2009 Lost Memories

Pays
Corée (2002)
Date de sortie
jeudi 15 mai 2003
Durée
130 Min
Réalisateur
Producteurs
Stanley Kim
Scénaristes
Sang-Hak Lee et Si-Myun Lee
Compositeur
Dong-Jun Lee
Format
Dvd 9
Site Internet
Informations
Complémentaires
Prix du public - inédits vidéos - Gérardmer Fantastic'arts 2003. Prix du meilleur nouveau réalisateur, au Festival du Film de Daejong.
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Coréen
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Nicolas Polteau
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
130 min
Nb Dvd
2


Résumé

Suite à la tentative d’assassinat d’un officier japonais déjouée en 1909, le cours de l’histoire est profondément modifié et le Japon s’approprie la Corée.
En 2009, les Coréens ont perdu leur identité nationale jusqu’à oublier leur passé et leur propre langue. Sakamoto (Dong-Gun Jang), d’origine coréenne et le japonais Saigo (Toru Nakamura) sont deux agents du JBI (Japanese Investigation Bureau). Ils enquêtent sur les agissements du "Hureisenjin", le mouvement de libération nationale composé de terroristes coréens. Sakamoto veut comprendre leur motivation et va découvrir lors de son enquête un secret inimaginable...
Critique subjective

2009 Lost Memories sort en France directement en vidéo. Un direct vidéo est généralement synonyme de qualité médiocre, les séries B par exemple ne font pas l’objet d’une sortie systématique dans les salles car leur succès est plus qu’improbable. Les cas qui prouvent le contraire sont rares. 2009 Lost Memories fait partie de ces exceptions. Le cinéma coréen n’étant encore que peu distribué dans notre contrée, il trouve pourtant de nouveaux adeptes chaque jour. Aucun doute sur le futur succès de ce film en DVD, et ce, pour plusieurs raisons. L’histoire est vraiment étonnante, la mise en scène est alerte, les comédiens sont rayonnants et la musique tient le haut de l’affiche.
Une histoire peu courante
L’histoire fait référence au roman d’anticipation. Comme il le dit, il s’est influencé de films tels que Terminator de James Cameron et Retours vers le futur de Robert Zemeckis, où l’avenir est modifié par un événement qui s’est déroulé dans le passé. L’idée de départ, pour qu’elle soit réussie, doit être accompagnée d’une intrigue efficace. Tout est presque là : les personnages sont détaillés, la trame est élaborée, la tension monte proportionnellement au déroulement du film. Seul petit bémol, l’histoire n’est pas aussi fournie qu’on aurait pu l’espérer, elle manque de cohésion. Même Si-Myun Lee (réalisateur et co-scénariste) le dit dans l’interview : « Chaque fois que je revois mon film, je regrette beaucoup que l’histoire n’est pas été développée de façon plus consistante dans le film. Au regard de mes efforts pour maintenir la tension du récit, je trouve que le résultat est un peu décevant ». Son autocritique démontre les qualités d’un futur grand réalisateur.
Un jeune premier plutôt doué !
Première réalisation pour Si-Myun Lee ; le nouveau venu dans le septième art coréen n’est pas un novice, loin sans faute. Il maîtrise les éléments cinématographiques à la perfection, ici, pas d’effets à la Matrix, les quelques ralentis utilisés sont au service du récit. On ne doute pas un instant de revoir prochainement derrière la caméra, Si-Myun Lee, pour un nouvel événement !
Le duel Corée - Japon
De par le récit, il fallait des acteurs coréens et japonais. L’acteur principal, Dong-Gun Jang, que l’on a pu apercevoir notamment dans Sur la trace du serpent (1999), est d’origine coréenne. Son interprétation fut conditionnée par le fait qu’il sache parler le japonais, une langue qu’il maîtrisait moyennement ! A force de travail de mémorisation au niveau des intonations (très important pour la langue japonaise), même si ce fut difficile, le résultat est tout à fait probant. Les deux autres acteurs, Toru Nakamura (Tokyo Raiders) et Ken Mitsuishi (Audition, Tokyo Eyes), sont japonais. Leurs prestations mutuelles sont remarquables de justesse.
La musique
En écoutant la musique attentivement, on pense à la magnifique partition d’Avalon de Kenji Kawaï, avec des choeurs assez similaires, qui donnent la chair de poule. Dans le commentaire audio, le réalisateur lui demande : « Quelle a été votre source d’inspiration ? le scénario ou les images du film ? ». Le compositeur, Dong-Jun Lee (Nom de code : Shiri), lui répond en expliquant : « La musique du générique est assez indépendante du reste du film. Le morceau a été enregistré avec des choeurs. Les paroles du morceau sont en latin, la langue qu’on utilise pour les messes. Dans le morceau, j’ai notamment utilisé des mots tels que « histoire » et « souvenirs », en latin. Pour cette partie, je ne me suis pas inspiré du scénario pour commencer à composer. Pour ces images-là, j’ai dû mettre la musique en accord avec chaque plan ».
Véritable héros du film, la bande originale ne vous laissera pas indifférent, digne des plus grands classiques du cinéma. A n’en a pas douter, la partition de ce début d’année !
Verdict

On connaissait le cinéma japonais avec Takashi Miike, Hideo Nakata, Mamoru Oshii et autres Takeshi Kitano, le cinéma hong kongais avec John Woo, Tsui Hark et Johnnie To, le cinéma chinois avec Wong Kar-Wai et Chen Kaige, le cinéma taiwanais avec Hou Hsiao-Hsien et Ang Lee, maintenant il va falloir compter sur une nouvelle génération de cinéma asiatique : le cinéma coréen. 2009 Lost Memories prouve que ce cinéma là, n’a rien à envier aux autres cinémas asiatiques, bien au contraire !
Si vous aimez les histoires surprenantes, les gunfights à la John Woo et les BO fabuleuses, alors 2009 Lost Memories vous plaira forcément.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
L’image proposée sur le DVD est de bonne qualité. Pourtant, elle n’est pas parfaite. La stabilisation des arrière-plans n’est pas optimale avec une compression visible dans certaines séquences. D’un autre côté, les points positifs sont nombreux : pas de taches apparentes sur le master, une colorimétrie idéale avec notamment des tons différents selon l’époque du film (des couleurs ocres pour l’année 1909 et des couleurs traditionnelles pour l’année 2009) et une définition pointue.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Coréen
5.1
Coréen
5.1
Trois pistes audio sont présentes sur le DVD : la VF Dolby Digital 5.1, la VO Dolby Digital 5.1 et la VO DTS 5.1. Film d’action oblige, les enceintes sont souvent mises à contribution. Les chapitres 3, 8, 18 et 21 confirment cela. Le mixage sonore est impressionnant avec de nombreux gunfights et explosions en tout genre (grenades, lance-roquettes, lance-grenades). Les autres chapitres sont plus subtiles avec des effets d’ambiance réalistes (glaces brisées, pluie, bruits de forêt...) retranscrits par les enceintes frontales et surrounds. La somptueuse musique de Dong-Jun Lee est également à l’honneur, avec une omniprésence sur l’ensemble des canaux (même si la composition se démarque un peu plus au niveau des surrounds). Concernant les différences entre les pistes, on remarque que les pistes coréennes Dolby Digital et DTS sont nettement avantagées en terme de dynamique par rapport à la piste française. Le changement de piste à la volée ne permet par contre, de constater aucune différence entre la VO DTS et la VO DD.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
202 min
Boitier
Digipack


Menus

Le DVD est composé de superbes menus animés, parfaitement dans l’esprit du film.


Bonus


DVD 1 :


· Commentaire audio du réalisateur, de l’acteur Dong-Gun Jang et du compositeur de la musique (VOST). L’acteur principal et le réalisateur entretiennent, tout au long du commentaire, une conversation fort agréable. Ils évoquent les choix techniques (changement de couleurs pour les passages en l’an 1909), les lieux de tournage, les décors (le bateau est une maquette), des anecdotes (Dong-Gun Jang n’arrêtait pas de cligner des yeux quand il tirait, cf. 18’26’’). Le compositeur intervient moins souvent mais ces explications quant à ses choix musicaux sont intéressantes à écouter.


· Bandes-annonces CTV (20’) : Volano High, 2009 Lost Memories, Bangkok Haunted, Memento Mori, Fulltime Killer, JSA, Fausto 5.0, Girls and Sex et Tattoo.

DVD 2 :


· Interviews (16’30’’). Quatre interviews sont proposées dans cette section. La première (5’30’’) est consacrée au réalisateur. Celui-ci évoque clairement son point de vue, notamment sur le scénario : « Je regrette beaucoup que l’histoire n’ait pas été développée de façon plus consistante dans le film. Au regard de mes efforts pour maintenir la tension du récit, je trouve que le résultat est un peu décevant ». Les deux interviews suivantes font intervenir les deux acteurs principaux, dans l’ordre : Dong-Gun Jang (3’) et Toru Nakamura (5’). Chacun parle de son personnage mais également des qualités humaines de son partenaire. La dernière interview (3’) présente le responsable des décors Ik-Sang Kin. Il aborde la genèse de l’histoire, l’idée originelle du film. On apprend qu’il voulait créer un film de SF dans un futur proche dans le style des "Terminator", "Blade Runner" ou "Retours vers le futur" mais à la manière coréenne.


· Tout le tournage (129’30’’). Quinze sections de durées inégales composent ce long reportage. 1) Le premier jour du tournage (7’). On découvre dans cette partie, l’installation du matériel (lumières, caméras...) pour la première prise de vue. 2) Dix jours dans un camp d’entraînement militaire (9’). On assiste au maniement des armes des acteurs principaux et secondaires. L’autre partie du documentaire montre les deux comédiens s’exerçant au kendo (art martial). 3) Les studios de Yangsuri (8’20’’). Cette troisième section présente l’évolution de la construction des décors, du début jusqu’à la prise finale. 4) En extérieur (7’45’’). Toutes les coulisses des scènes tournées en extérieur. 5) Les moments dangereux (10’30’’). Les petits pépins physiques inévitables pour les cascadeurs comme pour les acteurs lors d’un tournage. 6) Les armes (2’15’’). Revue de quelques armes utilisées dans le film. La totalité des armes furent importées de Hollywood. 7) Entraînement aux tirs à balles réelles (2’). 8) La salle d’entraînement à Tokyo (4’30’’). Entraînement exclusif au kendo pour Dong-Gun Jang et Toru Nakamura. 9) Année 1909 (15’45’’). Ce reportage suit la préparation et l’exécution des scènes se déroulant pendant l’année 1909 (surtout la scène finale), tant au niveau de la technique que des comédiens. 10) Route nationale S49 (11’). Coulisses de plusieurs scènes spectaculaires avec des échanges de tirs, des explosions et des cascades. 11) La fusillade au JBI (4’15’’). 12) Sakamoto (10’30’’). Ce document montre les difficultés de l’acteur coréen Don-Gun Jang a parlé en japonais. Il a dû mémoriser la plupart de ces répliques avec les bonnes intonations pour obtenir la meilleure prononciation possible. 13) La base du Hureisenjin (13’30’’). Cette partie présente les dessous d’une scène de fusillade très musclée entre les policiers japonais et les criminels coréens. 14) Les effets spéciaux (9’45’’). On découvre les effets mécaniques représentés avec les maquettes d’hélicoptères et celle du bateau. On assiste à leurs constructions et à leurs destructions pour les besoins de la prise. 15) Le dernier jour de tournage (13’30’’). Cette dernière section permet d’assister à une énième scène de combat. Elle souligne également le soulagement des comédiens et du réalisateur d’avoir terminer cet éprouvant tournage. Un making of très complet, qui a le mérite de ne pas être répétitif !


· Documentaire sur le tournage (10’30’’). Il reprend tous les thèmes abordés par le précédent documentaire, en étant beaucoup plus concis. Si les longs making of vous assomment, celui-ci vous conviendra parfaitement.


· Mixage du son (19’30’’ pour chaque piste). Dans cette section du DVD, vous trouverez les vingt premières minutes du film présentées avec sept pistes audio différentes. La première piste reprend le mixage final et les six autres pistes correspondent à une étape du mixage du son. Le détail des sept pistes : 1) Le mixage final. 2) Les dialogues. Les dialogues enregistrés sur le plateau du tournage et en studio de doublage. 3) Les bruitages. Le bruitage "traditionnel" comme les bruits de pas, les mouvements des personnages... faits avec des objets divers. 4) Les effets sonores. Les effets sonores qui viennent compléter les bruitages : les explosions et détonations, les sons d’ambiance, les effets de transitions... 5) Les bruitages et effets sonores. Les pistes 3 et 4 ensemble. 6) La musique. 7) Le son sur le tournage. Le son enregistré directement sur le tournage. Les pistes ont été enregistrées dans l’ordre suivant : 7-2-3 et 4-5-6-1. Le supplément ravira les spécialistes du mixage sonore, par contre, il risque de devenir ennuyeux pour les autres.


· Clip vidéo (3’20’’), bande-annonce du film (3’) et diaporama (37 photos).
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
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Liens internet
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Filmographies
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