L’histoire :
Une poignée de mercenaires investit la tanière d’un serial killer afin de secourir une jeune femme.
Critique subjective :
Avec The collection, Marcus Dunstan signe son deuxième long-métrage et s’essaie à l’exercice de la suite.
Débutons pas un petit retour en arrière. 2009, Marcus Dunstan réalise The collector, un petit budget horrifique destiné au marché vidéo et qui, sans être parfait, va tout de même s’imposer comme l’un des rejetons les plus intéressants de la vague du torture porn. Son plus grand atout ? Quelques moments marquants, directement hérités de la grande époque du cinéma d’épouvante italien (Dunstan adule Bava et Argento). Laissant une impression plutôt positive, The collector s’achevait sur une conclusion augurant une suite. Ce sera donc chose faite trois ans avec The collection.
D’emblée, on notera que The collection est une séquelle digne de ce nom, Dunstan mettant un point d’honneur à éviter la redite, le remake déguisé. Désireux de livrer un second opus plus spectaculaire, le réalisateur prend exemple sur Aliens. Ainsi, The collection s’intéressera à une petite escouade de mercenaires (dont Lee Oz Tergesen et Andre The wire Royo) devant pénétrer dans l’antre du collectionneur (un vieil hôtel désaffecté) pour sauver la fille d’un homme influent. Un pitch bigger and louder pour une suite qui l’est aussi. Une orientation rendue possible par un budget revu à la hausse (on passe de 2,5 à 10 millions de dollars).
Si cette suite s’avère parfaitement raccord et ambitieuse, le résultat n’en reste pas moins mi-figue mi-raisin. La raison est simple : The collection présente les mêmes qualités et défauts que son prédécesseur. Côté points forts, le film brille par son identité série B. Nerveux, généreux, court, The collection fait figure de train fantôme réjouissant, très gore (scène d’ouverture dantesque) et giallesque aux entournures. A l’autre bout du spectre, le métrage présente aussi d’évidentes faiblesses, les deux principales étant une mise en scène trop heurtée et une trop grande proximité avec la saga Saw (dont Dunstan fut l’un des architectes). Comme en 2009, on a donc frisé l’excellent film d’horreur. Frustrant.
Verdict :
A l’image de The collector, The collection est un divertissement horrifique plaisant mais qui ne parvient pas à convaincre pleinement. Espérons qu’un possible troisième opus saura enfin trouver le dosage parfait.