La rondelette somme amassée lors du cambriolage de la
petite banque de
Las Cruces ne devait pas être si importante !! Évidemment un
tel pactole en mains finit par faire tomber les masques des organisateurs du
coup
Bobby Trech (Denzel Washington) et
Michael Stigman (Mark Wahlberg), dont
les réelles intentions vont mêler convoitises, conflits d'intérêts,
associations louches ou remise en cause des intentions de mafieux, agents de la
DEA,
CIA, membres du corps militaire. Et si le seul moyen de s'en sortir était
de faire confiance à un ennemi plus proche de vous que vous le croyez ?
2 FLINGUES AMIS-AMIS
A l'instar des romans, nouvelles ou faits divers, les
adaptations de différents types de BDs - même les moins connues - demeurent de
bien usuelles inspirations. Les planches du graphic novel éponyme des
studios Boom ! illustrées par Mateus Santolouco et scénarisé par Steven
Grant sont mis en boite par Baltazar Komartur, retrouvant Mark Wahlberg avec
qui le courant sur Contrebande est apparemment assez bien passé.
Plutôt que rechercher une forme de stylisation risquant du
hors piste tout en ne voulant jamais être condescendant avec son sujet, il rend
un produit actif aux airs de polars rétro décomplexés comme seule une grosse
partie des années 90 nous a gratifié (environnements parfois incongrus,
prédominance pour une ambiance estivale, un zeste de légère nudité, toujours grossier
et souvent violent). La réalisation est proprette sans prendre plus de
d'initiatives qu’un certain goût pour des plans un peu statiques, quelques cadrages «risqués»
et des effets de mise en scènes discrets.
C'est jamais trop les moments à sensations qui seront les
atouts de ce qu’en théorie regorge un tel projet (toujours lisibles, il y en a,
avec une nette prédominance pour les gunfights et les scènes de tortures plus que les courses-poursuites, explosions ou bastons en corps à corps. Là aussi nos 2
fines gâchettes sont plus précises que les attroupements d’adversaires qui se disputent
le titre de celui qui visera le plus à côté) ou encore moins un scénario poupée
gigogne où il est marrant de constater que quelles que soient les sphères
concernées, le monde est vraiment petit …
On va plus s’attarder sur les différents intéressés par le
gros magot dérobé appartenant initialement (en partie ?) au baron de la
drogue Papi Geco (Edward James Olmos : qu’il s’agisse de ce dernier, l'enquêteur bourrin du CIA
Earl (Bill Paxton), le gars de la Marine Quince (James Marsden), le supérieur des
Stups Jessup (Robert John Burke) ou Deb Rees (Paula Patton), chacun fait le
chti truc pour se distinguer (un regard, une attitude, une posture) et on ne
leur reprochera jamais de ne pas être mémorables tant qu’ils sont convaincants. Ce
qui est le cas alors ça va très bien.
Le très gros plus qui rend notre métrage moyen un peu
bien c’est le travail d’équipe des 2 têtes d’affiche. Cela reste plus ou moins
sur les rails de leurs choix de carrière respectifs mais soit leur jeu d’acteur
fonctionne au mieux soit ils prennent un méchant panard à cultiver de l’ambiguïté
à la cool … en tous cas, il en résulte une relation amicale crédible particulièrement
délicieuse à suivre.
Ce n’est pas les plus brillants jamais entendus mais tout repose
sur les dialogues, les tournures de certaines phrases et les échanges très
fluides entre Denzelou le sérieux et Markounet le désinvolte, les rendant
plutôt attachants mais souvent très drôles : à aucun moment il ne s’agira
d’une petite querelle d’ego, un rapport de force basique, un jeu de décalage entre
le coincé et la forte tête (cf Les Flingueuses) ou le mentor et le rookie (cf R.I.P.D.)
mais ils sont traités sur un même pied d’égalité, aussi relax’, déterminés, professionnels l’un que l’autre (allez, éventuellement quelques moments graves réservés
à Denzel Washington comme pour rappeler qu’il a eu un Oscar).
Il faut bien un peu d’humour et un max de répliques qui
tuent pour faire passer l’histoire. Non pas qu’elle soit mal rédigée - la base
ou son écriture est plutôt bonne, avec une intrigue pleines de ramifications
bien pensées y allant au passage sur un peu de dénonce - mais déjà qu’à
l’époque ça n’aurait pas été la Révolution par rapport à ce qui se faisait,
alors maintenant vous pensez bien …
CONCLUSION :
2 Guns, c’est un peu le Tango et Cash de 2013 : un typique
petit pizza movie d’action consciencieux et décontracté de partout qui
s’apprécie surtout grâce aux interactions de ses 2 stars judicieusement mises en
avant. Si cela ainsi qu’une certaine agressivité contenue vous conviennent, ses
quelques autres qualités vous feront passer 105 minutes plaisantes sans toutefois
assurer un replay value de furieux (le cocktail scénaristique à la prétendue
solidité et des scènes bien musclées font quand même déjà-vu(e)s). A la rigueur
cette affaire périssable offre un peu de publicité pour les pages du roman
graphique.
Bienvenue sur un disque versatile proposant une image de
bonne qualité : propre, lumineuse et un peu granuleuse. L’encodage, très performant,
respecte au mieux les couleurs généralement chaleureuses de la direction photo ainsi
que les très nombreux détails de la composition des séquences. Ajoutez à cela
une sympathique tenue des teintes sombres et c’est la fête au village !
Il est 3 pistes son qui n’offrent que comme différences la
langue (l’anglaise plus immersive, la française au bon doublage et l’espagnole
pour les personnes concernées).
Le fond restant identique, on a droit à du
Dolby Digital 5.1 qui gère bien les ambiances via une retranscription assez
plausible des dialogues. Claires et dynamiques, les basses s’échauffent
volontiers lors des moments explosifs mais également les effets sonores
rutilants (bruits de moteurs, d’animaux, pistes musicales particulièrement
inspirées). Quand la poudre parle, c’est soutenu et détaillé à tel point qu’on
entend aussi bien les giclées de sang de la balle qui rentre dans la chair que
les douilles tomber sur la moquette.
Un rien austère mais conforme à l’affiche cinéma, le menu
fixe on vous proposera le minimum vital :
* Film
* Langues (anglais, anglais audio-description (sans
sous-titrage), français, espagnol) et sous-titres (anglais, anglais pour sourds
et malentendants, arabe, néerlandais, français, espagnol)
*
Chapitres (16 vignettes)
* Suppléments
(8 scènes étendues ou supprimées en VOST et sans piste musicale) : Bring
a kid to work day ; Clown or Frankie ? ; Where’s your badge ? ; Do
me a favour ; Afraid of heights ; What comes around goes around ; Saddle up ; Bobby
gets motel keys.