L’histoire :
Retranchés sur la lune, les nazis sont prêts à accomplir leur vengeance.
Critique subjective :
Deuxième long-métrage du Finnois Timo Vuorensola, Iron sky nous parvient sous forme de direct-to-video après avoir écumé les festivals (Festival international du film de Berlin, Festival européen du film fantastique de Strasbourg, Etrange festival, Festival du film fantastique de Gérardmer, etc.).
Au même titre que Symbol ou The human centipede, Iron sky s’inscrit d’emblée dans la catégorie des films aux pitchs hallucinants. Jugez plutôt. Défaits en 1945, les nazis ont pris la fuite dans l’espace et se sont retranchés dans une base secrète implantée sur la face cachée de la lune. Depuis, ils préparent leur revanche. Voici donc un postulat authentiquement bis, qui a d’ailleurs offert une belle publicité au métrage. Il faut reconnaître que, sur le papier, la chose est attirante. Le potentiel est là.
A l’écran, hélas, c’est une toute autre affaire. Maladroit, le film de Timo Vuorensola pâtit d’une intrigue brouillonne qui avance à vue et accuse de sérieux problèmes de rythme. Décevant, Iron sky va s’avérer mou, interminable et agaçant sur la longueur. Le plus gros défaut du métrage ? Un sérieux manque de fun. Un comble. Ainsi, et malgré quelques réjouissantes saillies subversives (la présidente américaine prépare sa réélection en utilisant les méthodes de propagande du Troisième Reich), l’humour tombe souvent à plat. On esquisse parfois un sourire (guère plus), mais l’on s’ennuie ferme la plupart du temps. Malgré sa bonne volonté, le métrage n’a pas la force de frappe d’un Postal (autre gros délire filmique avec des nazis). Dommage. Le seul domaine dans lequel Iron sky s’illustre brillamment est la technique. Le film peut en effet se targuer d’un superbe design retro-futuriste et d’effets spéciaux soignés n’ayant rien à envier à ceux d’une grosse production hollywoodienne. Sa réussite est là.
Verdict :
Aussi alléchant soit-il, Iron sky ne mérite pas qu’on y consacre une heure trente. Fausse alerte.
Une image qui déçoit quelque peu. Si le master est quasi-irréprochable en termes de colorimétrie (l’identité visuelle du film est respectée) et d’encodage (la compression est toujours discrète malgré l’abondance de scènes sombres), il pêche en revanche au niveau de la définition, n’affichant qu’un piqué moyen qui empêche de profiter pleinement du spectacle. Pour cela, c’est donc du côté de la haute définition qu’il faudra se tourner (le titre est également édité en blu-ray).
Des pistes de haute volée. Si l’image déçoit, le son, lui, donne le maximum. Que ce soit en 5.1 (VO et VF) ou en DTS (VF uniquement), le rendu déploie des trésors de puissance (votre caisson de basses appréciera), de dynamisme et de précision (restitution à la fois idéalement spatialisée et riche en détails). Du bel ouvrage.
Making of (17 minutes) : Un complément plutôt intéressant qui survole notamment la genèse du projet, le financement du métrage, le tournage (en Allemagne puis en Australie) et la conception des effets spéciaux.