Les séries judiciaires sont aussi légions que les policières, et répondent souvent aux mêmes critères les unes et les autres : Des avocats remarquables par leur talents mais aussi par la manière dont ils parviennent à se sortir des faux pas dans lesquels ils se sont fourrés. Ici, les producteurs Bill Chais et Kevin Falls ont décidé de nous entrainer dans le quotidien de deux avocats un peu à part des codes scénaristiques habituels. Les deux compères ressemblent plus à deux étudiants en plein « Spring Break » qu’à de redoutables avocats.
Après des débuts prometteurs, les deux avocats au style imparable vont maintenant devoir faire leur preuve comme associés. Ils vont intégrer à l’équipe leur deux assistants Pindar et Carmen. Et chacune des affaires sera l’occasion d’une course effrénée entre la réussite et le leitmotiv redoutable de sauver « la veuve et l’orphelin ». Alors si la première saison ne brillait pas par une originalité folle dans les thèmes abordés, la seconde en revanche, ne manque pas d’intérêt en confirmant le choix d’une narration débridée, où les deux héros et leur équipe ne rentrent pas dans les codes habituels tout en les intégrants finalement, mais également par la présence au casting de guest stars tels que Sean Astin (Le seigneur des anneaux), par exemple, dans un épisode autour des super-héros à la « Kick-Ass ».
L’ensemble est brillant et prend de la hauteur en confrontant les héros à des situations un peu plus complexes que dans la précédente saison, mais en développant également de façon significative, les personnages secondaires, à l’instar de Pindar ou de Stanton Infeld dans une prestation qui se libère chaque fois un peu plus. Les scénaristes s’amusent alors doucement sans brusquer le spectateur à brouiller les pistes pour un final plutôt bien réussit et assez bien amené au final.
La distribution est comme d’habitude bien inspirée, avec en tête un duo parfaitement assortis et un Mark-Paul Gossellaar qui retrouve un peu de son personnage de la série « Sauver par le gong » dans certains épisodes où l’absurde voisine avec l’émotionnel. Malcolm McDowell (Orange Mécanique) semble beaucoup s’amuser à la tête de tout ce petit monde et parvient même à jouer l’autodérision, avec quelques clins d'oeil bien pensé à la carrière de l'acteur.
Au final, on ne peut que saluer cette seconde saison de « Franklin et Bash », tant les scénaristes ont réussit à trouver une justesse de ton et une couleur à cette série qui ne brillait pas par son originalité à ses débuts. Cette deuxième année se visionne avec beaucoup de plaisir.