We Need To Talk About Kevin

Genre
Pays
Grande Bretagne (2011)
Date de sortie
mercredi 1 février 2012
Durée
107 Min
Réalisateur
Producteurs
Luc Roeg, Jennifer Fox et Robert Salerno
Scénaristes
Lynne Ramsay et Rory Stewart Kinnear
Compositeur
Jonny Greenwood
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Non
Non
Anglais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
107 min
Nb Dvd
1
Eva a mis sa vie professionnelle et ses ambitions personnelles entre parenthèses pour donner naissance à Kevin. La communication entre mère et fils s’avère d’emblée très compliquée. A l’aube de ses 16 ans , il commet l’irréparable, Eva s’interroge alors sur sa responsabilité. En se remémorant les étapes de sa vie avant et avec Kevin, elle tente de comprendre ce qu’elle aurait pu ou peut-être dû faire.

<br>Comment réagir, lorsque les sentiments que vous devez éprouver pour votre enfant n’existent pas ? Comment alors revenir en arrière, lorsque ce dernier, par défiance, commet l’irréparable ? « We need to talk about Kevin » de Lynne Ramsay, tente de répondre à cette question en suivant les errance d’Eva, qui ne parvient pas, malgré une volonté évidente à aimer ce fils qu’elle vient d’avoir. Les rapports se tendent au fil des années où l’enfant grandi, jusqu’à arriver au point de non retour, laissant place à la culpabilité, à l’affront quotidien d’assumer les faits de son propre enfant. Un fardeau pesant, une interrogation vitale et obsessionnelle qui la ronge insidieusement chaque fois que le soleil se lève, et qui la détruit un peu plus, dés lors que la lune prend sa place.

<br>En suivant pas à pas ce cheminement douloureux , la réalisatrice signe là une œuvre émotionnellement riche et portée par la composition glaciale et minutieuse de Tilda Swinton (Le monde de Narnia) qui donne à son personnage une dimension particulièrement riche en nuances et en ambigüité. La comédienne enrichit le déroulement de l’histoire par une parfaite maitrise des paradoxes qui ont amené cette femme à s’éloigner de ce fils qu’elle ne parvient pas à aimer, et dont elle constate avec une passivité coupable, toute l’horreur qui le nourrit. Portée par un scénario remarquablement écrit, la comédienne s’impose dans un style qu’elle finit par maitriser à la perfection. <br>Impossible de ne pas parler du jeu d’Ezra Miller, dont on avait déjà pu remarquer le talent dans un film aussi remarquable et remarquée que « Another Happy Day ». Le jeune comédien s’oppose au talent de l’actrice avec une maturité rarement aussi perceptible que dans « We need to talk about Kevin ». La prestation est minutieuse, rigoureuse et laisse entrevoir avec beaucoup de certitude une carrière brillante dans un cinéma qui lui ouvrira les portes de l’indépendance, à coup sur.

<br>La réalisation de Lynne Ramsay (Ratcatcher) est d’ailleurs en phase avec le talent de ses interprètes. Soignée, presque contemplative, avec une maitrise impeccable, la réalisation se pose comme témoin d’une histoire qui se construit et se perd parfois dans les flash-back, pour mieux nous enrichir d’une réflexion sur ce qui s’était réellement passé pour que cette femme en soit à remonter le cours de sa vie, et se sentir coupable de la dérive de son enfant et le ressentir comme une action propre à elle.

<br>« We Need to Talk About Kevin » est un film méticuleusement orchestré par une réalisatrice inspirée par son récit et qui a su trouver les interprètes idéaux pour donner corps à une histoire toute en nuance et en ambigüité. A voir absolument !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Une image soignée, qui sait se faire brillante avec des noirs présents, des contrastes bien dosés pour mieux habiller l’atmosphère du film, et respecter ainsi les images soignées du directeur de la photo. Les couleurs parviennent à garder une certaine chaleur et les verts ressortent avec intelligence, toute l’angoisse qui justifie leur présence. L’ensemble est soigné, mais semble particulièrement surdimensionné par rapport à la déception que suscite le film. <br>

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
Une bande son à la hauteur du concert, en DTS efficace, puisqu’elle permet de ne pas être trop envahit par des basses parfois pesantes dans ce type de musique. Mais la qualité de travail du concert ne peut empêcher une légère mise en avant de la voix du chanteur qui parfois fait dans la désharmonie. Malgré tout l’ensemble reste cohérent. <br>

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
19 min
Boitier
Amaray
Des entretiens avec l’équipe du film (19 mn.) qui ne manquent pas de pertinence autour de l’approche des personnages du film et de cette réflexion précise et minutieuse sur un sujet difficile. Puis les bandes annonces. <br>
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage