Le Film
Critique de Simon Bitanga
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
77 min
Nb Dvd
1
Paige et Calvin, un couple anglais plutôt équilibré, partent ce week-end se mettre au vert. La sœur de Calvin, Mandy, est de la partie. Cette dernière leur impose gentiment à l’improviste son petit ami tout frais de la veille …
L'endroit où ils se rendent est censé être tranquille mais la police du coin et une bohémienne croisée sur la route leur recommandent la plus grande prudence : un tueur en série dénommé le Chirurgien des Arbres cherche et découpe ses victimes dont les morceaux de corps sont suspendus aux arbres comme des boules sur un vulgaire sapin de Noël. Bonne ambiance.
PROMENONS-NOUS DANS LES BOIS
L'horreur en vidéo/cinéma est de nos jours plus commis pour ses vertus peu onéreuses et sensationnelles que pour l'envie de renouveler le genre en lui-même. Ce n'est pas forcément un mal mais il devient difficile d'être agréablement surpris.
Plutôt que de s'aligner sur le film d'effroi moderne moyen avec ses scènes de remplissage prétextant un jeu de massacre sanglant, le cinéaste anglais Kelly Smith propose alors comme alternative un étrange DVD épuré, direct et concis dans son déroulement, ce qui peut surprendre (en effet, le tout est emballé et plié en 1h17). La structure de ce thriller et ses effets sont des plus classiques : coups de violon inattendus, portes qui claquent brusquement, protagonistes surgissant de nulle part sans crier gare, plan sur des décors nocturnes avec musique oppressante, … Alors autant le dire de suite : là où la petite nature peut se laisser surprendre à 2/3 occasions, le pantalon du vieux routard restera bien sec.
L'histoire est assez convenue, parsemée de pistes bien grosses comme des câbles tout le long et son final «ça explique tout» risque d'en faire enrager plus d'un. On peut également regretter que la légende locale du Chirurgien ne soit pas plus exploitée, d'autant plus que cela laissait présager quelque chose de cool. Pas vraiment frustrant mais juste un peu dommage.
N'attendez pas non plus trop des scènes de mort pour étancher votre soif de carnage. Elles sont bien présentes, exécutées de la plus correcte des manières (comprenez par là pas cheap) mais sans trop vous raconter comment elles interviennent ni leur fréquence, elles font plus dans l'esprit de "réalisme-crade" que dans le "spectacle-boucher" (le spectateur ne dira pas «Wow !! Trop fort !! Encore !!» mais plus «C'est écœurant !»). On en vient presque à se demander si ces éléments appartiennent bien au même film.
Du coup, qu'est ce qu'il y a à manger si niveaux scénario, sang et sensations fortes c'est bas ? Les scènes d’exposition, occupant les ¾ du métrage, sont les moments les plus forts, les plus réussis et les plus captivants du film.
Mandy est naïve et a des mœurs légères ; Calvin est résigné mais conscient des choses ; Paige est réfléchie et canalise les humeurs ; … Tous les personnages principaux sont identifiables et interprétés avec brio par des acteurs investis et particulièrement appliqués. Tristan, le petit ami trader accroc à son Iphone remporte au passage le morceau avec une délicieuse composition du plus odieux des antipathiques ! L'arrivée de Shawn, le «3e homme», espèce d'antithèse de Tristan, fait plonger le film un peu plus dans une atmosphère de malaise, où tout peut basculer d'un moment à l'autre.
Les rapports sont bien développés et abordent des sujets qui fâchent sans temps mort ou langue de bois … On est presque dans un drame social familial, où l'allégorie «la pire des horreurs peut être générée par le comportement humain» n'est pas bien loin. Rien que pour ces aspects-là, le film vaut le coup d'être vu.
Pour la réalisation générale, quelques plans sympas, un montage efficace, pas trop d'artifices inutiles, certaines allusions de cinéphiles «subtiles» aux Chiens de Paille de Peckinpah ou encore Délivrance de Boorman, … Il y a ce souci constant de faire un film énergique et soigné, que l'on peut vaguement comparer à Bienvenue dans le Cottage (sans l'humour noir) et à quelques choses près au monstrueux The Descent (sans les scènes d'action contre les monstres blafards).
Conclusion :
Sulfures est un film britannique qui ne paye pas une mine, audacieux dans ses choix mais s'en tire plutôt pas trop mal. Alors oui, le nombre de personnages réduit les suspicions, le final peut décevoir et certains préféreront quelque chose de plus démonstratif dans l'horreur pure, mais le plaisir est différent. Et surtout bien réel.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Techniquement c'est très très bon : le transfert vidéo est presque sans défauts, les couleurs et le niveau de détails est élevé ... Les passages sombres occasionnent quelques fourmillements mais cela reste agréable à l'oeil.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Anglais
5.1
Français
5.1
Le traitement sonore est de bonne facture, les effets d'ambiance sont bien rendus, la musique et les dialogues nickel. Parmi les 2 pistes Dolby Digital, n'hésitez pas à opter pour la VO, aussi bien pour profiter d'un environnement plus naturel que de ces très charmants accents anglais. Naturellement la piste DTS (VO uniquement) va encore plus loin dans le détail, ne vous en privez donc pas.
Les sous titres en français semblent ne pas être d'une traduction toujours fidèle et l'impression de "lire" la piste française peut en gêner quelques-uns. Qui plus est, les sous-titrages disparaissent parfois un peu vite, faudra parfois vous presser !!
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
6 min
Boitier
Amaray
Vous trouverez en tout et pour tout 4 bande-annonces avec du sang et des cris partout, tous disponibles chez le même éditeur : Hunger (VO) ; Zombies Diaries 2 : World of the Dead (VO) ; Evil Angel (VO) ; Zift (VOSTF).
Bonus

Livret

Bande annonce

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