Dans la Chine Impériale, Ling, une jeune princesse est obligée de se déguiser en garçon pour suivre les cours de la prestigieuse école de Hongshu. Elle fait la rencontre de Tao, un jeune élève courageux, à qui elle révèle son secret et qui devient rapidement son meilleur ami. Petit à petit leur amitié se transforme…
Distribué par Europa, la société de Luc Besson, « Ling et Tao » est un dessin animé Thailandais, réalisé par Tsaï Min-Chin, qui reprend les ficelles d’un autre conte initiatique asiatique célèbre : Mulan. Ici point de guerre, ni d’empire à sauver d’une invasion de Huns, mais une guerre pour avoir l’égalité d’accès à l’éducation. Car en effet à cette époque, seule les hommes avait le droit de s’instruire et les grandes écoles leur était entièrement consacrées. Impossible, d’ailleurs de ne pas penser à « Yentl » avec Barbara Streisand qui traitait du même sujet, mais dans son aspect religieux.
Si l’ensemble permet en effet (autant que Mulan des studios Disney) de découvrir un peu plus les us et coutumes de la Chine antique et impériale, l’animation naïve et les textes français maladroitement « bas de plafond », ne font pas de « Ling et Tao », le dessin animé à voir à tout prix. En effet dès le début, on assiste à une suite de gags plus pénibles que drôles, et ce qui semblait être un bon moyen de divertissement pour les enfants devient très vite une sorte d’ennui incroyable qui ne succite que le désinterressement total des chérubins.
L’animation est beaucoup trop saccadée et fait plutôt penser à nos antiques « Shadoks », avec la finesse humoristique en moins, les personnages ne parviennent jamais à vraiment accrocher l’œil du spectateurs et les décors sont rendus aux stricts minimum.
Côté scénario, même constat, les auteurs ne semblent pas à une absurdité près et l’on assiste parfois à une trame dont le non-sens semble le maître mot. L’ensemble associé au doublage totalement décalé et absent de toute crédibilité en font un dessin animé desastreux.
En conclusion un dessin animé bien pénible à regarder, sauf si vous avez décidé de punir votre enfant pour une bêtise qu’il viendrait de commettre.