Fifi Hurle de joie

Genre
Pays
Ira (2014)
Date de sortie
mardi 18 novembre 2014
Durée
98 Min
Réalisateur
Producteurs
Mitra Farahani
Scénaristes
Mitra Farahani
Compositeur
Tara Kamangar
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Farsi
Non
Non
Non
Anglais
Oui
Oui
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
98 min
Nb Dvd
1
« Fifi hurle de joie » témoigne des deux derniers mois de la vie de Bahman Mohasses, légende de l’art moderne iranien. Ce curieux diogène, contemporain, après un exil volontaire d’une trentaine d’années, s’apprête à réaliser son œuvre ultime. Celle-ci est commandée par deux admirateurs, artistes eux-mêmes, venus d’Iran. L’intrigue se dirige progressivement vers l’histoire de ce chef d’œuvre inconnu.

« Fifi hurle de joie », c’est avant le nom de l’œuvre préférée de l’artiste Bahman Mohassess. Un peintre, sculpteur et redoutable observant de la société qui l’entoure. Célébre et célébré dans les années 60 et 70, cet artiste état aussi connu pour ses excès, son goût pour les jeunes hommes qu’il appelait : « ses coqs », et ses colères radicales qui l’ont amené de nombreuses fois à détruire ses œuvres incomprises simplement pour qu’elles ne tombent pas dans les mains de personnages qu’il n’appréciait pas. Ces œuvres furent à la fois magnifiques de beauté mais aussi choquante parfois par des choix audacieux, comme cette sculpture familiale du Shah d’Iran qui ne plus pas au dictateur, parce que l’artiste avait donné au monarque un regard indifférent face à sa femme et son enfant au regard inquiet.

A la fois apprécié et en même temps rejeté, Mohasses incarne à lui-seul les dilemmes de l’artiste que beaucoup connurent. Son histoire peut également ressembler à une métaphore de l’autodestruction de certains artistes. Sauf que son caractère radical finit par le pousser lui-même dans un exil volontaire qui le coupa du monde et peut-être même d’une reconnaissance internationale. Alors la réalisatrice a décidé de mettre en avant cet homme méconnu du grand public, qui avait une idée bien précise de son monde et de ses ambitions, avant que l’histoire ne finisse par avoir  le dernier mot.

Alors la réalisatrice nous pousse dans l’esprit de l’artiste, elle le laisse parler de lui, de ses souvenirs, et tout doucement à travers quelques mots, quelques regards des sourires et surtout des éclats de rire autant maléfiques que communicatifs, l’inspiration arrive, doucement comme une évidence, celle de créer l’œuvre ultime, alors que la mort approche insidieusement, mais sans ses cacher. La réalisatrice laisse l’invisible prendre le dessus et surtout s’emparer du vieil homme, cette envie de créer à nouveau et de donner un final glorieux à cet homme retranché par sa simple volonté du monde des vivants.

Dès lors on se laisse porter et la magie de l’art apparait impalpable, mais présente à chaque mot à chaque réflexion, l’artiste renait au crépuscule de sa vie, et le spectateur assiste au spectacle avec un intérêt hypnotique en oubliant l’inévitable. Au-delà d’un portrait d’artiste, Mitra Farahani (Juste une femme) nous entraîne au cœur de la création d’une œuvre : des soubresauts de l’idée jusqu’à l’inspiration naissante pour arriver aux premières esquisses. Magnifique, tendre et parfois impudique, un documentaire remarquable.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Le film jouant sur les différentes ambiances : Archives, Chambre de l'artiste et espace indéfinis. Le travail de transfert est de bonne qualité.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Farsi
5.1
Une Dolby Digitale Audio 5.1, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix ne sont pas trop en retrait La mise en ambiance reste précise pour mieux mettre en valeur le travail et la réflexion de Mohassess. Un véritable plaisir !

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
17 min
Boitier
Amaray
Dans la section bonus, l’éditeur nous propose de découvrir le documentaire qui a servi de support de base à la réalisatrice : « L’œil qui entend » de Ahmad Faroughi consacré à Bahman Mohassess, qu’il réalisa en 1967. On y voit l’artiste dans toute son exubérance, mais surtout il nous parle de ses œuvres et ça c’est le plus important.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage