Elixir of love

Titre Original
Dut hiu yuet yuen
Pays
Hong Kong (2004)
Date de sortie
mercredi 20 février 2008
Durée
105 Min
Réalisateur
Producteurs
Doris Tse, Jin Zongqiang
Scénaristes
Riley Yip Kam-hung
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Cantonais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
105 min
Nb Dvd
1

L'histoire

L'Empereur d'un ancien royaume chinois est désespéré car sa femme ne donne naissance qu'à des garçons. Après de nombreuses tentatives infructueuses et douze héritiers plus tard, l'Empereur est fou de joie quand survient enfin la naissance d'une fille. Mais son bonheur est terni lorsqu'il réalise que sa petite princesse est née avec une étrange maladie qui donne à son corps une odeur infecte. Il décide alors de commencer une quête rocambolesque pour trouver celui qui réussira à soigner cette mystérieuse pathologie...

Critique artistique

Elixir of Love appartient à un genre cinématographique que l’on désigne par le terme Hesui Pian, c’est-à-dire un film de Nouvel An dont la genèse remonte à 1997 avec le film The Dream Factory du réalisateur Xiaogang Feng. Ce film connu un grand succès et posa les bases de ce nouveau genre qui réunit les ingrédients pour plaire à tous les membres de la famille. Dans le même genre on retrouve le récent Shaolin Basket(2008) alias Kunf-Fu dunk actuellement sur nos écrans.  Elixir of love, en tant que comédie déconnante fait penser à des films comme  Flying dagger(1993), une Kung Fu comédie (mélange d’arts martiaux et de comédie déjantée) mais surtout au Festin Chinois(1995) de Tsui Hark, qui mélangeait habillement comédie, Kung fu et arts culinaires. Elixir of love est une comédie qui reste toutefois plus inoffensive que Le Festin Chinois car moins folle en dépit de certaines scènes à l’humour assez gras comme lorsqu’il s’agit de la femme d’un ministre qui gratifie le spectateur de flatulences exceptionnellement fortes et odorantes. Il faut tout de même convenir que Elixir of love parvient à aborder un sujet qui touche à l’intimité en en faisant une histoire qui reste très agréable à regarder.

Cette comédie consensuelle et relativement délirante doit beaucoup au duo d’acteurs glamours et adorables à voir ensemble à l’image composé de Miriam Yeung Chin Wah (Mrs Lee dans Trois extrèmes) et Richie Ren vu dans le très bon 20 30 40 (2004) de Sylvia Chang ou dans les très intéressants Breaking news (2004) et Exilé(2006) de Johnnie To. Les deux personnages composent un couple qui doit se construite en dépit de leur appartenance à deux classes sociales très différentes ce qui contribue à rajouter un peu de complexité à l’histoire. On retrouve également Kenny Bee qui était déjà à l’affiche du Festin chinois dans le rôle du maître des arts culinaires ramené dans le droit chemin par Leslie Cheung. Il est amusant de remarquer que son personnage dans Le festin Chinois avait perdu le sens de l’odorat et du goût jusqu’à ce que Leslie Cheung et Anita Yuen lui fassent subir un nettoyage complet de son organisme afin qu’il puisse se remettre à cuisiner. Dans Elixir of love il incarne également un ministre privé du sens de l’odorat ce qui lui permet de vivre sans être incommodé par les flatulences effroyables de son épouse. Le détail est loin d’être anodin car dans les deux cas l’absence d’odorat devient une justification importante de l’intrigue globale.

Elixir of love ne parvient pas à se hisser au niveau du Festin Chinois essentiellement parce que l’on y retrouve pas le même niveau de précision quasi scientifique sinon experte dans la conception des plats cuisinés par de grands maîtres. Du coup la folie inhérente à une telle précision s’en trouve diminuée dans Elixir of love qui aurait pourtant pu bénéficier d’un traitement semblable. On y retrouve par ailleurs certaines scènes qui semblent directement inspirées du Festin chinois comme celle où la princesse (Miriam Yeung) se balade avec un énorme poisson sur le dos et atterrit sur son prétendant Kai (Richie Ren). Cette scène fait penser à celle où l’on assiste à une étonnante scène entre Leslie Cheung, Anita Yuen et un gros poisson récalcitrant qui frétille et est le prétexte déclencheur à une de ces incroyables scènes où la caractéristique glissante de l’animal autorise une cascade de maladresses conduisant fatalement à l’évasion du poisson. De même le principe de la compétition avec évaluation des différents soins contre la mauvaise odeur proposés par les prétendants de la princesse malodorante reproduit le dispositif narratif du Festin Chinois.

Le réalisateur Riley Yip Kam-hung semble nourrir une obsession pour le monde des odeurs en développant un cinéma olfactif déjà à l’œuvre dans Lavender(2000) où une aromathérapiste(Kelly Chen) découvre un soir d'orage un ange (Kaneshiro Takeshi) tombé sur son balcon mais aussi dans Metade fumaca (1999) où le personnage principal(Eric Tsang) se remémore un souvenir olfactif d’une femme qu’il a croisé dans un passé autant fantasmé que réel. Cependant, bien meilleur et plus intéressant que Elixir of love, Metade fumaca mélange sans complexe la comédie sentimentale et dramatique au coeur d'un tissu urbain dense. Le réalisateur s'autorise un hommage aux films de Bruce Lee et au cinéma de studio entre Wu xia pian et film de triades. On retrouve de plus une distribution étoffée avec Eric Tsang (toujours bon finalement), Sandra Ng (qui incarne parfaitement la femme des triades comme a son habitude), Shu Qi comme un atavisme de Millenium Mambo(2001), Anthony Wong et le jeune Nicholas Tse qui s'en tire bien. Metade Fumaca parvient à trouver un équilibre habile entre une  Bande originale très rythmée aux tonalites brésiliennes et un univers de triades plus ou moins sublimé voire falsifié et où évoluent des caïds nommés Mountain Léopard ou Nine Dragons.

Verdict

Elixir of love est une comédie dite du nouvel an en Chine et parvient parfaitement à amuser grâce à un ton assez consensuel même si l’on aborde un thème qui touche à l’intimité. On passe un bon moment ce qui fait de cette édition DVD un bon choix si vous aimez les comédies sentimentales délirantes avec une touche d’impertinence.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.78:1

L’image est correcte mais on y décèle des petites taches blanches ou des traits sans doute imputable à une pellicule sale ou abîmée. Ces défauts restent cependant peu gênant et ne se remarquent plus vraiment au bout d’un certain temps. La compression est plutôt correcte bien que pas vraiment parfaite ce qui en constitue pas un gros défaut car la netteté est bonne. Les couleurs et le contraste sont bien sentis et la colorimétrie chaude et chatoyante des vêtements de la princesse ou celles des plantes est très bien restituée. La photo est à ce titre très séduisante sur cette comédie qui peut plaire aussi grâce à son esthétique.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Cantonais
2.0

La piste Dolby Digital 2.0 (192 Kbps) en version originale cantonaise est a écouté sans effets surround au risque de la voir perdre de sa puissance ; elle est suffisante bien que l’on pourra ressentir l’envie de monter le volume surtout avec des effets appliqués par un ampli. Une fois en mode stéréo on a une piste honnête et claire qui restitue correctement les dialogues nombreux sur ce film et la bande originale assez sympathique. La piste audio Dolby Digital 5.1 (448 Kbps) en version Française est un peu étrange à l’écoute au début surtout à cause de la différence d’idiome mais on finit par s’y habituer. La piste est assez plutôt puissante mais de manière inégale car l’illustration musicale s’exprime de manière plus forte que les voix. Cependant la répartition est assez homogène sur les différents canaux.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
24 min
Boitier
Amaray

Bonus :

- Making of (13min 21) : on a affaire à un de ces making-of qui fait beaucoup de citation du film et alterne pas mal de micro-témoignages pas forcément si intéressant qu’ils le laissent paraître. Si on isole les passages intéressants – sous-entendus qui apportent une information concrète que l’on ne peut obtenir juste en regardant le film – on arrive à une durée qui doit avoisiner plutôt 7 minutes. Bref on peut regarder ce document un peu par dessus la jambe. Vers la 8me minute on parle un peu plus du travail de mise en scène ou de cadrage mais ça reste un peu trop bref pour rattraper l’ensemble. Parfois un bon entretien classique avec un metteur en scène apporte plus que 15mn de making-of composées sur des rushs, des images tournées sur le tournage et mixés avec des témoignages d’acteurs en plein travail.

- 2 clips musicaux (7min) : clip 1 (2mn24) la thème musical du film avec des images tirées du film. Le clip2 (4mn 41) reprend également une chanson plus discrète du film et des images qui montrent le couple en pleine nature lors de leur petit périple pour trouver les plantes nécessaires à la création du remède contre la mauvaise odeur de la princesse.

- Scènes ratées (3min) : une succession de scènes… ratées qui sont d’un intérêt limité pour le commun des mortels.

- Bandes annonces

Menus
L’interface de cette édition est animée et illustrée musicalement avec le thème musical principal et plutôt réussit du film. La navigation dans les scènes du film est chapitrée.

Packaging
Cette éditoin est proposée avec un boîtier en métal brossé.

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage