La bocca del lupo

Genre
Pays
Italie (2010)
Date de sortie
mercredi 16 février 2011
Durée
90 Min
Réalisateur
Producteurs
Dario Zonta, Nicola Giuliano et Francesca Cima
Scénaristes
Pietro Marcello
Compositeur
Era
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Italien
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
90 min
Nb Dvd
1
Enzo a passé la moitié de sa vie derrière les barreaux d’une prison. Multirécidiviste, le gangster Sicilien y a pourtant trouvé l’amour, et une forme de salut, grâce à la poésie. C’est son portrait que dessine Pietro Marcello, restitué par des brides, comme autant de morceaux d’une vie brisée, et celui de cette population marginale des quartiers génois de Croce Bianca, via Pré, Sottoripa, dédale de ruelles coupe-gorge. C’est aussi l’histoire d’amour hors du commun, nourrie de la longue attente d’un paradis simple où l’on peut enfin vivre ses moments perdus.
 
Il y a, parfois, au détour d’un écran, un petit moment de bonheur en suspens, une sorte d’extase magique qui vous prend comme un rêve incongrue. La film de Pietro Marcello fait en l’occurrence partie de ces petits instants d’émotions captés pour mieux tenter de voir un peu plus loin ce qui se passe dans les sociétés voisines et la beauté éclatante qui peut sortir de la détresse misérabiliste de certains quartiers. Ici le réalisateur a posé ses caméras au cœur de la ville de Gènes et alors qu’il tentait de trouver un sujet pour son film et que seuls ses repérages étaient une matière solide pour lui, il croisa au détour d’un magasin Enzo un ancien détenu qui deviendra le personnage central de son film.

Car « La bocca del lupo » est avant tout un film qui parle d’une renaissance inattendue d’un homme dont la vie fut brisée par des actes mais que l’amour a finalement sauvé d’une dérive presque inévitable. Le tout, avec pour décors, cette ville où la gangrène criminelle ne cesse de proliférer. Pietro Marcello a su trouver toute la poésie de la ville pour mieux mettre en avant le destin sombre et torturé d’Enzo. Parfois l’obscurité des deux personnages principaux de ce long métrage, Enzo tout autant que la ville, se mêlent pour mieux transparaitre et faire ainsi naitre une émotion rarement obtenue dans un film.

Et tout cela , le réalisateur le doit particulièrement à Enzo son personnage principal. Le héros apparait à l’écran autant doux que rigide, l’expression de son visage le rend parfois lunaire mais tout aussi inquiétant, portant un regard sur la vie parfois innocent, et parfois lugubre. Comme un héros de films Italiens des années 50, Enzo renait des cendres de son existence dans un lieu qui ne peut que le tirer vers le bas. Car la ville est devenue depuis des années le symbole du changement radicale du pays de la désocialisation exacerbée et de l’errance de la marginalité qui semble avoir trouvé son sanctuaire dans cette ville du nord qui regarde vers le sud serrée entre la mer et la montagne, la campagne et les ports, la désindustrialisation et la modernité tertiaire.

En conclusion, le film de Pietro Marcello sait nous faire ressentir toute l’émotion qui transpire de ce personnage hors du commun qu’est Enzo et son parcours chaotique parfois sombre à l’ombre des barreaux. A voir absolument pour la qualité et la pudeur de sa réalisation.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une image soignée vient donner au documentaire un éclat bienvenu. Les contrastes mettent en valeur la qualité des soins visuels apportés à la photo, et les contrastes donnent suffisamment de relief. Les couleurs sont parfaitement bien pesées pour jouer sur les nuances de tons qu‘offrent les paysage. Le spectacle bénéficie d’un très beau transfert.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Italien
5.1
Italien
2.0
Une bande son 5.1, forcément efficace qui se met totalement au service de ce film, dont la bande originale est d’une grande inspiration. Les basses sont particulièrement mises à contributions, et la dynamique se fait immédiatement entendre dès que les besoins s’en font sentir. La spatialisation est en phase totale avec le film.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
30 min
Boitier
Amaray
Pas grand-chose de plus qui viennent en compléter les qualités, avec notamment des interviews d’Enzo et de Mary, un peu trop courte pour être totalement intéressantes. Puis une galerie de photos et des images de répertoire. Pas de quoi sauter au plafond, mais pas de quoi non plus sombrer dans la déprime.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage