L'histoire :
Lorsque Pursy revient à la Nouvelle-Orléans après la mort de sa mère, elle s'attend à trouver la maison de son enfance abandonnée. Elle a la surprise d'y découvrir deux amis de sa mère : Bobby Long, un ancien professeur de littérature, et son protégé et biographe Lawson Pines, qui y vivent depuis longtemps et n'ont pas l'intention d'en partir...
La critique :
Love song (A love song for Bobby Long en VO) est adapté d’un roman, et franchement, ça se sent. Que ce soit dans sa structure ou dans sa narration, tout semble évoquer une œuvre littéraire plutôt qu’un scénario de long métrage original. Cette observation est d’ailleurs loin de condamner ce film, tant il recèle de qualités, sans pour autant être dénué de défauts.
L’ambiance rendue est sans doute la principale de ces qualités. L’action se déroule à la Nouvelle-Orléans (avant le passage de Katrina), et tout respire l’ambiance du sud américain. La moiteur de l’atmosphère est très présente, et ce faux rythme qui semble habiter ses séquences laisse son empreinte douce sur le film. Car ce rythme, justement, permet de mieux encore comprendre les héros de l’histoire.
Le trio d’acteur termine de rendre ce film attachant. Scarlett Johansson est resplendissante de son look très années cinquante. Totalement craquante, elle illumine chaque scène. A ses côtés, John Travolta, aux cheveux blancs, incarne un vieux ex-professeur alcoolique. S’il parvient parfois à toucher juste, on ne peut s’empêcher de trouver qu’il en fait parfois un petit peu trop. Le troisième maillon de ce trinôme, en la personne de Gabriel Macht joue de sa séduction naturelle. Ajoutons à cela la trop rare Deborah Unger, et on obtient un casting de bonne tenue, même s’il a ses légers travers.
La mère du personnage incarné par Scarlett Johansson était censée être une chanteuse. Et c’est là que le film manque un peu de cohérence, par l’absence de musique justement. Certes, les passages dans les bars laissent entendre quelques airs, mais tout cela est vraiment très peu, alors que la musique est tout de même présente dans le titre et dans l’histoire même de ce film. Ce dernier y aurait largement gagné à être plus sonorisé en matière musicale, en plus d’y avoir gagné en cohérence.
Enfin, on ne peut passer sous silence une pirouette finale entendue et décevante. Sans en relever la teneur, disons simplement qu’elle déçoit, et incarne une forme de rupture avec le récit.
Love Song se révèle au final être un film tout à fait valable, mais que quelques défauts viennent plomber, et empêchent d’atteindre un niveau largement envisageable au départ. C’est certes dommage, mais le film vaut tout de même que l’on s’y arrête.
Une très belle image, pour un film tourné en grande majorité en extérieur. Une netteté appréciable et des couleurs chaleureuses pour un résultat irréprochable.
Un son tout à fait correct, même si la piste anglaise semble plus aboutie. Rien de transcendant cependant, puisque le film ne se prête pas à des effets époustoufflants.
Un agréable menu animé. Pour les bonus, c'est moins réjouissant.
Commentaire audio de la réalisatrice : un peu molasson.
Making of (26 min) : basé uniquement sur des interventions des réalisatrice, acteurs et producteur, ce making of est bien mou. John Travolta en particulier livre une prestation remarquable d'ennui, et de lieux communs.
8 scènes coupées (10 min) : rien d'intéressant ici. Ces scènes n'apportent rien.
4 bandes annonces dont celle de Love Song