Mr Nice

A la fin des années 60, Howard Marks quitte son pays de Galles natal pour la presigieuse université d'Oxford, où il découvre les soirées psychédéliques. Pour rendre service, il s'imporvise dealer de marijuana. Il y prend goût,

Impossible de ne pas faire un comparatif entre « Mr Nice » du réalisateur Bernard Rose et le « Las Vegas Parano » de Terry Gillian, tant l’univers du film en est proche, avec des envolées psychédéliques, une narration assez décousue, un humour permanent, une tragédie sous-jacente de cet homme qui rêve de se trouver une place remarquable dans une société sans toutefois choisir les bonnes armes. A l’image de son époque, le héros Howard Mark, rêve d’une vie d’utopie, de regards floutés par la drogue d’un idéal où le haschich donne une dimension moins souffrante aux regards des autres. Mais l’utopie se heurte toujours à la réalité, et planer se conclue souvent par chuter. Difficile de se prendre pour un héros lorsque l’on fait commerce de nuages psychédéliques.

En cela le film de Bernard Rose est intéressant, car il s’inspire de bon nombre de films traitant de ce sujet, un peu différemment certes, mais avec une unité commune : la mise en image d’une vision troublée par les substances illicites. Notamment par la succession de plans psychédéliques, illustrant la prise de narcotiques à outrance et ses effets sur les actions à suivre. A mi-chemin entre « Las Vegas Parano » et «  Requiem for a dream », le film suit une construction un peu décousue qui peut en rebuter plus d’un.

Notamment parce que l’on a l’impression, justement que la structure n’est pas forcément bien maitrisée et que le réalisateur film un peu trop à vue pour être cohérent dans sa diction. Du coup, le spectateur a beaucoup de difficulté à s’intégrer à l’histoire et reste un peu trop sur le carreau, ne parvenant pas à prendre le moindre repère, dans ce scénario qui accumule les tentatives humoristiques, les voyages initiatiques, sans oublier l’émotion. Jamais constant dans sa narration, le scénario oscille constamment d’un genre à l’autre sans réellement donner l’impression de les maitriser. Et comme une enfant qui s’essaie à plusieurs jeux, le réalisateurs, tente et jette directement à la poubelle son peu d’idées. A la manière d’un puzzle mal assemblée, le réalisateur ne trouve pas sa ligne de conduite et se perd un peu trop en expérience stylistique.

Même constat du côté de la distribution, l’acteur Rhys Ifans (Harry Potter et les reliques de la mort) tente avec beaucoup de difficulté de donner une tonalité à son personnage oscillant entre comédie, dramaturgie, satyre sociale ou dépression post désastre. Le comédien est absent, pas réellement convaincant et ne parvient donc pas à sauver du désastre ce film quelque peu ennuyeux.

En conclusion, un film étrangement raté, parce que trop hésitant sur sa construction. La distribution ne parvient pas à sauver l’ensemble et l’on pleure d’ennuie plus que l’on ne rit de plaisir. Dommage !

Une image soignée avec des couleurs particulièrement bien tenues. Les contrastes donnent une véritable profondeur à l’ensemble Le support est d’une grande efficacité pour donner un véritable volume aux ambiances, et tout son sens aux ambiances du film.

Une piste Dolby Digital 5.1, qui tient ses promesses, mais qui souffre d’un léger surgonflage en basse, particulièrement dans les scènes musicales. Pour le reste la spatialisation reste cohérente, même si les dialogues sont parfois un peu en retrait. La dynamique reste brillante

Pas de bonus !