Après la naissance de Kim, le fils de Thiefaine et de Christophe, les Bouley et les Lepic doivent apprendre à assumer leur nouveau rôle. Surtout lorsque les débats de la vie s’invitent à nouveau pour notre plus grand plaisir.
Voilà donc sept saisons que les Bouley et les Lepic nous font partager leurs souçis quotidien, qui vont de l’éducation, à la rigueur dans le travail des illusions et des désillusions, des surprises et des remises en questions permanentes, et ainsi de suite… Sept années que les deux familles aux méthodes radicalement différentes cohabitent avec plus ou moins de bonheur. Une génération que les scénaristes imaginent des situations sur des thèmes quotidiens aux français et que cela marche, que le spectateur se retrouve en eux.
Et c’est bien cela la force de cette série. Sans parler de suivre l’évolution des personnages autant que la transformation des comédiens particulièrement les plus jeunes, « Fais pas çi, fais pas ça » est avant tout un miroir de notre quotidien, de nos préoccupations de parents, d’hommes ou de femmes. Tout y abordé avec une simplicité remarquable, sans sombrer dans la caricature : La religion, l’homosexualité, l’homophobie, le racisme, le chômage, la politique, l’éducation, la réussite, etc… Et tout cela sans jamais sombrer dans un discours idéologue trop convenu ou dans une caricature un peu malsaine de la société française.
Evidemment les deux familles ne sont entièrement représentative de toutes les nuances de la société française, mais qu’importe, leurs préoccupations nous parlent, sans aucune commune mesure avec d’autres séries à succès de chaîne concurrente. Ici pas besoin de surnaturel pour aborder des sujest de société, pas besoin d’enquête policière pour nous captiver. Non ! Juste des personnages bien écrits, bien dessinés, avec toutes leurs nuances, leurs faiblesses leurs doutes et leurs obsessions. Les morales des uns ringardisent le train de vie des autres, mais les autres si bien dans leurs baskets montrent des limites pas forcément avantageuses par rapport aux uns. Et c’est ça la réussite de la série : « Les Bouleys paraissent cool et les Lepic coincés », mais dans certaines situations les rôles s’inversent radicalement faisant des Bouley des personnages particulièrement fermés alors que les Lepic deviennent d’un seul coup un modèle d’adaptation et de lâché prise.
Et c’est d’ailleurs tout l’intérêt de cette septième saison. Si les enfants sont particulièrement mis en avant, les tourments des adultes viennent tout au long des six épisodes inverser en permanence les rôles des uns et des autres pour les pousser dans leurs limites. Celles que l’on ne veut pas montrer : La femme qui refuse d’être grand-mère, les parents fermés à l’homosexualité de leur fille, la crise de la quarantaine ou le rejet de le différence, etc….
Cette septième saison est beaucoup plus réussit que la précédente qui s’était un peu trop risquée sur le terrain du burlesque. Ici, on rit autant que l’on s’émeut, et surtout on s’identifie encore plus aux préoccupations des héros pour mieux s’imaginer à leur place. Vivement la saison 8 !