Marie-Antoinette

Alors que point à l’horizon, la biographie de cette reine mal aimée et au fond si secrète, réalisé par une réalisatrice, fille de…., mais au talent unique. Les éditions Montparnasse, nous propose de découvrir un documentaire retraçant la vie de Marie Antoinette, femme de Louis XVI, reine de France au cœur Autrichien, constamment entourée et finalement si seule. Une femme détestée des uns, mal aimée des autres et surtout abandonnée par les siens au profit de la raison d’état.

Ce qui frappe d’abord dans ce documentaire, c’est que les principaux intervenants sont anglais (pour parler de l’histoire de France, à des français il y a de quoi en surprendre plus d’un), mais passons ces travers un peu chauvin, et reconnaissons une première qualité à l’ouvrage, c’est qu’il est clair et parfaitement argumenté. Loin des inévitables jugements portés sur la révolution et ses dérives plus barbares que justifiables (pour cela il suffit de s’intéresser à l’histoire de Louis XVII), le documentaire fait un parallèle judicieux entre la grande histoire et celle plus personnelle d’une jeune fille forcée d’épouser un homme qu’elle ne connaît pas, qu’elle n’aime pas et qui le lui rend bien, mais surtout une adolescente, à peine pubère, abandonnée par les siens à la raison d’état.

Loin de tout héroïsme inconvenant, Marie Antoinette apparaît aux yeux du spectateur comme une simple femme soucieuse de survivre dans une société qui ne semble vouloir lui laisser aucune chance. Tout en étant à la fois une qualité et un défaut, le documentaire ne se veut ni moralisateur de conscience, ni juge d’une époque de liberté et de barbarie, il relève de l’exposition des faits uniquement et seulement, n’utilisant les comparaisons que pour affirmer ce que l’histoire avait déjà confirmé.

En revanche il remet en contexte certains faits, comme celui de la sexualité de la reine qui se devait d’être public, alors que cette dernière souhaitait ardemment la faire devenir privé. Ce qui engendra de nombreuses caricatures graveleuses, illustrant les nombreux fantasmes qu’une telle attitude faisait naître. Il met aussi en lumière le manque d’amour permanent depuis l’âge de 14 ans dont eut à souffrir Marie Antoinette. Toute une destinée, faite de déception qu’une timide lumière festive tentait de cacher.

Le documentaire de David Grubin veut nous montrer, le véritable destin d’une reine adulée a son arrivée et devenue l’objet de fantasmes malsains au cours des années, jusqu’à devenir le symbole des causes de la misère du peuple. Personnage tragique et délaissé de notre histoire, Marie Antoinette se voit enfin renaître sous la caméra de David Grubin, qui nous permet de découvrir, à l’aide de peintures et de gravures d’époque, une vie véritable et fatale.

En conclusion, un documentaire sincère et touchant qui nous permet de mieux comprendre cette reine devenue en quelques années le symbole de la haine d’un régime.  Immanquable !

Une image correcte, qui mélange subtilement, jeux d’acteurs et peintures d’époques. Même si l’ensemble souffre de couleurs bien fades, il n’en reste pas moins un spectacle de qualité.

Une piste 2.0 suffisamment efficace pour nous permettre d’apprécier l’ensemble du documentaire, fait principalement de voix off et d’intervenants narrant l’histoire de la reine. Le superflu n’est pas nécessaire et son absence ne vaut pas un jugement négatif.

Tout d’abord une visite passionnante des jardins de Versailles avec Denis Podalydès en guide passionné. Suivant les écrits de Louis XIV, qui nous entraîne dans la découverte de ses jardins, une découverte surprenante et particulièrement instructive qui, durant 52 minutes, nous entraîne dans les allées, au cœur des secrets de ce jardin exceptionnel de beauté et reflet incomparable du génie de Lenotre et de la grandeur de Louis XIV. Puis un court documentaire de 6 minutes sur les relations entre Marie Antoinette et son auguste mari : Louis le XVIème. Enfin un dernier, sous forme de visite du jardin secret de la reine : Le domaine de Trianon.