C'est l'histoire d'un bal. D'un grand bal. Chaque été, plus de deux mille personnes affluent de toute l’Europe dans un coin de campagne française. Pendant 7 jours et 8 nuits, ils dansent encore et encore, perdent la notion du temps, bravent leurs fatigues et leurs corps. Ça tourne, ça rit, ça virevolte, ça pleure, ça chante. Et la vie pulse
Tous les ans dans un campagne française, une étrange possession a lieu. Des Femmes, des Hommes, jeunes ou vieux se retrouvent pour 7 jours et surtout 7 nuits de danses. Pendant une semaine les participants vont se laisser enivrer par la musique, la mélodie des corps qui se touchent, se frôlent et suivent un rythme tantôt endiablé, tantôt planant pour mieux partager un instant de communion à deux où a cent. Bien sûr les corps peuvent en souffrir, mais dans ce "Grand Bal" on y vient surtout pour partager, apprendre et échanger. Car le principe de cette semaine, est d'apprendre une danse et la mettre en pratique le soir même par exemple.
La réalisatrice Laetitia Carton (Edmond un portrait de Baudoin) sort de sa zone de confort et plonge dans un documentaire où le langage des corps est aussi important que celui des mots. Comme une orfèvre, elle multiplie des références scéniques, se lancent dans des plans souvent subtils dans lesquels transpirent autant la sensualité des corps que le partage et la spiritualité de pouvoir partager en duo ou cent une même communion. Mais une telle manifestation amène aussi ses dérives et chacun de partager son expérience, son vécu, de tenter de trouver des réponses aux questions, même les plus sensibles, sans jamais sombrer dans la dramatisation, mais au contraire dans la légèreté. Lorsque dans une réunion, des femmes, et des hommes, parlent des « mains Baladeuses », il y a toujours un sourire pour venir dédramatiser sans pour autant prendre à lé légère le fléau. Encore une fois, la réalisatrice se pose en témoin de ces instants, où les conseils valent autant que les sourires.
Avec « Le Grand Bal », Laetitia Carton, donne une autre vision de la vie. Sans jamais chercher le sensationnel, la réalisatrice filme discrètement, laisses les protagonistes oublier la caméra et le spectateur se retrouve à écouter, à voir ces gens qui vont au bout de leur passion l’espace d’une semaine, dans une réelle plénitude, où chacun veut avant tout rencontrer l’autre, partager la passion de la danse, apprendre et donner. Une leçon de vie simple, mais efficace, qui rappelle, que quelque part dans une campagne française, on peut aller au bout de soit sans pour autant manquer de respect aux autres. Durant une semaine tout le monde vit de la même manière aux rythmes endiablés ou sensuels des musiques, locales ou non. « Le Grand Bal » c’est également une invitation au voyage dans un coin de campagne française.