Oasis : Lord don't slow me down

Le groupe de rock anglais Oasis suivit durant leur tournée 2005-206 aux Etats-Unis.

Groupe marquant de la scène rock anglo-saxonne, Oasis est aussi réputé pour les disputes légendaires entre les deux frères fondateurs, Liam et Noel Gallagher. « Lord don’t slow me down » tend à redonner bonne conscience aux deux frères qui ne peuvent s’empêcher de jouer les divas face aux caméras où de s’exposer sous leur plus mauvais profil. Le tout entrecoupé d’extraits (vraiment très courts) de concert.

Le réalisateur Baillie Walsh nous offre donc une nouvelle vision du groupe, à la fois totalement en adéquation avec l’image que l‘on en avait, car les membres du groupe ne sont pas avare de commentaires désobligeants, vis-à-vis des journalistes, des fans ou que sais je encore… et en même temps notre vision change petit à petit aux alentours d’une séquence, d’un propos ou d’une rencontre. Car Oasis c’est aussi un groupe de mecs un peu barrés mais constamment en accord avec eux depuis le début de leur carrière, un groupe à prendre pour ce qu’il est, comme il est et ne rien demander de plus. C’est particulièrement vrai sur scène, cela l’est encore plus dans les coulisses. Personne n’est à l’abri d’un jugement sans concession du groupe, mais tout le monde n’est pas à l’abri d’une attention des membres. Il suffit de voir la visite d’un jeune garçon dans les coulisses pour s’en rendre compte. Les protagonistes n’ont pas grand chose à se dire, la timidité aidant, et pourtant les artistes n’hésitent pas ouvrir leur univers.

Contrairement aux idées reçues, les frères  Gallagher ont mûris, ils assument totalement leurs célébrités, les travers qui les ont rendus populaires, et semblent totalement accepter cet univers qui les entourent. De la même manière que DA Pennebaker l’avait fait avec le groupe Depeche Mode, Baillie Walsh film en noir et blanc pour mieux rendre neutre l’univers du groupe et mieux les confondre dans leurs évolutions respectives. Une façon pour le spectateur de vraiment plonger dans les coulisses d’une tournée harassante et totalement maîtrisée par le groupe. Car même si Liam Gallagher semble toujours éviter les caméras comme pour justifier son exception dans le groupe, l’ensemble parait particulièrement bien rôde et Noel se prête aisément aux jeux des interviews, sans trop sourciller. On arrive même à l’expression supprème du guitariste : « Je suis complètement heureux… ».

Un groupe, donc, en maturité parfaite et en totale harmonie avec ce qui les a fait naître : Le Rock. Plus ou moins fini les disputes incessantes, plus ou moins oubliés les drogues qui avaient ébranlés leur avenir, plus ou moins fini l’esprit de conflit qui les avait tant fait s’opposer à l’autre groupe du moment « Blur ». Oasis est devenu un groupe culte que l’on continue bêtement à comparer au Beatles, alors que leurs univers restent radicalement opposés.  « Lord don’t slow me down », nous confirme, si besoin en était, que le monde du rock peut encore compter avec Oasis.

En conclusion un film sur les dessous d’une tournée qui nous offre une nouvelle vision du groupe Oasis, plutôt bienvenue puisqu’il permet aux fans autant qu’aux néophytes de découvrir un groupe de rock sous l’aspect le plus inattendu possible, à savoir : Au naturel.