Passionnée d’équitation, Ida est à la recherche de son père, un célèbre cavalier de rodéo qu’elle n’a encore jamais vu. Lors de son périple, elle rencontre les « Sweethearts of the Rodéo », un groupe de jeunes filles passées maitres dans l’art périlleux du rodéo. Captivé, Ida Réussit à convaincre Terence l’entraineur du groupe, de la laisser s’entraîner avec eux et trouve finalement la famille qu’elle cherchait.
Comment exprimer par écrit le soupir que je viens de pousser ? Rien qu’à la rédaction du résumé, j’ai déjà les doigts tout collant de miel, et une question obsédante à l'esprit: Qu’est ce que James Cromwell (The Artist) est venu faire dans cette production de troisième zone tout juste bonne à alimenter les grilles de programmes de chaines nouvellement arrivées sur la TNT et déjà en manque d’inspiration. Tout dans ce film respire l’édulcoré, le cupcake écœurant d’un trop plein de guimauve.
A commencer par l’histoire elle-même. Une sorte de vitrine ultra-clinquante de ce qui a fait les sombres heures de l’Amérique. Le rêve américain qui s’incarne dans les démonstrations de rodéo, dans lesquelles on cite la bible et la grandeur du pays à chaque coin de phrase à travers des stéréotypes souvent rétrogrades et dénués de nuances acceptables pour être crédible. Le film ne se visionne pas, il se subit. La mise en scène est mollassonne, y compris dans les scènes de rodéo, le réalisateur Timothy Armstrong reste beaucoup trop en arrière pour coller au plus prêt de l’action. La dynamique est aussi renversante qu’un épisode de « Derrick » et l’on, peine réellement à trouver une excuse valable a cet ensemble assez peu convaincant au final.
Le problème c’est que la distribution est totalement absente de ce film, qui ne sert qu’à véhiculer certaines valeurs bien profondes d’un pays aux prises avec ses paradoxes. Et même si la fraîcheur de jeu évidente de la petite Bailee Madison a de quoi en surprendre, la direction d’acteur est tellement loin de ce qu’elle devrait être que certaines scènes, à l’image de la chute de cheval, sont totalement grotesques. Même constat pour James Cromwell, qui ne fait que resservir une composition de grand-père américain, cow-boy par nature, catholique affirmé, et compréhensif comme personnes d’autres. L’acteur n’est même pas brillant, juste en train de cachetonner, en attendant un rôle forcément meilleur.
En conclusion, « Rodéo Princess » est un film collant de miel et de mièvrerie, au scénario improbable et mal fichu et à la mise en scène quasi absente. Le film se perd dans un discours toujours aussi lisse. Aucune originalité, le film est une énième redite de ce que l’on voit de pire en diffusion l’après midi à la TV.