Brothers and sisters : Saison 5

Quelques mois après leur terrible accident de voiture, la famille Walker est très affectée. Enfin réunis autour du retour de Justin, la famille semble plus soudée que jamais, et s’apprête à fêter le retour de Justin. Alors que Nora et Kitty vivent de nouvelles romances, Sarah se pose des questions au sujet de sa relation avec Luc. Kevin, quand à lui vit une relation tumultueuse avec Scotty.

Dans le style des séries qui racontent les déboires d’une famille américaine, « Brothers and Sisters », ne vient pas révolutionner le genre, mais tient avec brio la recette qui fit son succès dans d’autres cas. En effet, sans être caricaturale, la série suit les mésaventures sentimentales avec humour et tendresse d’une famille de vigneron de Pasadena au Nord Est de Los Angeles, qui voit son quotidien bouleversé par les aléas de la vie et de ses influences extérieures. La série créée par Jon Robin Baitz, et qui marquait le retour au succès de Calista Flockhart (Ally Mc Beal) ne vient certainement pas révolutionner le genre, mais ne vient pas non plus le dénaturer, bien au contraire. Les scénaristes utilisent les ficelles qui ont fait le succès du genre et le spectateur suit avec beaucoup de plaisir les méandres quotidien des membres de la famille sans jamais souffrir d’ennuie chronique.

Côté distribution, Calista Flockhart, Rob Lowe (A la maison Blanche) et Sally Field (Mrs Doubtfire) trouvent ici, une série qui leur colle à merveille, avec des rôles taillés sur mesure, dans lesquels les acteurs peuvent évoluer sans beaucoup d’efforts et mettre ainsi leur talent au service d’une série dont l’avenir se joue sur la qualité scénaristique, mais aussi et surtout sur le charisme de ses interprètes. De ce côté-là chacun des membres de la distribution fait preuve de grande cohérence et parvient à nous capter dans un exercice qui commence à devenir de plus en plus fréquent dans les programmations de séries.

L’audimat ayant parlé, la saison 5 sera donc la dernière, et cela se comprend. Car si « Brothers and Sisters » parvenait à surprendre parfois, et à ne pas trop se prendre les pieds dans le tapis, elle n’en demeure pas moins une énième série sentimentalo-familiale. Et au bout de cinq saisons, l’ensemble montre de sérieux signes d’essoufflements et même si la fin de la quatrième se terminait par une effet de surprise haletant, dans lequel la structure même de la famille se trouvait mis en péril, la cinquième saison sent le manque de renouvellement évident et la conclusion hâtive démontre une réelle faiblesse qui explique, à lui-seul, les raisons de la fin de l’aventure pour l’équipe.

En conclusion, « Brothers and Sisters » est une série sentimentale qui ne vient pas renouveler le genre, mais qui parvenait, jusque là, à tenir la barre. La cinquième saison est l’ultime possibilité de suivre les aventures de ces personnages, et les scénaristes ne parviennent pas à retrouver un souffle nouveau qui puisse sauver l’ensemble d’une fin annoncée.

Une image soignée qui joue sur le grain et sur les couleurs pour mieux imprégner le spectateur. Les contrastes sont de très bonne tenues et donnent une réelle profondeur à l’ensemble. Les couleurs quand à elle gardent une véritable identité servant à merveille les besoins de la réalisation. Un véritable bonheur donc !

Une piste 5.1 qui ne fait pas dans le surdimensionnement, bien au contraire. la répartition entre la musique et les dialogues et bien dosée, au point que l'on sen sent parfaitement envielloppé au coeur des intrigues sentimentales qui foisonnent dans la série. Un bon point de ce côté là.

Une édition finale, qui ne manque pas de piquant, ni d’inspiration : avec notamment 8 scènes coupées dont une fin alternative. Toutes réparties sur l’ensemble des DVD, elles ne viennent pas forcément renforcer le propos, mais elles ont le mérite de pouvoir amener une vision différente, à l’image de la fin alternative de la série. Les commentaires audio des épisodes 10 et 19, dans lesquels les producteurs n’apportent pas de précisions spectaculaires mais ont le mérite d’amener une certain vision plus fraiche de la cohérence de la série et en l’occurrence de sa conclusion. Puis un reportage sur l’acteur français qui fit son apparition dans la saison 4 et vint confirmer son importance dans cette ultime aventure. Un reportage conventionnel mais suffisamment original pour être bien noté. Puis l’inévitable documentaire sur les coulisses d’un série qui se conclue, avec une fête remarquable. Puis pour finir un Bêtisier.