Notre jeune élite New-yorkaise entame sa dernière année au lycée, et les rumeurs et le scandale sont à leur apogée. Les candidatures universitaires ne sont qu’une mince partie des préoccupations de chacun, tandis que les idylles, qu’elles soient nouvelles ou non, naissent et se fanent, les scandales éclatent de toute part, et les alliances changent si vite que « Gossip Girl » a à peine le temps d’annoncer les scoops.
Sorte de Beverly Hills réactualisé à New York dans le quartier de Soho, « Gossip Girl » surprend d’ores et déjà par le ton volontairement décalé. Parfois à la limite de la transgression, « Gossip Girl » semble tout droit inspiré du film « Sexe Intention » qui suit le quotidien de ces jeunes New Yorkais richissime, dont la seule préoccupation reste de savoir qui sera la personne la plus en vue de « Big Apple ».
Et la saison 2 enfonce le clou de la transgression, la trame se veut toujours aussi percutante et les scénaristes font preuve d’un cynisme incroyable pour nous donner envie de suivre les déambulations de ces jeunes adultes. L’entrée à Yale est une des préoccupations principales de cette saison et l’occasion pour le spectateur de plonger une nouvelle fois dans cette fosse aux serpents.
Ici, les fortunes sont mises à mal, les sentiments aussi, et les scandales sont annoncés avec peut-être beaucoup moins de subtilité que lors de la première saison. Les scénaristes choisissent de nous présenter un peu plus dans le détail, chacune des familles avec toutes le fêlures qui s’y cachent : La famille Archibald et son chef de famille recherché par la police, les Van Der Woodsen et leurs passés sulfureux, et surtout les Bass dont le destin semble se sceller, tout y est avec des rebondissements tous les deux ou trois épisodes. On regrettera tout de même une véritable baisse de rythme sur les trois derniers épisodes de la série qui ne font que préparer le terrain de la troisième saison. La véritable bonne idée de la cette deuxième saison, vient de l’intrigue qui se précise et se focalise un peu plus sur le couple Lily et Rufus, dont un biopic a déjà été tourné.
Comme à l’accoutumée dans ce type de programme, le casting est totalement à la hauteur de nos espérances à commencer par Blake Lively et Leighton Meester qui offrent une composition délicieusement ambiguë. On aime les détester autant que les aimer. Du côté des garçons aussi le plaisir est au rendez vous, comme avec Ed Westwick qui parvient à donner une prestation à la hauteur de celle, plus ancienne, de Joan Collins (Dynastie), et de Penn Badgley qui, sans trop d’effort, il est vrai, donne un contre poids de qualité aux interprétations doucement acides de ses collègues.
En conclusion, « Gossip Girl saison 2 » reste certainement l’une des séries les jouissives du moment. Un ton qui reste résolument acide et une deuxième saison qui enfonce le clou, tout en risquant vers les derniers épisodes de « Traîner un peu la patte » afin de préparer la suivante. Cela reste tout de même un véritable plaisir !