L’histoire :
Ancien Marine, le musculeux John Triton va tenter de récupérer son épouse, kidnappée par une bande de dangereux malfaiteurs.
Critique subjective :
Réalisé par John Bonito (qui s’était jusqu’alors contenté de mettre en boîte quelques combats de catch), The Marine est le premier long-métrage produit par WWE films. Il s’agit de la filiale cinématographique de la mythique WWF (la fédération mondiale du catch) qui tâte donc le terrain du septième art en envoyant d’emblée la grosse artillerie.
A noter que le film est aussi un véhicule conçu pour John Cena, porte-étendard d’une nouvelle génération de catcheurs. Cena ou, à l’écran, une sorte de Matt Damon hyper bodybuildé à qui l’on aurait greffé le cerveau d’un dromadaire (force est de constater que si Cena a l’air sympathique, il ne respire pas franchement l’intelligence). L’ex-combattant du ring connaîtra-t-il une carrière à la Hulk Hogan (entendez par là que Cena irait droit dans le mur …) ou à la Dwayne Johnson (autrement dit une filmographie un tantinet plus reluisante) ? L’avenir nous le dira.
Radié du corps des Marines pour voir joué solo en Iraq (le vilain chenapan a désobéi à un ordre direct), le soldat John Triton (John Cena) se retrouve fort dépourvu. La vie d’homme au foyer, ce n’est pas pour lui et il est bien trop bourrin pour occuper durablement un poste de vigile (il casse les baies vitrées en envoyant valser les rouspéteurs !). Heureusement, notre homme va se trouver un peu d’occupation en traquant Rome (un Robert Patrick grassouillet qui vient cabotiner pour payer sa piscine) et ses acolytes, des braqueurs qui viennent de commettre une monumentale erreur en kidnappant sa femme. Et voilà pour l’intrigue, qui lorgne donc assez fortement du côté de Commando.
Pour schématiser : The Marine reprend les pires travers du cinéma d’action reaganien en y adjoignant, en prime, une réalisation ostensiblement poseuse, un montage surdécoupé et quelques effets spéciaux numériques. Décérébré et bourrin en diable, le film pète littéralement de partout (grosses explosions au programme), nous gratifie de dialogues mémorables (« On les contourne ? » « Non, on fonce dans le tas ») et distille quelques désespérantes touches d’humour.
Bien sûr, le personnage titre vaut largement son pesant de cacahuètes. Véritable bulldozer humain en acier trempé (il est d’ailleurs comparé au Terminator !), John Triton court au moins à 75 kilomètres heure et résiste aux balles, aux coups et aux flammes. Sa seule faiblesse : il perd facilement connaissance (il se fait assommer deux fois en un rien de temps !).
Aussi bête soit-il, The Marine a déjà le mérite de la sincérité. Jamais mensonger, le film nous promet une forte dose d’action décomplexée … et nous l’offre. Le cahier des charges d’actioner garanti sans matière grise est totalement respecté. Le métrage n’accuse aucune véritable baisse de régime et le spectateur sort des 88 minutes de visionnage sans jamais avoir regardé sa montre.
Verdict :
Bête à manger du foin, The Marine s’impose, au final, comme un petit plaisir coupable à consommer avec un ampli à la hauteur du déluge sonore déployé. Le cerveau, lui, est prié de rester au vestiaire.
- Making of (11 minutes) : Un making of « standard », donc très promotionnel. Nous n’apprenons pas forcément grand chose mais John Cena semble être un brave garçon.
- Première au camp de Pendleton (3 minutes) : Première mondiale du film dans la base militaire de San Diego devant un public de bidasses absolument conquis.
- John Cena dans l’action (16 minutes) : Pleins feux sur la carrière sportive de Cena et sa rencontre avec de vrais Marines (non, la fille d’un leader d’extrême droite n’en faisait pas partie …).
- Films promotionnels (15 minutes) : Une ribambelle de featurettes informatives consacrées aux différents aspects du film (histoire, personnages, cascades, lieux du tournage, etc.).
- Lien vers le site Internet de l’éditeur (Fox France).