Monstres et cie

Titre Original
Monsters inc.
Genre
Pays
Etats-unis (2001)
Date de sortie
mardi 22 octobre 2002
Durée
92 Min
Réalisateur
Producteurs
Darla k. anderson
Scénaristes
Dan gerson
Compositeur
Randy newman
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Non
Non
Anglais
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Ubik
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
92 min
Nb Dvd
1


Monstres et Cie est le premier film Pixar a n'avoir pas été mis en scène par son père spirituel et grand architecte, à savoir John Lasseter. Cela change t'il finalement quelque chose? A première vue, non. Acclamé dans le monde entier cette année où le film a fait un carton aussi bien public que critique, je ne peux pourtant m'empêcher d'être déçu, mais le terme exact serait plutôt désappointé. La raison est elle alors imputable à l'absence du savoir faire quasi direct de Lasseter, qui pourtant, on s'en doute, à du bichonner ce bébé de très près? C'est une possible hypothèse à l'explication que ce nouveau Pixar n'est seulement que très bon, et non pas absolument fabuleux comme l'étaient avant eux Toy Story I & II et A Bug's Life. Que s'est il passé? Dès les premiers instants, il semble à priori que l'esprit Pixar, pour la première fois, perde de sa superbe, se répète, use de redondances et ressasse sans grand inventivité des thèmes déjà abordés dans des oeuvres précédentes.
Peut on parler de lassitude? Face, par exemple, à l'image de synthèse? Il est véridique et même évident que lorsque Disney produit et sort sur nos écran Toy Story et A Bug's Life, l'esthétique lissé, brillante, rayonnante mais surtout nouvelle de l'image de synthèse proposait au spectateur un monde nouveau et surtout, la possibilité unique de donner vie à des représentations animées comme jamais elles n'avaient pu être perçues avant. Aujourd'hui, cet effet de mode, toujours présent (voire le passable Shrek ou le sympathique Ice Age), ne surprend plus. Pire : il fait maintenant parti d'un quotidien, il s'est fait littéralement avalé par la production et se consomme aujourd'hui presque comme un bon vieux film en 35 mm. N'y voyons là aucun radicalisme, ni conservatisme, le progrès est véritablement là tel qu'on l'attendait, tel qu'on l'a toujours désirer, et ce malgré de nombreux opposants. Mais il est un fait incontournable. Il va falloir maintenant aller plus loin et creuser ses images. Ne plus se reposer sur elles et sur l'attrait technologique qu'elles mettaient jadis en avant. Et ce même si l'on utilise Fizt, programme révolutionnaire capable de donner une incroyable fidélité aux fourrures et poils en tout genre.
C'est ce premier constat qui ouvre Monstres et Cie. L'ouverture - puisqu'on en parle - est d'ailleurs plutôt laborieuse, et le schéma type des productions Pixar ne prend pas. On assiste même à la très banal impression de voir défiler un film Disney, tous plus ou moins médiocres depuis Le Roi Lion (à une exception près, Tarzan). Difficile aussi, parlons en,  de sortir ce nouveau dessin animé derrière la sortie française du Voyage de Chihiro qui n'est, quoi qu'on en dise, pas seulement un chef d'oeuvre porté par un Hayao Miyazaki au sommet de son talent, mais une oeuvre indispensable qui marquera à jamais de son empreinte le genre. De lassitude, Monstres et Cie souffre alors des comparaisons nombreuses que l'on peut aujourd'hui logiquement faire avec les artistes nippons, de plus en plus démocratisés dans les pays occidentaux, voire la récente sortie salle de Metropolis de RinTaro (merci Princesse Mononoke). Arrivé à pareil constat, on pourrait très lâchement libérer un argument purement gratuit et en aucun cas très intéressant, qui consisterait finalement à dire que le film est tout simplement apparu sur nos écrans à la mauvaise période, au mauvais moment.
Jusqu'au miracle. Socle et support de toutes les thématiques du studio, il (je devrais dire elle) n'apparaît - record! - qu'au bout de vingt bonnes minutes de récit, là ou par exemple Toy Story s'appuyait largement dessus pour ouvrir sa narration : l'enfant. Gracieux au possible, et animé avec un talent qui confère au sublime, il dynamise la structure générale et explose littéralement le cadre du buddy movie classique sur lequel (et vers lequel) s'élançait pourtant Monstres & Cie. Elément trinôme, il déstabilise le binôme initial et à la manière d'une balance, déséquilibre le film. C'est le début du dérèglement, cher à nos amis de Pixar. A l'instar d'une banale chambre d'enfants ou les jouets se mettaient comme par magie à parler et à s'animer en l'absence de leur propriétaire (il leur est interdit de se faire remarquer en sa présence), une petite fille s'introduit ici dans un univers qui lui est, elle aussi, formellement interdit. C'est alors l'inversion de situation qui prête ici au sourire et qui enfin, fait basculer le film dans la pure réussite. Alors que Toy Story implique l'apparition d'un élément féerique au sein d'un univers réaliste, Monstres & Cie introduit un élément réaliste au sein d'un univers fantastique.
En cela, on se rapproche déjà davantage de A Bug's Life, univers magique par excellence qui lorgnait plus ou moins vers un concret absolu, notamment avec ses nombreuses référence aux films de Akira Kurosawa et de John Sturges (impossible de ne pas penser Aux 7 Mercenaires). C'est dans cette quête finalement que Monstres & Cie trouve, aussi, son salut. Le monde féerique mis en crise, les cinéastes se permettent tous les débordements, tous les clin d'oeils. C'est alors véritablement un monde de fantasmes identifiables qui prend vie devant nous, puisque par l'introduction de l'élément dit concret dans la féerie, c'est une invitation aux rêves qui nous est offerte, mais surtout à nos rêves, ces instants sacrés dont nous avons encore aujourd'hui tous plus ou moins des souvenirs. Qui n'a jamais cru percevoir, au fond de son couloir, un ours caché au coeur du grenier? C'est à ses débordements pas seulement affectifs auxquels nous sommes alors confrontés, mais à tout l'imaginaire dérivé qui lui convient et qui en découle logiquement.
La vraie idée que voilà : impliquer un savoir extra cinématographique de la part du spectateur, qui ne fonctionne plus par son unique connaissance filmique (à la manière des films de Brian De Palma), mais par ses idoles et icônes affectives propres à sa personne. En cela, on se rapproche bien évidemment du cinéma de Tim Burton (le récent et magnifique Sleepy Hollow). Et dans cette fonction d'extraction finalement, d'extraction des rêves, Pixar met au point une diégèse d'une richesse folle qui fonctionne alors comme parfait catalyseur ou réceptacle. Le monde qui s'anime sous nos yeux est crédible, véritable (encore un point commun avec A Bug's Life) et j'irais jusqu'à dire réaliste, par rapport à. On s'y retrouve. Elle est là, la réussite la plus évidente de Monstres et Cie. Dans l'implication quasi directe de son spectateur, quel que soit son âge, qu'elle sous tend très explicitement. Certes, l'enjeu est clair, trop peu nuancé, voire assez caricatural (le méchant bien méchant, la surprise finale, etc.) mais il est assez brillamment modélisé et prend vie une toute dernière fois lors d'une séquence qui restera à coup sur dans les mémoires du genre : le passage des portes! Cette scène résume d'ailleurs à elle seule tout le plaisir visuel et thématique qui découle de Monstres et Cie, et prouve, quoi qu'on en dise, que le nouveau Pixar, à défaut d'être le chef d'oeuvre tant attendu, est une incontestable réussite.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Le transfert vidéo frise, comme on pouvait s'y attendre, la pure apothéose (euphémisme). La définition, conjointe à un piqué chirurgical, sublime des couleurs scintillantes, pimpantes et parfaitement saturées, et font ressortir une extraordinaire fluidité du télécinéma. Bref, c'est du bonheur comme on en voit peu, et ce disque ce situe tout à fait dans la lignée déjà inaugurée par les Toy Story et A Bug's Life. Merci au Digital To Digital! Notons néanmoins deux éléments. Seule l'édition Collector (pas celle testée ici) aura droit au master approuvé THX. Enfin, le disque n'est pas exempt de défauts, surtout de compression. Et oui : on constate, sur une source précise (DVDRom + Moniteur!), des aplats de pixels bien visibles sur les arrières plans. On les imputera sûrement au fait de la faible place d'un disque double couche (sic!), qui a logiquement nécessité un processus de compression du signal, pourtant tiré directement d'une source numérique. Mais ne boudons pas notre plaisir : l'image de Monstres et Cie peut servir de démonstration à votre installation, les yeux grands ouverts...

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
Très porté sur l'avant (exactement comme en salle), le mixage 5.1, qu'il soit en VF (excellent doublage) ou en VO est absolument merveilleux. Notons d'emblée que seule l'édition Collector possédera la piste DTS. Mais vu la qualité du Dolby Digital 5.1 de ce disque, on peut se demander l'intérêt d'une telle piste supplémentaire. Excellente dynamique, fabuleuse gestion des surrounds, qui sont employés avec une minutie et une délicatesse sonore qui dénote un grand soin au mixage et un respect absolu du travail des techniciens du son, belle présence des basses et magnifique découpage stéréo avant/arrière. Les deux pistes, d'une pureté cristalline, évitent l'esbroufe sonore et proposent véritablement d’apprécier un travail d'artiste. Superbe!

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
20 min
Boitier
Amaray


Suppléments en VF ou VOSTF. Peu de suppléments sur ce mono DVD, les amateurs devront à coup sur se tourner vers l'exemplaire Collector en double disque. Cependant, les quelques featurettes présentes sont très sympathiques. Néanmoins, les fondus de suppléments savent que cette édition n'est définitivement pas celle vers laquelle ils vont devoir se tourner... Pour les autres, ils savent quoi faire, d'autant plus que ce mono DVD est moins cher que son confrère double DVD Collector. Le détail :

Scènes Coupées : Chaque séquence n’est pas finalisé et propose une mini introduction. On en trouve 4 :

Assistant terreur (2 min 17).
Le mauvais cri (2 min 44).
Fin de la journée (2 min 37).
Raffinage de cris (58 secondes).

Bêtisier :
C'est bien entendu celui qui conclut le film, mais il est ici présent d'une traite et en plein écran (et non plus la petite fenêtre du générique). Très drôle, comme à l'habitude des bêtisiers Pixar, et toujours très bien fait.

Bande Annonce :
D'une durée de 1'40, elle présente le prochain Pixar, Finding Nemo.

Court-Métrages :
Drôles d'oiseaux sur une ligne à haute tension (2 min 57). Court métrage de Pixar qui démontre encore, s'il était encore à prouver, le fabuleux savoir faire du studio. En trois minutes seulement!

La nouvelle voiture de Bob (3 min 23). Nouveau court métrage, il reprend nos deux personnages principaux (Bob et Sully) que vous avez déjà pu apprécier pour Montres et Cie. Très sympathique, mais pas inoubliable... Très appréciable néanmoins!

Pour les plus petits, on trouve un jeu interactif (La Porte de Boo) et l’histoire du dessin animé, mais à lire!
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Court-métrages