre maison. Ensuite il faudra absolument allumer votre télévision ainsi que votre Wii !! Mais surtout, protégez votre nez parce qu’il pourrait bien y insérer ses gros doigts de Wario dans vos narines à vius en faire friser la moustache.

Il a une grosse moustache !

Un jeu Wario n’est jamais synonyme de tranquillité ou de savoir vivre mais plutôt de désordre et d’incivilité profonde. Ce nouvel opus ne déroge pas à la règle et il s’articule en de multiples jeux très courts dont la particularité est d’utiliser la wiimote dans toutes les positions pour le plus grand plaisir de fans de Kama-Sutra. On se retrouve dans la ville de monsieur W. dans laquelle les habitants ont des coutumes étranges, ils sont tous accros aux styles... Mais dans ce lieu surnommée Diamant Ville, une maison étrange abrite un bien précieux connu sous le nom de Bâton de style. Leurs ancêtres utilisaient cet objet afin d’accomplir certains rituels, ceux-ci étant transmis de génération en génération. C’est en rendant visite à tous ses habitants que le joueur pourra découvrir tous les styles et bien plus encore.

Le pays des styles

Chaque habitant fait découvrir aux ignorants les styles existants aussi importants soient ils au travers de mini jeux ne dépassant pas les 5 secondes. Dans chacune des maisons, le joueur apprend de nouvelles manières d’utiliser le bâton de style (la wiimote bien sûr) afin d’avancer dans l’univers décalé de ce nouveau Wario. Ces styles amènent le joueur à adopter des positions pour la plupart connus de tous mais cela permet surtout d’apprécier  la grande variété d’utilisation de la wiimote. A ce propos, dès qu’un nouveau style est à utiliser, une voix mystérieuse explique au joueur quelle position il faut adopter, telle que la position du serveur ou celle du parapluie…D’ailleurs, pour coller à l’ambiance farfelue, cette voix possède un ton étrange, légèrement tendancieuse mais tellement drôle. Les mini jeux sont eux aussi en pleine dérive : le joueur mime un éléphant afin de déposer une pomme dans un panier, il tire les poils du nez d’un bonhomme, mettre des gifles à un homme endormi… Une quantité très importante de mini jeux est prévue amenant le joueur à adopter  une multitude de positions plus ou moins farfelues. En plus d’apprendre de nouveaux styles, cet opus propose de collectionner de nombreuses postures en prenant en compte que les utilisateurs jouent le jeu et reproduisent ces figures. C’est dans ces moments là que la meilleure des choses à faire est de jouer à plusieurs afin de se ridiculiser de la plus belle des manières.

Seul ou à plusieurs ??

Afin de tout débloquer (mini jeux, postures, multi joueurs…), le joueur devra tout d’abord découvrir le mode solo. Les maisons ne sont pas visibles dès le début, il faut d’abord battre les premiers boss afin de débloquer de nouvelles maisons et donc de nouvelles postures et de nouveaux styles. En général, il faut passer une petite quinzaine de jeux afin de rencontrer un boss, ou plutôt une épreuve finale. Une fois que le boss ou l’épreuve est terminé, de nouvelles maisons apparaissent dans la ville permettant au joueur de découvrir de nouvelles choses. Malheureusement, il ne faut pas plus de trois heures pour débloquer toutes les maisons. Cela ne veut pas dire qu’en trois heures, le jeu est terminé car tous les mini jeux son loin d’être tous découverts ainsi que les positions à collectionner. L’amusement suit d’ailleurs cette évolution : les mini jeux sont d’autant plus appréciables lorsqu’ils sont découverts, car lorsqu’ils sont connus, le plaisir n’est plus le même. Certains jeux restent tout de même amusants à jouer mais tous ne suscitent pas le même intérêt. Une fois que le joueur a battu le boss d’une maison, il peut retourner dans la maison afin d’aller le plus loin possible. Il ne s’agit plus de battre le boss, mais de faire le plus de mini jeux possible pour ainsi battre son record et gagner de nouvelles postures ou d’autres mini jeux. La découverte se fait donc de plus en plus rare et le plaisir de jeu n’en fait que décroître. C’est pourquoi, il devient tout de suite plus intéressant de jouer à plusieurs car le fait de mimer les postures, faire découvrir plein de nouveaux mini jeux est plus marrant à plusieurs que tout seul. Lorsque toutes les maisons sont débloquées, le joueur doit battre tous ses records afin de gagner de nouveaux minis jeux, ceux-ci étant débloqués lorsque le niveau s’intensifie. Passé la quarantaine de jeux, le joueur est contraint d’être de plus en plus rapide tout comme la musique qui devient complètement folle par sa vitesse, mettant les nerfs du joueur à rude épreuve. C’est à ce moment là que le jeu devient plus intéressant car les parties deviennent vraiment difficiles et plus tendues. Mais pour profiter pleinement de l’ambiance du soft, jouer à plusieurs est préférable. Certes, peu de minis jeux jouables à plusieurs sont disponibles mais l’amusement est beaucoup plus présent lorsque le joueur doit effectuer une position indescriptible devant ses amis. Le ridicule ne tue pas, et les créateurs de Wario l’ont bien compris.

Wario or not Wario ?

Ce jeu ne peut pas laisser indifférent, son esthétique farfelue, son ambiance cartoon et la grande variété de mini jeux donnent du charme à celui-ci. Les trois premières heures promettent à un seul joueur de découvrir et d’apprécier toute la folie de ce soft. Mais pour trouver tous les jeux existants, la patience du joueur sera mise à rude épreuve car il lui faut refaire chaque maison afin de battre des records. Plus le joueur avance dans les maisons et plus il aura la possibilité de découvrir de nouveau jeux.  WarioWare Smooth Move devient donc plus intéressant lorsque le niveau s’élève et que les mini jeux se corsent. Car selon le niveau, les mini jeux ont une difficulté différente et le joueur doit batailler dur pour aller le plus loin possible dans les maisons. Mais cette patience est parfois rattrapée par la lassitude qui fait qu’on n’a plus envie de refaire toujours les mêmes petits jeux. Heureusement, dans le temple du style, il est possible de choisir le jeu auquel on veut jouer mais on ressent surtout l’envie de partager avec ses amis la folie qui se dégage de ce soft. Malheureusement, le multijoueur n’est pas très évolué mais il permet de participer à l’ensemble des mini jeux gagnés lors du mode solo. Il est donc préférable d’avoir débloqué de nombreux tableaux afin de profiter pleinement des petites subtilités du soft. Ainsi Wario amène une bonne dose d’adrénaline dans nos petites chaumières, à consommer en priorité à plusieurs.

L’aspect graphique fait tout de suite penser à un dessin animé avec ses couleurs flashies et ses contours marqués aux traits noirs. L’ensemble des mini jeux ne possède pas de détails graphiques très importants et l’intérêt n’a pas été d’obtenir une esthétique irréprochable mais surtout une variété élevée de petits jeux sympas. Les multiples clins d’œil aux softs de nintendo amènent une touche nostalgique au soft bienvenue.

Les bruitages sont bien reproduits et les musiques collent parfaitement à l’ambiance. Celles-ci n’ont rien de symphonique mais elles donnent tout de suite le ton lorsque le niveau s’élève. La musique s’accélère provoquant un vent de panique pour le joueur qui se voit assailli par des jeux de plus en plus rapide et difficiles. La voix de l’homme qui donne les consignes pour utiliser tel ou tel style, possède un ton tout à fait étrange amenant une touche complètement décalée et délirante.

A chaque maison, le joueur gagne de nouveaux styles ainsi que de nouvelles postures à collectionner. Même les crédits n’ont pas été mis de côté car chaque personne ayant participé au jeu a été recréée en Mii, le joueur devant faire le meilleur score possible en les faisant tous tomber dans un trou avant qu’ils ne quittent la scène. Le mode multijoueur est aussi à débloquer mais il ne propose qu’un seul jeu pouvant se jouer à deux en même temps.