L’histoire :
Exilé en Europe de l’Est, Johnny Blaze va devoir à nouveau déchaîner son alter ego démoniaque.
Critique subjective :
Ratage intégral, le premier Ghost rider (Mark Steven Johnson – 2007) s’était imposé comme l’une des pires adaptations Marvel à l’écran. Mauvais mais rentable, le métrage était voué à générer une suite. Ce sera chose faite cinq ans plus tard avec un Ghost rider 2 : L’esprit de la vengeance.
Du jour où furent dévoilés les noms de ses réalisateurs, le second opus de Ghost rider devint un projet excitant. Mark Neveldine et Brian Taylor, les zigotos responsables de la franchise badass Hyper tension (Crank), allaient prendre en main les aventures du Rider. Le résultat promettait d’être explosif. Dès lors, Ghost rider 2 : L’esprit de la vengeance n’était plus un produit Marvel ou une simple suite, c’était le nouveau film du duo Neveldine / Taylor. Une impatience renforcée par l’annonce d’un traitement plus sombre, d’un Nicolas Cage plus impliqué et de seconds couteaux alléchants (Idris « Stringer Bell » Elba, Ciaran Hinds et même Christophe Lambert). Sur le papier, Ghost rider 2 disposait donc de sérieux atouts pour redresser la barre d’une franchise mal amorcée.
A l’écran, c’est une toute autre histoire. Décevant en diable, le résultat n’est jamais à la hauteur des espérances, loin s’en faut. Si l’on retrouve bien l’énergie caractéristique du cinéma de Neveldine et Taylor, le côté très heurté de leur mise en scène lasse rapidement. Si elles existent, les mini-fulgurances (la scène du chantier) et bonnes idées visuelles (le pouvoir de putréfaction, les décors naturels de Cappadoce) se font malheureusement très rares. A l’instar d’un Ultimate game, Ghost rider 2 soulève cette question : et si le style du duo Neveldine / Taylor ne convenait qu’à la franchise Crank ? A ce jour, on serait tenté de répondre par l’affirmative. Toujours est-il que le travail des réalisateurs est ici tiré vers le bas par un production design du pauvre qui fleure le mauvais DTV tourné en Europe de l’Est. Un comble pour une œuvre tout de même budgétée à plus de cinquante millions de dollars. A noter que les scénaristes endossent aussi une bonne part de responsabilité dans le naufrage. Bâclée, l’intrigue part dans tous les sens, accuse des creux narratifs énormes et s’avère surtout très sage (le plus grand moment de folie est un Rider pissant du feu …). Le constat n’est pas non plus folichon du côté de la distribution avec des acteurs aux mieux inexploités (Elba, Lambert), au pire à côté de la plaque (Cage, Hinds). Triste tableau.
Verdict :
Gloubi-boulga indigeste et indigent, Ghost rider 2 : L’esprit de la vengeance réussit à être aussi mauvais que le volet précédent. Un exploit dont on se serait passé.
Du travail soigné. Le master est propre, l’image affiche un beau piqué et la palette chromatique du métrage s’avère bien respectée. La compression s’en sort également avec les honneurs, jouant sa partition en sourdine. On découvre le film dans de très bonnes conditions.
Du travail soigné. Le master est propre, l’image affiche un beau piqué et la palette chromatique du métrage s’avère bien respectée. La compression s’en sort également avec les honneurs, jouant sa partition en sourdine. On découvre le film dans de très bonnes conditions.
- Scènes coupées et étendues (11 minutes) : Des scènes d’intérêt variable. On retiendra surtout un Nicolas Cage bizarrement maquillé en vue de l’incrustation des effets spéciaux numériques.
- Les véhicules de Ghost rider (21 minutes) : Un bonus anecdotique à réserver aux amateurs de mécanique.
- Bande annonce (2 minutes).