Pendant un hiver mémorable, cinq des meilleurs snowboarders de l’histoire, firent une expédition en Alaska. Leur but : conquérir les montagnes les plus difficiles de la planète. Voici leur histoire et celle du sport qui les y conduisit.
La Montagne ça vous Gagne !
Hannah Teter, membre de l’équipe américaine de snowboard, aussi douée qu’un garçon alors qu’on sait bien que les filles sont naturellement moins fortes. Nick Perata, le local, adepte des trajectoires les plus abruptes capables de rendre soporifiques les montagnes russes. Shaw Farmer, pionnier déjanté du freeride. Shaun White, l’idole des foules, 5 fois vainqueur des X-Games. Et Terje Haakonsen, une des légendes de la discipline, 3 fois champions du monde. Nous voilà parés, et bien parés, pour une session de rêve !
Comme dans tous les programmes de ce type, dédié aux sports extrêmes, le quota spectaculaire est facilement rempli. Des images sensationnelles avec des trajectoires calculées au centimètre près, sur des pentes normalement impraticables, du moins pour toute personne un tant soit peu saine d’esprit. Même les cameramen prennent soin d’éviter de suivre cette équipe de trompe-la-mort, le tout étant pratiquement filmé du bas de la montagne ou de la camera placé sur le nez de l’hélicoptère, engin évidemment indispensable pour atteindre les sommets. On rajoute quelques figures, notamment des rotations grabées dignes des meilleurs scores à SSX, nous invitant à nous interroger sur l’incapacité supposée de l’homme à voler. Et pour enrober l’ensemble des prouesses de nos amis, on lève le rideau sur des paysages d’une beauté originelle, dénués de la moindre dénaturation si chère à l’homo sapiens industrialis, accompagnés d’une bande son pour amateur de rock, brassant la quasi intégralité du spectre du seul genre musical vraiment digne de ce nom.
Mais le film de Kevin Harrison et Kemp Curley cultive une ambition autre que le simple divertissement et dresse un historique passionnant et pointu, avec le renfort de nombreux témoignages et d’images d’archive, du sport venu à la rescousse de la morosité régnant dans les stations de ski. Des débuts anarchiques, avec une multitude de matériels aussi dingues que dangereux jusqu’à la consécration olympique en passant par l’époque des luttes pour obtenir le droit d’accès aux pistes jalousement gardées par les fans du conservatisme à bâtons et à la combinaison verte fluo. En plus d’en prendre plein les yeux, on s’instruit. Que demander de plus ?
Ces cinq sportifs hors norme se font plaisir et nous font plaisir. Il est, par exemple, impressionnant de voir Shaun White, une star pourtant habituée aux bains de foule et aux spots publicitaires, heureux comme un gamin venant de recevoir son tant attendu œuf de Pâques, après sa première descente réussie. On est bien loin du simple voyage touristique ! Inutile d’en faire des tonnes pour faire croire à la difficulté du défi proposé.
Un voyage idéal donc. Pour les néophytes comme pour les inconditionnels de la poudreuse. Après la sortie du très écologique Into The Wild (Sean Penn, 2008), l’Alaska risque de devenir la destination à la mode pour les prochains départs en vacance.
Deux pistes proposées. Un dolby digital 5.1 en anglais et en français.
La dynamique et la spatialisation sont excellentes et restituent parfaitement la compil rock accompagnant le film.
En étant très exigeant, on pourrait regretter l’utilisation un peu faiblarde des enceintes surround.
Les deux pistes sont semblables mais on conseillera la version originale, une nouvelle fois pour cause de doublage approximatif (pour être gentil).
Sur des menus qui auraient peut-être demandé un petit effort esthétique, des bonus de valeur inégale.
- Autour du film. Segment le plus intéressant, en 5 modules, qui revient sur la préparation et la réalisation du film.
- Les Scènes coupées. Anecdotique.
- Le matériel promotionnel. A éviter.
- Les bandes-Annonces. Hairspray, You Kill me, Tenacious D & Le Médiator du Destin, 88 Minutes, Faussaire.
- Lien Internet. Publicité pour le site Metrofilms.com