« Version Français Originale écrite et dirigée par Nicolas Charlet & Bruno Lavaine » Comment fait-on quand on est vampires depuis des siècles et qu’on doit discrètement vivre en coloc en 2015 dans la banlieue de Limoges ? C’est ce que nous propose de découvrir une équipe de documentaire, en partageant l’intimité d’une bande de potes suceurs de sang ! Geoffroy, Miguel, Aymeric et Bernard nous ouvrent les portes de leur cœur et celle de leur quotidien un tout petit peu complexe. Comment organiser les tours de vaisselles sur 5 siècles ? Comment rentrer en boîte de nuit en redingote et chemise à jabot ? La vie éternelle, est-ce vraiment si cool ? Doit-on forcément traiter son esclave comme un esclave ? Un humain peut-il aussi être un ami et pas un diner ? Comment éteindre un pote vampire qui a pris feu sans extincteur ? Comment dévorer une fille sans lui faire passer une trop mauvaise soirée quand même ? Comment se retenir de casser la figure à JC, apprenti vampire super sympa mais super pas discret ? Autant de questions auxquelles ils n’ont pas forcément les bonnes réponses !
A l’origine il y a un duo néo-zélandais « Flight of the Conchords », qui s’empare du mythe des vampires et s’en amuse sous toutes ses formes et devient une véritable institution dans un bon nombre de pays anglo-saxons. Un sens du comique que l’on compare facilement aux Monty Pythons, même si la comparaison s’arrête simplement sur le goût pour l’absurde et la doux dinguerie.
Et de côté-là nous sommes servis, car le duo imagine une sorte de documentaire dans lequel les journalistes suivraient le quotidien d’un groupe de vampires colocataires, afin de mieux comprendre leurs problèmes et leurs façons de vivre. Et tout y passe, on a le droit à des références aussi diverses que « Nosferatu » de Murnau, à la saga « Twilight » et leur lutte sans pitié contre les loups –garous. Tout cela s’enchaine dans une sorte de douce folie, un peu naïve, mais surtout très maitrisée par le duo qui ne laisse rien au hasard et s’amuse de scènes particulièrement réussit comme celle du vampire maladroit qui n’arrive jamais à saigner proprement ses victimes, ou encore le duel entre l’un des vampires et « La Bête » !
Donc tout cela sent les inspirations diverses, et ne pouvait que rencontrer le duo français Nicolas et Bruno pour Nicolas Charlet et Bruno Lavaine, déjà responsables du film « Le grand Méchant Loup ». Alors, on comprend toute la frénésie qui a dû parcourir le duo d’adapter ce film, qui respire l’humour naïf, parfois crétin comme les anglo-saxons aiment réaliser, seulement les idées ne sont pas à la hauteur de l’entreprise. Et, il faut bien le dire, parfois on s’ennuie et certains choix ne sont pas forcément compréhensifs. Comme cette idée de transférer l’action à Limoges, d’autant que cela n’apporte strictement rien à l’histoire, sinon une sorte de handicap un peu récurrent, notamment dans la traduction.
Même constat avec les idées et les gags qui se perdent parfois dans une volonté de s’approprier un travail déjà bien ciselé. On en retiendra tout de même quelques-uns comme : « La bête » ou encore les joutes verbales avec les Loups Garous. Il faut tout de même le dire l’ensemble reste tout de même savoureux par l’argument commercial de départ : le doublage par
Fred Testo (La guerre des Boutons), Alexandre Astier (LOL), Bruno Salomone (Fais pas çi, fais pas ça) Julie Ferrier (L’arnaqueur), Zabou Breitman (Nos Futurs) et Jérémie Elkaïm (Polisse).
En conclusion, « Vampires en toute intimité » est un film burlesque ciselé par un duo réputé en Nouvelle-Zélande et dans les pays Anglo-saxons qui s’amuse du mythe des vampires avec une certaine naïveté qui colle parfaitement à leur style. Dommage que la version française ait trop voulu se démarquer de l’original, car du coup elle perd en drôlerie, notamment par des choix pas forcément justifiables.
Côté bonus, on peut en apprendre un peu plus sur l’aventure de ce film avec le «
Making of » qui nous fait plonger dans les coulisses des scènes principales du film.
Une dizaine de
scènes coupées.
Le court-métrage originale qui inspira le film, à la rigueur j’ai une préférence pour lui, le format y est plus adapté.
Dans l’ombre du doublage revient sur le travail de l’équipe française qui semble s’être beaucoup amusé à donner corps aux personnages.
Puis des
entretiens avec l’équipe.