L’histoire :
Contrainte d’accomplir des missions périlleuses pour le compte de la mafia, Trinh recrute une équipe de mercenaires et tombe sous le charme de l’un d’eux, Quan.
Critique subjective :
Commençons par un petit retour en arrière afin de situer Clash dans son contexte. 2007, le Vietnam tente de se faire une place dans le cinéma d’action avec The rebel. Objectif : devenir, après la Thaïlande, la nouvelle contrée qui en remontre en matière de film martial. Ambitieux, le métrage de Truc Charlie Nguyen n’est cependant pas l’onde de choc annoncée. Raté malgré toute la bonne volonté de ses instigateurs, le film ne remporte pas les suffrages.
Deux années plus tard, nouvelle offensive vietnamienne avec Clash (Bay rong), un polar orienté action. Au générique, on retrouve peu ou prou la même clique créative. Comme celui de The rebel, le scénario est rédigé par Johnny Tri Nguyen. Le Thanh Son, le réalisateur, a fait ses armes en tant qu’assistant sur le film de Truc Charlie Nguyen. Une partie du casting (Johnny Tri Nguyen, Veronica Ngo) et de l’équipe technique reprennent également du service. Plus probant que The rebel, le résultat ne va toutefois pas atteindre des sommets. Explications.
Bon point : en écho à son titre, Clash est un film beaucoup plus sec que The rebel. La tonalité de l’œuvre se fait plus dure (un second rôle bien installé se prend une balle en pleine tête, la conclusion n’est pas franchement un happy end) et les combats plus âpres (mention spéciale à l’affrontement brutal qui oppose les mercenaires à des trafiquants français). Du mieux donc, même si le reste du métrage n’est malheureusement pas exempt de défauts. Difficile en effet de faire abstraction de clichés à la pelle (un exemple : le grand méchant, toujours de blanc vêtu, est féru d’échecs et de musique classique) et autres clins d’œil appuyés (Reservoir dogs, True lies) qui rendent le film sacrément niais aux entournures. Constat assez négatif aussi au niveau formel avec une réalisation impersonnelle, une photographie à la mode, un montage cut et une bande originale empesée. Trop clinquant pour emporter l’adhésion.
Verdict :
Alliant fraîcheur (on sent l’envie de faire du cinéma) et naïveté (utilisation de ficelles éculées), Clash fait mieux que The rebel mais ne parvient jamais à s’imposer comme un bon film pour autant. On se console en espérant que la prochaine tentative de film d’action made in Vietnam sera la bonne. A suivre donc.
Une qualité visuelle probante. Le master est propre, bien contrasté et restitue efficacement les différents traitements apportés à l’image (filtres parfois marqués). Très discrète, la compression ne s’invite jamais à l’écran. De bonnes conditions pour découvrir le métrage.
Deux pistes sonores très satisfaisantes. Le Dolby Digital 5.1 offre clarté, richesse, spatialisation pointue et dynamique assez remarquable. Mixage plus probant sur la piste vietnamienne, qui offre notamment davantage d’ampleur que son homologue française.