Mille mots

Jack Mc Call est un agent littéraire aussi bavard que menteur. Mais lorsqu’il ment à un gourou indien, sa vie va dépendre d’un arbre magique : A chaque mot qu’il prononcera, une des mille feuilles de l’arbre tombera et à la dernière, il mourra ! Jack doit alors apprendre à se passer des mots et à communiquer réellement avec ses proches.

On y croyait presque ! A la lecture du résumé, on espérait que l’acteur du « Flic de Beverly Hills » ou « 48 heures » et dans un autre registre « Dreamgirls » retrouve enfin le chemin des comédies intelligentes et bien menées. Et bien, une fois encore, c’est ratée ! « Mille mots » n’est qu’une accumulation de gags mille fois utilisés, notamment par Eddie Murphy lui-même. Alors cette fois-ci pas de déguisement en tout genres, pas de scènes douteusement scatologiques sur les gros, mais dans l’ensemble c’est la même chose. Le héros embobine tout le monde par un flot permanent de paroles, ment en permanence, puis arrive le moment où il se retrouve piégée, la rédemption et enfin la libération; Tout est inlassablement millimétré, jusqu’à l’écœurement tant on arrive jamais à être surpris.

Et encore moins par le jeu du comédien, qui fait inévitablement les même geste, sort les mêmes ficelles et ne parvient jamais à nous faire esquisser le moindre sourire, ni nous faire ressentir la moindre émotion dans un final larmoyant à outrance, faux et tellement racoleur.

D’ailleurs la mise en scène de Bryan Robbins n’arrange rien, puisque le metteur en scène se laisse dépasser par sa star, et ne parvient pas à installer un cadre de retenu. Cela pourrait rappeler les désastreux « Norbit » ou encore « La famille Foldingue ». L’acteur est partout, s’impose, et le metteur en scène brode autour. Rien ne semble jamais contrôlé.

Et, coup du sort ou hasard du destin, l’un des rois des nanars planétaire : Nicolas Cage se retrouve à être producteur de cette comédie désastreusement ratée. L’acteur producteur peut au moins se féliciter d’être constant dans ses choix artistique. Et même la présence d’Alain Chabat à la barre ne vient rien arranger.

En conclusion, « Mille mots » est une nouvelle comédie ratée avec Eddie Murphy dans le rôle principal. A croire que le comédien ne sait rien faire d’autres que des répétitions incessantes de ces gloires passées et pour certaines oubliées. Un film désastreux sans aucune possibilité de rédemption, A oublier !

Du côté de l’image, rien à dire ! Le contrat est remplie et bien remplie, avec des couleurs brillantes et des contrastes qui donnent une bonne profondeur à l’ensemble. Avec parfois quelques bonnes surprises, notamment sur le travail de umière de l'équipe photo avec des niveau de couleurs intéressant et une lumière parfaitement mise en valeur.

Une piste Dolby Digital 5.1, qui tient ses promesses, les ambiances sont reconstruites avec beaucoup de brillance. Sans faire dans l‘excès, la piste 5.1 fait des merveilles avec une belle spatialisation, une dynamique assez bien équilibrée et un surround assez discret pour ne pas se faire trop hors sujet.

Uniquement des scènes inédites, c’est déjà trop !