Banlieue Interdite

Titre Original
Wrong Side of Town
Genre
Pays
USA (2009)
Date de sortie
lundi 10 octobre 2011
Durée
82 Min
Réalisateur
Producteurs
David DeFalco ; Jason Hewitt ; Carsten H.W. Lorenz
Scénaristes
David DeFalco
Compositeur
Jim Kaufman
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Anglais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Simon Bitanga
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
82 min
Nb Dvd
1

Club Maya :
Ethan, quelques grammes dans le nez, agresse sexuellement Dawn Kalinowsky. Le mari de Dawn, Bobby, empêche Ethan de commettre son méfait mais ce dernier trouve accidentellement la mort.
Seth Bordas, le gérant du club, gangster redouté et grand frère d’Ethan, ne veut rien savoir des circonstances atténuant le décès : il met la tête de Bobby à prix pour la modique somme de 100 000 billets verts.

Après 5 bastons, 6 fusillades, 3 course-poursuites, 1 douloureux cri du cœur et 1 combat final, le film est fini.


UNE NUIT EN ENFER


Banlieue Interdite, c'est un gros problème. A première vue ça n'a pas dû profiter d'un budget et d'un temps de réalisation très importants, mais ce ne sont pas les qualités indispensables pour développer un Direct-To-DVD qui compte avant tout rallier à sa cause les amateurs de baston et de franche rigolade !
L'avantage de fond avec ce type de productions : pouvoir (tout) expérimenter, mais aussi presque tout se permettre ...
Il va sans dire que déjà, si vous n'aimez pas les DTVs (qui plus est fauchés), c'est mort.

Après un générique très bondien, Clay Freeman propose de faire plus ample connaissance avec ses nouveaux voisins Bobby (Rob Van Dam) et son épouse en se rendant au centre-ville le soir même. C'est mal famé mais le Club Maya, un lieu de distraction tendance, vaudrait le déplacement.
Voulant par la suite faire prendre cher aux héros, le boss des lieux Seth Bordas (Jerry Katz) est un bad-guy dont l'influence fait jeu égal avec un comportement violent (il gueule dès qu'il peut et fait exécuter de sang froid le sbire incompétent pour bien montrer qu'il ne tolère pas l'échec).
Il est également entouré d'une ribambelle de gardes du corps tour à tour incapables (bavards et gauches pour de l'orientation humoristique) ou efficaces (vêtements stylés, peu loquaces et très bons combattants, ils mettent en valeur différentes disciplines bien qu'ils se fassent corriger assez rapidos lors des divers gunfights ou corps à corps).

Ni lui ni les autres acteurs semblent pouvoir (vouloir ?) transcender leurs personnages et font au mieux, mais il faut avouer qu'à l'écran c'est rendu assez moyennement ...

On baigne constamment dans une forme d'insouciance, complètement offerte par la maison d'un point de vue scénaristique et dénué de toute ambition artistique si ce n'est prétexter une seule forme de droiture : de la testostérone et pis c'est tout !! Cela reste décent mais jamais renversant ...
Si vous n'aimez pas les films d'action (qui plus est expéditifs), c'est mort.

Pour matérialiser le danger, les rues sombres abritent des mauvais garçons en puissance. Alléchés par la généreuse récompense de Seth, ils ne laisseront pas une seule seconde de répit à nos amis ! Catcheurs, rappeurs, motards et personnalités du monde du X s’affrontent avec entrain, au rythme d'un soundtrack ad hoc : du rock, du rap et du metal.
A l'image de Ja Rule dans un rôle périssable et restrictif, les gangsta-rappeurs roulent des mécaniques avec gourmandise, portent dès que possible des débardeurs moulants pour monter leurs biscotos saillants et jouent des flingues avec des dialogues à base de motherf#à@*! ... Quand aux bikers, ils sont bedonnants, grossiers et pas finauds : c'est loin d'être le dessus du panier mais ils arrivent à être plus menaçants que certains méchants d’opérette de films du même genre.
Si vous n'aimez pas les personnalités d'un des mondes cités ci-dessus (et leurs périphériques de près ou de loin), c'est mort.

Bobby s'y connaît en baston et sauver sa vie/celle de ses proches sont une priorité qui le rend assez coriace (il distance aisément à pieds des hommes à moto et continue à allègrement casser du loubard malgré 2/3 balles dans le buffet).
Quand il est un peu débordé par les événements, il fait appel à son vieux compagnon d'armes Big Ronnie (David Bautista AKA Batista pour les connaisseurs) terré dans son bar. On pourrait penser que le grand Batista va prendre les choses en main et laisser Rob reprendre son souffle dans un coin mais ne vous laissez pas avoir par cette trompeuse jaquette : Rob reste à la fois le héros et sur le champ de bataille !
Le réalisateur, lui-même acteur dans ce film et ancien catcheur, prend plaisir à valoriser les actions du couple Batista/Van Dam (ils exécutent eux-même cascades & combats) tout en garantissant leur sécurité/fandom (quelques affrontements avec d'autres stars du catch), ce qui peut expliquer certains raccourcis et facilités d'écriture.
En somme, pris à part, ils sont forts comme 3 taureaux mais quand ils joignent leurs forces, les méchants n'ont qu'à bien se tenir !
Si vous n'aimez pas Rob Van Ham (et ou encore moins Batista), c'est mort.

Des trafics illégaux, un gars qui se trouve au mauvais endroit au mauvais moment, la pègre locale sur son dos, sa famille en danger ... Dans ces moments-là, il faut foncer au poste de Police le plus proche, mais il ne faudra pas trop compter dessus car on découvre vite que la corruption règne (Briggs, l'un des seuls flics de la ville, bosse jusqu’à pas d’heure) !
Seule solution : rentrer dans le tas sans compromis, ce qui est facile à dire si on a les moyens de se défendre ! On assiste alors à un intéressant jeu de miroirs entre Bobby (profession paysagiste, marié, père de famille rangé qui cocoone autant qu'il peut) et le voisin Clay (revendeur d’alcool, marié sans enfant mais aime sortir avec Madame autant qu'il peut) : l'un a des compétences spéciales et de précieux contacts qui lui assureront un voyage au bout de la nuit plus tranquille que l'autre, au carnet d'adresse différemment fourni et un peu plus peureux de caractère.
Si vous n'aimez pas les situations improbables (et que vous êtes gardiens de la morale), c'est mort.


CONCLUSION :

Banlieue Interdite reste un beat-them-all live moyen où à aucun moment la direction surprendra. Il n'est pas impossible de prendre un certain plaisir à voir catcheurs et rappeurs se taper dessus pour un prétexte d’embrouille aussi basique, se vanner et insulter leurs mères à tout bout de champ.
On sait que ça ne vas pas plus loin que de concaténer plusieurs spécificités pour un public certain, s'amuser vite et prendre l'argent au passage ... Mais Banlieue Interdite n'est pas assez second degré pour être nanard et trop cliché pour ne pas navrer : juste un peu moins bon qu’un film limite de genre où, même le cerveau déconnecté, on sent quand même qu’on a mal quelque part.
Si vous n'avez plus la force de demander le minimum à une série B (voire Z), c'est mort.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1

Les défauts de compression de DTV habituels ne sont pas le soucis de la qualité visuelle de Banlieue Interdite : on voit bien les détails, l'image reste propre et le choix d'avoir des couleurs aussi ternes est discutable mais défendable … Le film se passant la majeure partie du temps de nuit, les tons noirs manquent parfois de relief et les mouvements rapides entraînent quelques flous …
C'est toutefois correct pour profiter du spectacle.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1

2 Pistes DD 5.1 américaine et française qui ne sont guère fameuses : ce n'est pas un problème de mixage (on dénote facilement dialogues, musiques et bruitages) mais un problème de dynamique (quelques scènes d'action ou d'intérieur ont une ambiance acoustique correcte mais généralement ça manque de pêche). On dirait presque un rendu stéréo très plat !

Pour ce qui est du doublage français, pro mais pas toujours très motivé, il n'y a pas beaucoup de distinctions entre les différentes «communautés» … La VO, son langage fleuri et son bon sous-titrage seront sans aucun doute votre seul refuge pour mieux apprécier Banlieue Interdite.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
23 min
Boitier
Amaray
Un menu propose alors le lancement du film, les (16) chapitres, le choix des langues VOSTF/VF et un parterre de bonus bienvenus :

 

- Sur le Tournage (Behind Wrong Side of Town : Set life with RVD) en VOSTF : courte featuretteRob Van Dam nous confie quelques inconvénients d'un tournage aussi rapide (surtout de nuit) illustré par quelques images du tournage.

- Les Stars du Film (Behind Wrong Side of Town : Stars of WSOT) en VOSTF : featurette qui fait un clin d’œil aux quelques têtes connues des spécialistes de genre (Stormy Daniels, Nelson Frazier Jr, ...) s'attardant en particulier les grosses pointures que sont Batista et Ja Rule.

- Cascades (Behind Wrong Side of Town : Stunts with RVD) en VOSTF : concise featurette ou Rob Van Dam effectue ses cascades lui-même et espère que vous aimerez autant le risque que le résultat.

- La Chorégraphie des Combats (Batista & Crump Kali Filipino Martial Arts) : Marrese Crump, un artiste martial très complet, est casté dans le film en tant que bras droit de Seth mais également en tant que chorégraphe des combats. Il effectue une démonstration de Kali, une discipline d'origine philippine avec ou sans arme blanches, par le biais d'une épatante série échanges de coups hypnotiques à vive allure avec Batista (dont une retenue dans le film en tant que combat final).
En bonus-track, le Crump FreestyleMarrese Crump commet un enchaînement de positions vifs qui enchanteront les amateurs de sports de combats mais également le grand public, ne serait ce que pour la toute beauté des mouvements.

Ces séquences sont entièrement rythmées au son du groupe Pronobozo !

- 7 Bandes-Annonce :
The Lost Bladesman (VF) ; Bad Cop (VF) ; Altitude (VF) ; Paranormal Activity - Tokyo Night (VF) ; Scream Show 2 (VO) ; Bunraku (VF) et naturellement Banlieue Interdite (VF)

- Lien Internet de l'éditeur Seven 7
Bonus
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