Après un Ace Combat Fires of Liberation brillant sorti en 2011 et qui fit le bonheur des fans de la saga, puis un Ace Combat Assault Horizon décevant qui tua le gameplay en 2011, voici que débarque sur Xbox One le très attendu Ace Combat Skies Unknown, servi par Bandai Namco.
Alors que l'équilibre géopolitique est compromis entre Usea et Erusea suite à la prise de contrôle par ces derniers de l'ascenseur spatial créé par les autres, un conflit est inévitable. C'est dans ce contexte que débute l'action de Ace Combat 7 Skies Unknown, prétexte à aller en découdre dans les airs à bord de magnifiques aéronefs. En effet, ce nouvel épisode vous offre une place de pilote amené à sévir sur le théâtre des opérations dans les cockpits des avions de guerre réalistes ou futuristes les plus sophistiqués du moment. On débute avec un seul ou avec le choix entre trois appareils (pour la version Deluxe) que l'on équipe avec l'armement en adéquation avec la mission et éventuellement de nouvelles armes ou de nouveaux équipements au fur et à mesure que l'on progresse dans le mode campagne.
En effet, entre les affrontements intenses et batailles épiques, le joueur récolte des crédits qui permettent, via l'arbre de recherches, de débloquer immédiatement des avions, des armements ou des équipements. Chacun ayant son tarif déterminé et certains éléments ne pouvant être débloqués que si les précédents l'ont été. Dans la pratique i est très agréable de débloquer immédiatement après paiement les éléments sélectionnés, sans avoir à attendre leurs production et leur livraison quelques missions plus tard. C'est dans l'instant qu'on choisis et qu'on équipe son avion avec ce qu'on achète, pour préparer au mieux la prochaine mission.
Il est d'ailleurs important de ne pas snober la phase de briefing qui permet de mesurer le type d'armement qu'il va falloir embarquer (air-air ou air-sol, bombes ou missiles, etc.) et quel type d'avion de chasse sera le plus opportun pour remporter la victoire en fonction des forces ennemies en présence (avion plutôt agile en combat aérien ou plutôt à l'aise dans les missions d'attaque au sol), sans oublier de tirer partie des conditions météo qui peuvent influer sur votre stratégie. Tirer partie de ces éléments est crucial pour emporter la victoire car entre les frappes au sol, les attaques en mer et les combats aériens, les missions proposées sont aussi variées que progressives dans leur difficulté.
Namco Bandai a su recréer l'ambiance dynamique de Fires of Liberation avec ce dernier épisode de la saga et on retrouve enfin le gameplay qui en a fait le succès à l'époque. Les vues depuis le cockpit, avec les instruments de bord ou juste le HUD ou encore en vue externe permettent à chacun de jouer avec le rendu qu'il préfère et la fluidité de l'ensemble à 60 fps garantit une immersion profonde sans accrocs. Le joueur à le choix entre des contrôles au gamepad de type simple ou de type simulation, la principale différence étant la simplification ou pas de la procédure de changement de cap. Dommage que la sensibilité du Gamepad ne soit pas réglable car la sensibilité des commandes est assez pointue.
CONCLUSION Après 20 ans d'existence, la franchise nous offre aujourd'hui l'expérience Ace Combat la plus aboutie qui soit. Qu'il s'agisse du scénario captivant, du rendu photoréaliste et détaillé, de la fluidité extrême sans sacrifier à l'impression de vitesse.
Les dogfights sont palpitants et la prise en main plutôt aisée facilite la progression. On en prend plein les oreilles et plein les yeux, même si une version 4K aurait été bienvenue sur la Xbox One X.
Avec toute la puissance de la Xbox One X et propulsé par l'Unreal Engine de génération 4, le saut technologique est évident par rapport à l'opus précédent. Les effets de chaleur des turbines ou du tarmac sont magnifiques, les éclairages et les effets météo dynamiques ahurissants, les textures des avions regorgent d'effets métalliques et de textures confondantes tandis que la modélisation est d'une précision redoutable. Quand à l'environnement aérien, il compte toute la panoplie de nuages qu'un météorologue pourrait réciter, avec un rendu fin et généreux. Les décors au sol, aux textures un peu moins léchées de par leur amplitude et l'étendue du paysage, donnent toutefois le change à pleine vitesse tandis que les paysages urbains regorgent davantage de détails.
La résolution est hélas le talon d'Achille du titre. Servi en 1080p avec un framerate de 60 images/seconde, il n'offre ni 4K ni de support du HDR, n'en déplaise au possesseurs de Xbox One X. Un choix conscient de la part de Bandai Namco qui ne propose aucune option 4K, même à un taux de rafraichissement moindre. Le rendu global est néanmoins photoréaliste mais l'optimisation n'est donc pas de mise et il est arrivé d'ailleurs 1 fois pendant le test que lors de la visualisation d'un replay, la surchauffe de la console Xbox One X entraine la mise en sécurité et l'extinction pure et simple de celle-ci sans prévenir... Un incident qui n'a pas pu être reproduit par la suite heureusement.
En français à l'écran mais en anglais dans son doublage, le titre possède un environnement audio très riche. Les effets de post combustion, les alertes du cockpit, le tonnerre des explosions ou le sifflement des missiles sont autant de compagnons de vol qui agrémentent les sessions de jeu en ligne ou en solo. Le doublage anglais convainquant et les briefings de mission détaillés permettent une bonne immersion dans le mode campagne, riche en rebondissements.
La spatialisation de l'environnement sonore permet une bonne localisation intelligence de jeu et côté partition, la bande sonore est dynamique de Keiki Kobayashi souligne vos exploits dans les airs avec des envolées musicales toujours à propos. Orchestre symphonique à l'appui, le titre prend une dimension enivrante.
En ligne les modes de jeux assurent le minimum syndical : deux modes seulement qui sont le mode "affrontement", un chacun pour soi, et "Match à mort en équipe" dont le nom est explicite. Un maximum de 8 joueurs peuvent s'affronter simultanément, ce qui est assez faible. Dans ce mode, la fluidité reste de mise et Il est indispensable de bien choisir son salon avant de se lancer dans une partie dans le niveau est élevé. Ne comptez pas admirer le décor pendant ces combats.
Dans le mode Multi joueur il est nécessaire d’abord de se créer un équipement dans le hangar. C’est là qu’il sera possible d’améliorer votre avion une fois que vous aurez gagné des points en abattant des ennemis. L’arbre de recherche du mode campagne est aussi disponible ici.Plus les ennemis que vous abattez sont d’un score élevé plus vous obtenez de points lors ce que vous les abattez. A contrario, si un ennemi vous abat vous devez attendre au sol pendant les réparations que doit subir votre avion avant de pouvoir combattre à nouveau.
En Multi joueur, jusqu’à huit personnes en ligne, il est possible d’échanger des messages radio instantanés pré-programmés (dont on personnalise la liste depuis le hangar), ce qui vous plonge directement dans la peau de Maverick dans top Gun lors des dogfights. Lors des affrontements en ligne l’expérience acquise permet de monter en grade. On peut passer ainsi de simple aviateur à caporal puis sergent, adjudant, major, sous-lieutenant, capitaine, colonel, général, jusqu’à commandant-en-chef. Au total ce sont 21 grades qu’il faut gravir.