L'épée de Kamui

Titre Original
Kamui no ken
Pays
Japon (1985)
Date de sortie
jeudi 4 janvier 2007
Durée
133 Min
Réalisateur
Producteurs
Studio Madhouse
Scénaristes
Mamoru Mazaki, inspiré du roman épique de Tetsu Yano, Kamui no Ken (Dagger of Kamui)
Compositeur
Eitetsu Hayashi, Ryudo Uzaki
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
Design des personnages : Morimi Murano
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Japonais
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
133 min
Nb Dvd
1


L'histoire :

A l’aube de l’ère Meiji, Jirô, un jeune garçon accusé de parricide, s’enfuit dans les montagnes. Tenkai, un moine bouddhiste vient à sa rencontre, et décide de l’initier à l’art du combat. Il deviendra son protecteur. Ninja accompli, Jirô découvre que son sabre détient un précieux secret qui pourrait le conduire à un trésor inestimable et très convoité…

Critique artistique :

Rintarô est connu du grand public français principalement et indirectement pour la série Astro le Petit Robot, première série télévisée des Studios Mushi Productions créés par le maître Osamu Tezuka, puis pour la série Captain Harlock  plus connu en France sous le nom d’Albator qu’il signe en 1978 pour la société Toei Doga, avant de signer la série Le roi Léo (Jungle Taiteï) que Disney adaptera sous le titre Le roi Lion. Toujours pour le compte de la Toei, il signe Ginga Tetsudo 999 (Galaxy express 999) en 1979, dont l’album concept des Daft Punk, Interstella 5555 (2003) reprendra l’univers avec l’appui du dessin de Leiji Matsumoto qui avait dessiné Albator et Galaxy express 999. En 1985, il achève une de ses productions marquantes, L’épée de Kamui (Kamui no Ken) dont le projet aura finalement duré dix ans et voit le jour chez le studio Madhouse. Par la suite, il dirige le film de X en 1996, puis adapte en co-production avec les studios Tezuka, l’univers de Osamu Tezuka en signant Metropolis (2001), long-métrage d’animation exceptionnel où apparaît toute la typologie des personnages et thématiques du maître, offrant à Rintarô une reconnaissance internationale méritée. En effet, Rintarô appartient à la génération de réalisateurs talentueux ayant débuté leur carrière pendant l'âge d'or de la Société Toei Doga, comme Hayao Miyazaki (Le voyage de Chihiro (2001), Princesse Mononoké (2004)) ou Isao Takahata (Pompoko, 1994).

L’épée de Kamui est inspiré des comtes fantastiques et légendes populaires nippons mais constitue surtout une fresque héroïque dans le Japon du XIXème siècle et à travers le Far West américain. De manière assez habile, cet animé se présente comme un film d’aventure reposant en partie sur une chasse au trésor, tout en renfermant une dimension initiatique cruelle. Tragédie et road-movie à pied, à cheval, en train ou en bateau, ce film de sabre aborde de nombreux thèmes et trace une trajectoire à travers le Far West d’une époque. Le jeune Jirô va d’ailleurs être confronté à des situations très diverses en rencontrant par exemple un esclave prénommé Sam, marin noir auquel Jirô vient en aide et dont il va acheter la liberté auprès du capitaine du bateau. Ce succèdent ainsi, la découverte de secrets de famille, rencontres de civilisation entre Japonais et occidentaux, puis entre japonais et indiens d’Amérique dont est abordé la confrontation avec les hommes blancs. On pense au western soja où interviennent des asiatiques permettant des décalages plus ou moins heureux mais souvent amusant comme Jackie Chan dans Shanghaï Kid (2000) qui parcoure des univers nombreux et très différents les uns des autres de la Chine au Far west ou des western spaghetti tels que Mon nom est Shangaï Joe (1972) avec Chen Lee ou La brute, le colt et le Karaté (1974) avec Lo Lieh. Ce mélange du western avec les arts martiaux, est assez productif et en particulier dans les animés parmi lesquels on peut citer Albator où certains des personnages ont des allures de cow-boy ou Cow-boy Beebop.

On passe aussi d’une culture où on se bat à mains nues ou par armes blanches à une civilisation occidentale où les armes à feu font la loi. Les rencontres faites par Jirô peuvent être assez étonnantes et peu probables comme quand il sauve une jeune indienne d’un viol et qu’il s’avère qu’elle est en fait d’origine française et a été adoptée par le chef de la tribu quand elle était un nourrisson perdu sur la piste. De même il rencontre un certain Mark Twain qui lui donne des indications sur Santa catalina, l’île au trésor au large de la Californie que recherche Jirô. Mark Twain est un romancier américain qui a bien vécu dans la région où Jirô le rencontre et à l’époque où se déroule l’histoire, de plus on peut penser que certains passages de L’épée de Kamui sont un clin d’œil à l’écrivain des Aventures de Tom Sawyer et des Aventures de Huckleberry Finn. On note d’ailleurs que le personnage de Mark Twain possède un bateau et offre sa protection et ses services à Jirô ce qui colle à la réalité puisque l’écrivain avait passé sa licence de pilote très tôt dans la vie avant de devenir reporter puis écrivain. On sait d’autre part qu’il s’est construit une certaine réputation journalistique à San Francisco, grâce à laquelle le Sacramento Union l'envoya en reportage dans les îles Sandwich.

La tragédie de Jirô provoque la mort de tous ceux qu’il aime à commencer par sa mère adoptive qui est assassinée au début de l’histoire par le shoguna afin de provoquer sa fuite et qu’il se lance à la recherche de son père. Cette scène d’ouverture est d’ailleurs graphiquement très expressive, avec une dominante de rouge et un énorme travail d’animation a été exécuté afin de donner aux nombreuses scènes d’action une dynamique indispensable. Les trajectoires des sabres sont marquées par des traits lumineux tandis que la tension des scènes d’action est soutenue par des séquences musicales rythmées signées par les compositeurs Eitetsu Hayashi et Ryudo Uzaki. On peut dire que L’épée de Kamui bénéficie d’un bon niveau technique pour ce qui est de l’animation ce qui tombe bien pour un film basé sur un scénario très élaboré comprenant de nombreuses scènes de combats mettant en scène parfois des combattants possédant des pouvoirs surnaturels. Si le scénario ménage beaucoup de rebondissements, on peut tout de même en venir à penser que cette succession d’évènement en cascade est un peu chargée. Toutefois on passe globalement un bon moment avec cette aventure épique qui fait traverser l’air de rien plusieurs continents.

Verdict :

Avant de signer Metropolis adapté de l’oeuvre de Osamu Tezuka, Rintaro qui s’est taillé une place parmi les réalisateurs de film d’animation avait réalisé L’épée de Kamui, une adaptation du roman épique Kamui no Ken (Dagger of Kamui) de Tetsu Yano pour le studio Madhouse. L’histoire du jeune Jirô est surtout l’occasion de visiter le Japon de l’ère Meiji et d’aller loin, jusqu’au Far West à la rencontre de Mark Twain, des cow-boys et des indiens non sans affronter de nombreux adversaires.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.33:1

L’image est très propre grâce à un master restauré pour cette édition ce qui permet d’apprécier le graphisme de l’un des chef-d’œuvres de Rintarô mais on retrouve un effet de chroma noise dans les fonds sombres comme au début du film. On a un fourmillement au niveau des dégradés entre les zones sombres et l’apparition de zones lumineuse dans l’image. La colorimétrie est impeccable et côté contraster ça fonctionne plutôt bien. La définition est très bonne et on ne note aucun problème de scintillement lors des scrolling. Un bon travail de restauration et de transfert sur DVD en dépit des petits effets de fourmillement précédemment cités.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Français
2.0
Japonais
2.0

Pour cette édition de L’épée de Kamui, l’éditeur a vu grand et propose 4 pistes audio différentes qui devraient satisfaire et mettre d’accord tout le monde. On a une piste audio Dolby Surround 2.0 (224 Kbps) en version originale Japonaise accompagnée de trois pistes en version française dont une piste en Dolby Surround 2.0 (224 Kbps), une piste audio Dolby Digital 5.1(448 Kbps) et une piste audio DTS 5.1 (768 Kbps). Point positif sur cette édition, les voix françaises sont pas mal et on peut donc profiter pleinement du visionnage avec une des pistes françaises. La piste Dolby Surround 2.0 est assez puissante et exploite aussi les surround de manière assez prononcée mais il faut aller voir du côté les deux autres pistes en version française pour trouver matière à une expérience sonore de plus haute qualité. La piste Dolby Digital 5.1 est déjà plus puissante que la piste Dolby Surround 2.0 mais la piste DTS 5.1 est d’emblée puis expressif et enveloppante. N’hésitez à écouter le film avec la piste DTS 5.1 en version française qu’au profit de la piste Dolby Surround 2.0 en version japonaise qui bien que moins puissante au niveau de l’enveloppe des surround, s’avère assez forte sur l’enceinte frontale pour les voix en particulier et sur les enceintes avant en général pour le reste. Faites votre choix, rien ne va plus.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray

Pas de bonus pour cette édition qui aurait pourtant été encore plus sympathique avec une petite interview du réalisateur par exemple ou un documentaire sur le Studio Madhouse.

Bonus :

- Lien Internet
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage