Quand des vies sont en jeu, les médecins, infirmière et tout le staff dévoué du plus gros centre de traumatologie de Chicago sont les seuls à qui se fier. Dans cette palpitante saison 2 de Chicago Med, de gros changements vont perturber le fonctionnement des urgences. Une série de problèmes à la fois professionnels et personnels, allant du revers judiciaire à l’imbroglio amoureux, en passant par maladies et burn-outs, menacent d’affecter la qualité des soins du personnel de l’hôpital.
Bon alors le pitch est un peu consensuel dans son déroulé, mais en y regardant de plus prêt on se rend compte très rapidement que la série « Chicago Med » va ressembler en bien des points à la série « Urgence » de Michael Crichton et Steven Spielberg, qui avait initié le genre et qui se déroulait également à Chicago. Car il faut bien le dire, dès les premiers épisodes on découvre un service des Urgences débordé et des médecins et infirmières aux vies privées assez mouvementées. Bien sûr, dans cet hôpital, le courage et le dévouement prime sur les règles imposées par la société.
D’ailleurs, un certain nombre de détails viennent supposer que les créateurs de cette série, ne se sont pas gênés pour aller siphonner quelques bonnes idées à la série de Spielberg. Un service débordé par des cas en souffrance, une femme enceinte prise dans un accident, des internes un peu gauches qui, maintenant doivent s’imposer et faire leurs preuves et puis évidemment: Le médecin un peu rebelle qui s’occupe de la pédiatrie, un autre qui cache la fortune de ses parents, un médecin en chef très présent dans les couloirs des urgences, et une directrice d’hôpital droite dans ses bottes qui n’hésite pas à s’opposer à un homme influent.
Alors certains accuseront Dick Wolf, déjà responsable de « New York Section Criminel » et bien d’autres du même genre, d’épuiser le filon au maximum, et là il faut bien dire qu’ils ont raison ! Les scénaristes s’en donnent à cœur joie, avec des situations complexes, mais toutes inspirées de séries précédentes et notamment « Urgence » dont on retrouve tellement de similitudes, à commencer par ses accidents impressionnants et ses victimes qui ne cessent d’arriver dans un rythme effréné, les relations entre les pompiers, les policiers, les infirmières et les médecins. Mais ce qui fait la différence entre « Urgence » et « Chicago Med », c’est avant tout un goût prononcé pour les grands discours patriotique et moralistes que la série des années 90 s’était interdite pour que le spectateur puisse s’intéresser à l’histoire de ses personnages sans avoir à subir une quelconque réflexion sur le courage des uns et des autres. Car ici les scénaristes ne manquent pas une occasion de nous faire une leçon de morale en fin d’épisode ou de sortir les grandes valeurs américaines, comme dans l’épisode avec le soldat venu se faire soigner pour un malaise.
Tout y est pour en prendre plein les oreilles et plein la tête, et du coup on regrette de ne pas avoir pris plus de temps pour plonger à nouveau dans les premières saisons d’« Urgence », là où on ne parlait que de personnages complexes et dévoués à leur métier, dont le questionnement était : Est-ce que je fais bien ou pas ? »
Pour cette deuxième saison les scénaristes, maintenant libérés de la mise en place des personnages, commencent à réellement leur dessiner un passé, un présent et un futur. Cela manque parfois d’originalité, surtout si vous avez vu la série « Urgence », qui se passait au même endroit dans quasiment les mêmes conditions. Pourtant l’ensemble fonctionne, même sans être renversant, nous nous laissons porter par les intrigues à la fois professionnelles et personnelles qui viennent se greffer dans le quotidien des urgences.