Une vie de rêve

Synospsis
Martín, un conducteur d'autobus, a décidé de se suicider. A trente ans et quelques, il sent qu'il a échoué dans tous les aspects de sa vie. Alors qu'il est sur le point de se jeter d'un pont, un homme qui dit s'appeler Salva lui propose, s'il est vraiment décidé à se suicider, une affaire avec des prêteurs. Martín accepte et, grâce à l'argent du prêt, il commence une vie pleine de luxe et de dévergondage. Il engage Salva comme comptable, profession que celui-ci exerçait, selon lui, avant que les choses n'aillent mal. Un soir, au cours d'une fête, Martín fait la connaissance d'une femme très spéciale: Lola, une serveuse rebelle et indépendante, dont il tombe follement amoureux. Faisant fi des conseils de Salva, Martín suit Lola et la séduit mais…le temps passe et les prêteurs doivent encaisser la dette…
Critique subjective
Les acteurs
Salma Hayek, la vedette d'un film indépendant espagnol, "La Gran Vida", cela peut apraitre surprenant au vu de sa carrière. Métissée. D'un père du Liban, d'une mère du Mexique. Sang chaud. Salma Hayek commence sa carrière dans des Soap Operas mexicains, dont le rôle-titre Teresa.  Salma ne renie rien. Farouche. Déterminée. Elle débute logiquement sa carrière ciné dans son pays. Sexy. De quoi séduire un réalisateur local, repéré par Hollywood, Roberto Rodriguez.
Après son carton surprise d'El Mariachi, le cinéaste est courtisé par Hollywood pour en faire une version pour multiplexes. Il choisit alors la demoiselle Hayek. Son égérie. Sa muse. Il filmera tout: les jambes, son buste, son visage... et fera appel à sa silhouette dans tous ses films suivants. L'actrice s'installe à Los Angeles. Sur les traces de Dolores Del Rio, la seule star mexicaine qu'ait connu Hollywood.
Elle alterne alors les films mexicains, pour faire connaître le cinéma de son pays, et les films américains, où son statut se starise d'années en années. Avec Jennifer Lopez, elle surfe sur la vague latina-latinos qui envahit la culture US. Mais à la différence de Lopez, elle poursuit une carrière plus risquée, plus cinéphile, dans des films plus audacieux... Carmelo Gómez s’est illustré dans le film Entre les jambes réalisé par Manuel Gomez Pereira qui jouait un peu sur la provocation d’un thème sulfureux : le titre reflétant exactement ce qu’il veut dire.
Chauffeur
Le film démarre sur les chapeaux de roue….d’un autobus. Le héros est l’acteur d’une vie médiocre de chauffeur de bus. Il décide de tout plaquer et de changer de vie..en se suicidant. Mais la musique distillée en arrière plan nous permet de ne jamais y croire. Au moment de suicider il rencontre un étrange personnage qui luin propose un marché faustien, mais uniquement sur le plan financier. Il emprunte 100 millions de pesetas à un taux exorbitant (50 % d’usure) , il les dépense en une semaine, lui donne 15 % au passage, et se suicide dans al foulée après avoir goûté à la grande vie, la vraie vie.
Une folie douce
A ce moment , le film bascule dans une inquiétante étrangeté qui donne furieusement envie de continuer à visionner ce film qui n’est pas aidé par la politique commerciale et le style de la pochette. On n’est pas vraiment dans la bluette sentimentale ou Pretty Woman, ou plutot, pardon, Bonita Senorita. La question est posée : Que vaut 1 million de Dollars pour une vie ? Question qui est automatiquement doublée d’une autre : Que vaut une vie à un million ? La suite du film tourne autour de la réalisation de fantasmes de « pauvres » se donnant l’apparence de la richesse. Que ferions-nous si nous étions riches et qu’il nous restait une semaine à vivre ? On assiste alors à un mélange de genre audacieux et étrange à la fois : une comédie, une critique des mœurs de la haute société espagnole, du fossé entre pauvre et riche.
Contre-emploi
Salma Hayek joue une revêche de première qui n’est pas prête à se laisser acheter par le riche jeune homme, mais qui cache un sombre mystère. Forcément, elle a des idées bien à gauche et tient des discours décapants et révolutionnaires. Le film prend ainsi des allures de contes de fées mais avec ultimatum. Comment fait-on quand on a changé d’avis ? Comment fait-on quand on a changé de vie ? LA morale déprimante de cette histoire et qu’il est plus facile d’aimer la vie lorsqu’on est riche et que la vie nous sourit. La fin est à cet égard bien surprenante mais chut….
Un dernier mot
Surprenant. Ce film est déjanté et inventif. Il n’y a donc pas que dans le fantastique que le cinéma espagnol gagne des points.

Claire, bien définie. Les couleurs sont bien retranscrites ainsi que la profondeur de l’image. Elle est colorée et pleine de peps comme le film. Quelques défauts de compression ici où là.

Les surrounds distillent la musique et les ambiances de manière constante. LA scène frontale joue sur une stéréo intelligente avec la musique. Les dialogues sont clairs. Le son, sa qualité et la répartition exemplaire est surprenant pour une aussi petite production. Tant en VF qu’en VO. La VO apporte un exotisme agréable. De plus le menu nous laisse le choix de regarder la VO avec sous-titrage ou pas et ça c’est une très bonne idée.

Menu et interactivité

Les menus indiquent clairement l’appartenance du DVD à al comédie, Bulle de champagne et musique enivrante. Bande-annonces imposée au démarrage Sex Trouble et Gangs of New York dont c’est la bande annonce américaine qui dure près de 4 mns.


Bonus


Making of : Le making of renforce l’aspect sympathique de l’entreprise et son résultat. En effet tout part d’un scénario et de l’idée qu’il ferait un bon film. Bingo. Les images sont de nature anecdotique et traduisent l’ambiance de tournage. Les interviews sont celle du producteur et du réalisateur.


Bandes annonces : Sex Trouble, And Now Ladies and Gentlement, Gangs of New York et Une vie de rêve.




Filmographie : De Salma Hayek et Carmelo Gomez