La vie de la jeunesse dorée des élèves de deux écoles privées New-yorkaises, vue à travers les yeux ironiques d’une mystérieuse « Bloggeuse », Gossip Girl. Entre amour et amitié, chacun tente de tirer son épingle du jeu, mais rien n’est jamais simple derrière des apparences paradisiaques.
Sorte de Beverly Hills réactualisé à New York dans le quartier de Soho, « Gossip Girl » surprend d’ores et déjà par le ton volontairement décalé. Parfois à la limite de la transgression, « Gossip Girl » semble tout droit inspiré du film « Sexe Intention » qui suit le quotidien de ces jeunes New Yorkais richissime, dont la seule préoccupation reste de savoir qui sera la personne la plus en vue de « Big Apple ».
Loin d’utiliser un ton mièvre, bien au contraire, la trame se veut particulièrement percutante et les scénariste font preuve d’un cynisme incroyable pour nous donner envie de suivre les déambulations de ces jeunes adultes. Et l’alchimie fonctionne inlassablement : Ils sont riches, ils se fichent royalement des autres, leurs univers sont superficiels et pour nous le faire comprendre on leur met dans les pattes un personnage qui lui, au contraire, doit se battre pour exister au milieu de cette fosse aux serpents.
Et bien évidemment l’ensemble fonctionne à merveille ! On adore haïr B. et s’apitoyer sur S. tout en espérant qu’elle trouvera le moyen de battre sa rivale à son propre jeu. On adore se prendre pour la bloggueuse qui se cache sous le pseudonyme de Gossip Girl, on se prend immédiatement au jeu du ragot et l’on trépigne d’impatience de connaître la suite de l’aventure. Loin de tout stéréotype et en même temps si proche, la série créée par Josh Schwartz (Newport Beach) , mêle adroitement tendresse et férocité, humour et cynisme, inventivité et clichés mille fois répétés. Plus que tout, « Gossip Girl » a su s’inspirer de Beverly Hills en le faisant évoluer dans notre époque, et parvient à utiliser un ton beaucoup plus percutant et moins linéaire que ne pouvait l’être sa célèbre grande sœur.
Comme à l’accoutumée dans ce type de programme, le casting est totalement à la hauteur de nos espérances à commencer par Blake Lively et Leighton Meester qui offrent une composition délictueusement ambiguë. On aime les détester autant que les aimer. Du côté des garçons aussi le plaisir est au rendez vous, comme avec Ed Westwick qui parvient à donner une prestation à a hauteur de celle, plus ancienne, de Joan Collins (Dynastie), et de Penn Badgley qui, sans trop d’effort, il est vrai, donne un contre poids de qualité aux interprétations doucement acides de ses collègues.
En conclusion, « Gossip Girl » est certainement l’une des séries les jouissives du moment. Un ton résolument acide à l’image de « Sexe Intentions » dont elle semble s’être inspirée. Un véritable plaisir !