Lantana

Leon Zat, policier brutal, culpabilise d'avoir trompé sa femme Sonja, avec Jane rencontrée au cours de salsa. Sonja consulte à l'insu de son mari, le Docteur Valérie Sommers, psychanalyste. Cette dernière entretiens une relation conflictuelle avec son mari et est terrifiée par un de ses clients. Jane, fraichement séparée de Pete, flirte avec nik pendant que Paula, la femme de Nik, travaille. Quatre couples, quatre histoires qui vont se croiser quand l'un des protagoniste va disparaitre et que Leon Zat va mener son enquête.

 

Lantana est adapté de la pièce Speaking in tongues écrite par Andrew Bowell, scénariste du film. Ray Lawrence, réalisateur de films publicitaires et du long métrage Bliss (1985), ré-adapte la pièce pour le grand écran. Il nous propose cette histoire contemporaine récompensée au Festival de Cognac en 2002.

Le lantana est la parfaite métaphore pour ce chef d'oeuvre de la manipulation. Le lantanier est un arbuste tropical aux feuilles rugueuses recouvertes de fleurs multicolores et abondantes. Le titre a été choisi en référence à la première scène du film où l'on voit une femme mariée prise au piège d'un dense feuillage. Néanmoins la référence littérale est encore plus frappante : les plus beaux dehors peuvent recouvrir les vérités les plus noires mais sur les ronces peuvent pousser les plus belles fleurs. Le ton est donné pour une histoire surprenante.

 

L'intrigue policière est menée avec brio : Ray Lawrence prend son temps pour placer les personnages, leur relation et le moment crucial, la disparition d'un des protagonistes. Il nous laisse avec nos références cinéphiles et sentimentales. On croit toujours en savoir plus que ce qu'on nous montre. Erreur ! Ray Lawrence nous égare pour laisser le suspens jusqu'au bout. Lantana est donc un chef d'oeuvre de manipulation. Le scénario et la mise en scène servent admirablement l'aspect policier du film.

Néanmoins, l'intrigue n'est que secondaire et ne sert de prétexte que pour évoquer les interrogations de couple en crise. Ray Lawrence a voulu faire un film sur la fragilité humaine et sur le moment où on remet en question le cours de sa vie. On retrouve donc 4 couples totalement différents que ce soit par leur niveau social, par l'âge ou le "vécu". 4 couples au destin tributaire des coincindences de l'intrigue policière. Ray Lawrence nous offre ici un panel de scènes des plus représentatives de l'histoire d'un couple (rencontre, passion, routine, rupture).

Lantana bénéficie d'une mise en scène remarquable, d'un scénario rigoureux mais il ne serait sans doute pas une telle réussite sans l'interprétation juste et époustouflante des acteurs. Tous collent avec brio aux personnages incarnés, même Glenn Robbins, comique australien dans le rôle du jeune divorcé.

 

Lantana est un film sans prétention, d'une apparente simplicité désarmante mais qui laisse un goût de satisfaction. Bref un petit film australien qui mérite un détour.

 

Les images sont propres tant sur les scènes de nuit que de jour. Aucun défaut de compression n'est observé.

L'édition testée ne propose que deux versions : une version 5.1 en VOST et une version 5.1 en français. Les deux sont de bonne qualité. Cependant la version VOST est mieux travaillée, donc à privilégier.

Côté interactivité, rien à redire, une navigation simple et fonctionnelle, des écrans de sélection classique mais facile à utiliser.

Côté bonus, on retrouve :

• un making of de  40 minutes environ. Il présente en alternance des interviews de l'équipe, il présente l'histoire et les personnages. Ce making of est un bon complément au film et il est de bonne qualité.
• les filmographies : une présentation de bonne qualité avec un texte statique
• des bandes annonces.

Des bonus classiques et sans prétention, mais de bonne qualité comme cette édition.