Jared Franklin et Peter Bash ont une drôle de conception du droit. Ces deux avocats feraient n’importe quoi pour faire gagner leurs clients, que ce soit coucher avec un plaignant ou se battre sur les marches du tribunal. Lorsque l’avocat Stanton Infeld leur demande de rejoindre son puissant cabinet, le duo va faire des étincelles au milieu des vieux de la vieille du barreau.
Les séries judiciaires sont aussi légions que les policières, et répondent souvent aux mêmes critères les unes et les autres : Des avocats remarquables par leur talents mais aussi par la manière dont ils parviennent à se sortir des faux pas dans lesquels ils se sont fourrés. Ici, les producteurs Kevin Falls (Shark) et Bill Chais (The Practise) ont décidé de nous entrainer dans le quotidien de deux avocats un peu à part des codes scénaristiques habituels. Les deux compères ressemblent plus à deux étudiants en plein « Spring Break » qu’à de redoutables avocats.
A la suite d’une rencontre improbable, ils vont intégrer l’équipe de Stanton Infeld, et chacune des affaires sera l’occasion d’une course effrénée entre la réussite et les plaisirs qui peuvent en découler. Alors si l’ensemble ne brille pas par une originalité folle dans les thèmes abordés, en revanche, la série ne manque pas d’intérêt par le choix d’une narration débridée, où les deux héros et leur équipe ne rentrent pas dans les codes habituels tout en les intégrants finalement.
Car, ne soyons pas trop idéalistes, « Franklin et Bash » n’est pas une série où les héros peuvent éventuellement perdre une affaire, non, les créateurs de séries américaines ne sont pas encore prête à nous montrer des « losers » à l’écran. Ici les deux avocats bousculent les codes, mais finissent toujours par gagner à la fin. Pourtant, on se laisse encore une fois prendre au jeu et il n’est pas rare de se dire qu’ils sont finalement mal partis et que l’affaire peut leur échapper.
L’interprétation y est d’ailleurs pour beaucoup dans la réussite de cette série, avec un certain vent de fraîcheur dans ce type de programme. Mark-Paul Gosselaar (Sauvé par le gong) et Breckin Meyer (La coccinelle revient) forment un duo parfaitement cohérent, on ressent même toute la complicité qui a du naitre de leur association. Les deux acteurs s’amusent et se taquinent avec un naturel confondant. La présence au générique de Malcom McDowell (Orange Mécanique) est également une excellente nouvelle, car si l’acteur garde un certain retrait dans sa prestation, sa seule présence amène une certaine folie dans la série.
En conclusion, la série « Franklin et Bash » est une véritable réussite, car elle parvient à brouiller quelque peu les codes des séries judiciaires, sans toutefois se prendre les pieds de l’ultra caricature. On regrettera seulement, qu’ils n’aient pas décidé d’aller plus loin dans la prise de risque.
Une série de 7 mini-documentaires reviennent sur les dessous de la série. Avec beaucoup de distance, ces making of sont plus des produits de promotions que de réelles sources d’informations sur la construction de la série. On y trouve toutefois une présentation des personnages et des intrigues, à travers le travail de l’équipe.
Puis un bêtisier.