Paige et Léo étaient un jeune couple heureux, jusqu’à l’accident…Si
Léo s'en sort indemne, Paige se réveille de son coma en ayant tout oublié des
cinq dernières années de sa vie. Elle n’a plus aucun souvenirs de Léo ni de ce
qu’ils ont vécus. Son mari est un inconnu.
La carrière de réalisateur de Michael Sucsy n’est pas
encore remarquable, mais le réalisateur se lance avec beaucoup de volonté dans
cette histoire inspirée de faits réels, qui raconte la vie d’un couple qui
après un accident de voiture doit tout reconstruire. Car c’est bien de cela
dont il s’agit, l’histoire d’un jeune homme qui doit mettre tout en œuvre pour reconquérir
sa femme dont la mémoire a effacé l’intégralité de leur vie en commun. Une
histoire radicalement calibré pour un public amateur de grandes envolées
sentimentales, de regards mouillés et autre sponsoring de société de mouchoirs
en papier.
Si le réalisateur tente des plans particulièrement
soignés et moins conventionnels qu’ils n’y paraissent, comme la scène de l’accident
à proprement parlé, il sombre très rapidement dans le cliché habituel, avec une
mise en scène très souple, privilégiant les travelings pour mieux donner du
mouvement à l’ensemble, mais ne peut éviter le conformisme d’usage, en ciselant
sa mise en scène avec des grands plans humides.
La faute d’ailleurs certainement au scénario qui ne fait
pas dans la dentelle non plus, avec des personnages très caricaturaux, d’un
côté les parents forcément austères, enfermées dans leurs traditions et dans
leurs mensonges que l’on tente maladroitement de nous faire accepter comme étant
impardonnable, des amis d’enfance forcément superficiels et antipathique, un ex
petit ami obligatoirement supérieur, qui se croit irremplaçable et ainsi de
suite et de l'autre le jeune homme forcément amoureux, forcément seul, forcément abandonné et tout et tout... Tout est forcément trop et parfois pas assez.
La relation entre le personnage interprété avec tout ce
qu’il faut de normalité par un Channing Tatum pas forcément à l’aise qui ne
demande qu’à se lâcher et sa co-équipière de galère Rachel Mc Adams (Morning Glory) n’est jamais totalement exploré, les
scénaristes ne s’arrêtent qu’à la porte des sentiments et ne vont jamais
gratter en dessous pour tenter d’ouvrir d’autres pistes.
En fait « Je te
promets » est une comédie sentimentale qui ne prend aucun risque, qui se
suit presque comme un téléfilm d’après-midi sur M6, rien de plus. Si le
réalisateur tente quelques effets de mise en scène, l’ensemble manque encore
fois d’originalité pour être acceptable.
Une image qui manque un peu de profondeur, notamment par le fait que les contrastes ne soient pas forcément très appuyés. Mais dans l'ensemble, le support se révèle efficace pour le film, qui ne bénéficie pas non plus d'une ambiance si particulière que le rendu en soit capital. L'ensemble reste honnête et sans prétention.