Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
90 min
Nb Dvd
1
Sonia est femme de ménage dans un hôtel. Guido est un ancien policier, qui travaille désormais comme gardien. Leurs chemins se croisent lors d’un speed dating. Ils se parlent à peine, mais sont tout de suite attirés l’un par l’autre. Petit à petit, ils apprennent à se connaitre et Guido l’invite dans la villa où il travaille. En quelques jours ils apprennent à se connaitre et sont sur le point de tomber amoureux…lorsque Guido meurt.
Parfois il y a des films sur les lesquels les critiques se répandent à n’en plus finir, parlant de chef d’œuvre, de réussite totale, fascinante, avec une actrice hors du commun frisant le symbole cinématographique. Mais parfois aussi, certains producteurs n’hésitent pas à mettre en avant une phrase tirée d’une critique que l’on imagine aisément dithyrambique afin de promouvoir le long métrage du réalisateur. Mais souvent ces films divisent par cette surenchère de bons mots qui finissent par lever un doute. Et le résultat est à la hauteur du désastre, car si le film est remarquable dans son interprétation, sa construction est vite pesante dans l’ensemble. Car le film de Giuseppe Capotondi se veut un hommage structuré aux films d’Hitchcock et plus précisément de, psychose, dont il tente très maladroitement de copier les ambiances et les mises en situation.
Le réalisateur fait preuve d’une maitrise remarquable, mais le montage ennuie plus qu’il ne passionne. Le scénario d’Alessandro Fabbri (Hard Guns), Ludovica Rampoldi et Stefano Sardo se positionne maladroitement sur une trame maladroite où les faux-semblants se mêlent aux angoisses de l’héroïne, où l’énergie fait plus souvent place à la léthargie contemplative. L’histoire met d’avance le spectateur en position passive et bien souvent les barrières érigées autour des personnages ne permettent pas de réellement se sentir impliqué dans les sentiments de la jeune femme. Sous couvert d’une structure ostensiblement élitiste, ce polar italien révèlent vite des caractéristiques salons cosy mais hautement ennuyeux pour le commun des mortels qui ne souhaite qu’une chose profiter d’un véritable spectacle à la hauteur de ses attentes, et non une œuvre supplémentaire qui ne sert qu’à toucher les esprits les plus sectaires de la pensée culturelle. De la même manière qu’avec un film de Lars Van Trier, on peut éventuellement s’amuser à faire un concours de celui qui tiendra le plus sans succomber à l’effet soporifique d’une mise en scène pompeuse et aussi lente Qu’un épisode de Derrick.
Heureusement le film peut compter sur l’interprétation impeccable et bien pesée de la comédienne Ksenia Rappoport (L’inconnue). L’actrice s’impose dans une composition impeccable comme seules les actrices dirigées par le grand maitre américain du film noir savaient le faire. D’une justesse saisissante Ksenia Rappoport est, à n’en pas douter, l’une des actrices italienne les plus marquantes de sa génération. « L’heure du crime » permet au moins au spectateur de la découvrir et pour cela on peut d’ores et déjà le remercier.
En conclusion, « L’heure du crime » est un film qui laisse le spectateur sur le carreau et ne sert qu’à entretenir la vidéothèque d’un cercle restreint d’élitistes culturels qui ont oublié le plaisir d’être emporté dans une intrigue rigoureusement bien tenue. Ici impossible de ne pas avoir les paupières lourdes au bout de quelques minutes. Seule la prestation de la comédienne Ksenia Rappoport peut justifier le déplacement.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une image soignée vient donner au film un éclat bienvenu. Les contrastes mettent en valeur la qualité des soins visuels apportés à la photo, et les contrastes donnent suffisamment de relief. Les couleurs sont parfaitement bien pesées pour jouer sur les nuances de tons qu‘offrent les ambiances. Le film bénéficie d’un très beau transfert.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
2.0
Italien
5.1
Italien
2.0
Une bande son 5.1, forcément efficace qui se met totalement au service de ce film, dont la bande originale est d’une grande inspiration. Les basses sont particulièrement mises à contributions, et la dynamique se fait immédiatement entendre dès que les besoins s’en font sentir. La spatialisation est en phase totale avec le film.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
30 min
Boitier
Amaray
Le making of du film particulièrement bien soignée, même si l’on peut regretter une certaine froideur dans l’ensemble. Puis des scenes coupées.
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage