Zachary appartient à la chorale de son lycée, qualifiée pour une très importante compétition. Mais sa famille doit déménager, et le jeune garçon est obligé de quitter son lycée, ses camarades et sa chorale. Dans son nouveau lycée, Zachary a du mal à se faire des amis. Il y retrouve néanmoins une chorale, bien moins bonne que celle qu’il vient d’abandonner. Le jeune garçon va prendre les choses en main et apporter son sens du rythme et du chant. En faisant cela, Zachary a-t-il trahi ses anciens camarades ?
Depuis tous les temps, les grands succès ont inspirés les contrefaçons, dans le cinéma et la télévision, c’est la même chose. On le savait depuis longtemps, mais on était habitué à ce que ce soient des films X qui utilisent outrageusement les plus grands succès, avec des titres aussi évocateurs et imaginatifs que : « Les visiteuses » ou encore « Dallax ». Et bien tout cela est révolu, voici maintenant la contrefaçon religieuse.
Car, surfant sur la vague du succès de « High School Musical », la société de production « Faith Films » nous offre une version beaucoup plus sage de la nouvelle coqueluche télévisée et cinématographique. « Une version plus sage, c‘est possible ?» me direz vous avec horreur. La réponse est oui, tant pour la question que pour l’horreur. Car il faut le dire une version plus sage du déjà très aseptisé « High School Musical » il fallait oser, et bien les lobbys catholiques américains l’on fait. Ici, bien évidemment pas de maillot de bain, pas de danses effrénés, pas d’allusions à la fornication, même pas de bisous entre les personnages principaux, tout est propre, vidé de toute transgression. On chante Dieu, on suit la bonne parole etc.…
Mais aussi, qu’est-ce qu’on s’ennuie ! Les personnages n’ont aucune profondeur, le discours est aussi grossier qu’une purée de pommes de terre faite maison. On chante sur le même rythme, des bouts de chansons mal finies, on danse le stricte minimum pour ne pas sombrer dans l’obscénité de la danse sauvage des jeunes décérébrés de maintenant, et surtout on ne s’enlace pas et plus encore on ne s’embrasse pas ! « Sunday School Musical » est une succession incessante de tout ce que l’on peut détester dans le puritanisme indigeste américain. Un discours balourd qui n’hésite pas à nous flanquer un soldat loin de chez lui, une famille brisée par son absence, un pasteur aussi compréhensif que philosophe, enfin tout ce qu’il y a de pire dans le discours.
Côté comédien, prenez ce qu’il y a de pire sur le marché et vous aurez ce qu’il y a de mieux dans le film. Des comédiens se déformant le visage pour faire « moche » , d’autre n’assumant pas du tout le rôle de jeune premier, si bien que l’on arrive jamais à y croire. Le tout dans une succession de scènes, plus fades les unes que les autres, jusqu’à la limite du supportable, comme la scène où le pasteur se dispute avec sa fille, avec une profondeur de jeu identique à celle des chiots du désastreux : « Copains dans l’espace ».
En conclusion, chacun a le droit de faire sa version des films à succès, mais encore faut il le faire avec talent. « Sunday School Musical » nous prouve au moins une chose : La contrefaçon c’est pas bien et c’est surtout pas bon !