Après avoir passé quelques années à Los Angeles, le docteur Jordan Cavanaugh revient à Boston, sa ville natale pour reprendre son ancien job au département de Médecine Légale de la police. Obstinée et forte tête, Jordan suit son intuition et mène sa propre enquête pour démontrer sa théorie.
« Crossing Jordan », en VO dans le texte, est certainement l’un des produits dérivés des « Experts » les plus marquants avec « Bones », car elle amène le spectateur à mener une enquête différemment et dans un secteur souvent évité par les séries : La médecine Légale. Si les deux séries se ressemblent sur le fond, elles se différencient radicalement sur la forme.
D’abord parce que « Preuve à l’appui » opte pour un style beaucoup moins humoristique que « Bones » et surtout beaucoup moins High Tech. Ce qui en fait une série un peu opaque par moment, souffrant parfois même d’une légère prétention dans sa construction. Pour ensuite définitivement couper court à la comparaison entre « Bones » et « Preuve à l’appui », je dirais que l’une est Anthropologue judiciaire, ce qui implique des corps forcément en très mauvais état, et l’autre est médecin légiste, ce qui implique des morts de tout bord.
La première bonne idée du créateur Tim Kring « Heroes », réside dans le fait de faire de son héroïne, un anti-héros par excellence. Jordan est très performante dans son métier mais son caractère met à mal la reconnaissance de ses supérieurs, la forçant inlassablement à toujours trouver sa place. Une façon intelligente de toujours susciter l’intérêt du spectateur en donnant à son héroïne une image à la fois antipathique et attirante. Mêlant vie privée et vie professionnelle, les épisodes deviennent vite passionnants et l’on plonge sans trop d’hésitation dans l’univers de la série.
La deuxième bonne idée, se trouve dans le choix des comédiens, à commencer par Jill Hennessy qui parvient volontairement (ou pas) à jouer l’ambiguïté par un manque d’expression corporelle. On a toujours l’impression d’un décalage entre ce que dit le personnage et ce qu’elle ressent. Le couple qu’elle forme avec Mahershalalhashbaz Ali (Les 4400) et son prénom à coucher dehors, restera certainement comme l’une des romances les plus improbables des séries télé.
En conclusion, la première saison de « Preuve à l’appui » laisse présager d’une véritable série marquante dans l’univers de la télé. Il n’en reste pas moins une ambiance froide qui mériterait un peu plus d’humour pour être plus passionnante.