Vampire Hunter D: Bloodlust

Public concerné
Accord parental pour ce dessin animé. Il comporte quelques scènes de zombis mais ni monstres visqueux, ni sexe. Un public averti mais assez large peut donc profiter de cette animation.



Résumé
D est un dunpeal, mi-homme et mi-vampire qui n'est accepté par aucune des deux communautés. Torturé par ses origines bâtardes, il est devenu le meilleur chasseur de vampire.


Il est engagé pour sauver Charlotte, enlevée par le vampire Meier Link, avant qu'elle ne devienne elle-même un être de la nuit. Une rivalité entre D et le clan Markus s'engage pour sauver Charlotte. Dans cette poursuite infernale, D va se rendre compte que les apparences sont souvent trompeuses.



Critique subjective
L'une des forces du monde de Vampire Hunter est de placer les vampires dans un monde post apocalyptique. Du coup nous nous retourvons une dose de Mad Max pour les véhicules, une dose de western dans le monde des humains et une dose de début du 20ième siècles dans le monde des vampires. Par exemple les chevaux sont mécaniques mais les calèches sont toujours à la mode.


L'autre surprise est que les humains reprennent le pouvoir face aux êtres de la nuit et ce pouvoir amène l'excès. Ainsi, on retourve le racisme et le manque d'humanité du côté humain alors que les vampires semblent justement plus enclins au sentimentalisme.


Cette animation est, pour nous, une réelle bonne surprise. Le scénario très riche, imaginé par Yoshiaki Kawajiri (à qui on doit déjà Wicked City ou Ninja Scroll), nous réserve beaucoup de rebondissements et des tas de petites trouvailles telle l'attaque des ombres à la 35ème minute ou celle de Caroline à la 33ème minute. Le finale, très baroque, constitue ce que nous osons appeler un chef d’oeuvre tant la dimension dramatique atteint son apogée sans retomber comme un vulgaire soufflé (ce qui arrive trop souvent).


L'animation est de grande qualité, les décors sont variés et très détaillés. Les images générées par ordinateur s'intègrent parfaitement avec les cellulos classiques. La musique (signé par Marco D'ambrosio) est une pure merveille se mariant parfaitement avec l’image tel le final accompagné par des coeurs d'opéra.Les scènes d'action s'enchaînent parfaitement avec les scènes plus calmes et la richesse de l'univers de Vampire Hunter est telle que l'on peut regarder plusieurs fois ce dessin animé sans ennui.



Un moment fort du film
D tient sa promesse et rencontre la petite fille de Leila (1H30); facile quand on a la vie éternelle!



Verdict
On en redemande tellement cette animation est bien. On oubliera rapidement le premier opus (décevant) réalisé par Toyoo Ashida face à une suite aussi réussie.

Master
Le master comporte pas mal de petites tâches et surtout, toutes les 15 minutes, les fameuses "brûlures de cigarette". Ce sont les points noirs qui apparaissent en haut à droite du film pour indiquer au projectionniste les changements de pellicule. On remarquera également pas mal de poussières sur certains cellulos. Ce problème date de la production du film mais qui aurait pu être retouché pour le transfert. L'image n'a pas été stabilisée pour le transfert en numérique occasionnant des petits tremblements de celle-ci durant tout le DVD.
Compression
La compression est de qualité moyenne et des défauts se font sentir lors de la scène dans les bois à la 46ième minute. La définition manque un peu de piqué par contre les couleurs sont de toute beauté.

Doublage
Le doublage français prend pas mal de libertés vis à vis de la traduction littérale disponible en sous titrage et n’atteint pas la qualité de cette dernière. Sa qualité est correcte même si le choix de la voie de D n'est pas des plus réussi.



Pistes
Une piste japonaise en DD d'une bonne ampleur mais malheureusement un peu étouffée (manque de réponse sur les aiguës).
La piste française est disponible en DD et DTS avec une spatialisation qui est excellente dans les deux cas et la musique est mieux définie sur les surrounds en DTS.
La piste anglaise en Dolby et DTS offre la meilleure dynamique parmi des pistes disponibles. Il s'agit de la version originale du film (merci Sébastien!). La version DTS se distingue plus nettement de la version Dolby (par rapport à la version française).



Une mention spéciale pour l'attaque du château invisible (16ième minute) pour la musique et les bruitage de l’action et surtout l'arrivée dans le château de Carmilla (1H04) pour son ampleur.

Packaging et habillage
Un packaging sombre et des menus en 16/9 sonorisés et animés constituent cette édition. Un second DVD contient les Bonus.
Bonus
Les bandes annonces de la collection manga de TF1. Il s'agit des bandes annonces des éditions zone 1.
Le making of est en fait le making of du doublage américain du film. On y rencontre quelques rares brides d'interviews des auteurs japonais. Le tout est très marketing et n’offre que peu d’intérêt.
Le comparatif Storyboard/film sur quelques scènes constitue malheureusement le seul bonus valable de ce DVD.
Un lien internet vers TF1video.fr
Les scènes préférées des fans (Top 10). Une originalité parmi les bonus mais sans grand intérêt.
La seconde galette constitue un DVD sans grand intérêt qui vous occupera 20 minutes avant de rejoindre définitivement la boite.