Le Mystère Henri Pick

Genre
Pays
FR (2019)
Date de sortie
mercredi 10 juillet 2019
Durée
100 Min
Réalisateur
Producteurs
Isabelle Grelat, Eric et Nicolas Altmayer
Scénaristes
Vanessa Portal et Rémi Bezançon
Compositeur
Laurent Perez Del Mar
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
100 min
Nb Dvd
1
Dans une étrange bibliothèque au cœur de la Bretagne, une jeune éditrice découvre un manuscrit extraordinaire qu'elle décide aussitôt de publier. Le roman devient un best-seller. Mais son auteur, Henri Pick, un pizzaïolo breton décédé deux ans plus tôt, n'aurait selon sa veuve jamais écrit autre chose que ses listes de courses. Persuadé qu'il s'agit d'une imposture, un célèbre critique littéraire décide de mener l'enquête, avec l'aide inattendue de la fille de l'énigmatique Henri Pick.

N'y allons pas par quatre chemins, l’adaptation du roman à succès de David Foenkinos : « Le mystère Henri Pick » et une nouvelle possibilité de voir Fabrice Luchini (Un Homme Pressé) dans ce qu’il sait faire de mieux : Utiliser la littérature, jouer avec les mots, avec les intonations et embarquer les spectateurs dans un univers qui lui est propre et qui lui va comme un costume taillé sur mesure. Cette fois-ci, l'acteur est accompagné de Camille Cottin (Larguées), devenue, en quelques années, une actrice incontournable du cinéma français, que ce soit dans des comédies, dans des drames un peu plus profonds, mais également et surtout à la télévision avec des séries comme « Dix pour Cent » ou encore « Mouche ». Le duo, bien évidemment, fonctionne à merveille, d'abord parce que les deux personnages sont diamétralement opposés, que ce soit dans la façon d'interagir avec les autres, ou encore par ce jeu très exubérant, très ouvert, très solaire de Fabrice Luchini en opposition à celui très fermé, volontairement introverti, à la Louis Jouvet, de Camille Cottin. 

Si bien évidemment le scénario semble taillé sur mesure pour l'acteur principal, il semble également coller à merveille a l'actrice qui s'amuse à jouer le chaud et le froid entre la réversion que peut lui inspirer son interlocuteur au début du film, face aux accusations qu’il porte, telle une occasion de briller à nouveau dans un univers qui le rend prisonnier, et en même temps une certaine attirance par cette façon de pouvoir se détacher de tout, en gardant cette obsession qui ne vise qu'une chose : Rendre justice à une œuvre qu'il estime inestimable. L’adaptation du livre de Foenkinos, même si elle semble fidèle, souffre tout de même d’un effacement au profit de l’acteur. Et c'est peut-être, le point commun avec les derniers films de Luchini, que justement de vouloir toujours tourner autour de cet aura, de ce charisme qui le rend si attachant et peut-être de ne pas aller assez loin dans l'exercice de la représentation, comme dans ce cas présent, de ce travail si compliqué, que peut-être la découverte des nouveaux talents, la reconnaissance d'une œuvre, et surtout à quel point il est important de pouvoir justifier de l'authenticité de son auteur, y compris lorsque celui-ci a disparu.
Le réalisateur Rémi Bezançon, à qui l’on doit notamment « Nos Futurs » (2015), d'ailleurs assure une mise en scène qui emprunte beaucoup aux figures même du cinéma français des années 60 et 70 avec quelques clins d'œil, comme par exemple une scène où Rouche pousse son vélo pour monter une cote, à la manière de Jacques Tati dans « Mr Hulot ». Une façon comme une autre, de mettre une fois de plus en avant le côté comique, décalé et en même temps très ancré dans le cinéma français de Fabrice Luchini.

En fait, ce qui est terrible maintenant dans la plupart des films dans lequel l’acteur tient le rôle principal, c'est que nous ne pouvons pas totalement le détester, mais nous ne pouvons pas totalement non plus l’apprécier à sa juste valeur, tant nous avons l'impression de voir systématiquement le même personnage passer d'un film à l'autre. La force de Fabrice Luchini, est telle, qu’elle donne en fait tout son sens au film, mais aussi vient également le cannibaliser. Pourtant, cette fois-ci l'intrigue parvient tout de même à ressortir grâce au duo que forme les deux acteurs. Une fois encore on attend toujours les envolées verbales, ce regard pétillant, ces gestes qui accompagnent chaque diction et quand l'acteur commence à citer un auteur, on boit ses paroles, inévitablement et on se laisse fondre comme lorsque le comédien est invité sur un plateau de télé ou lorsqu'il est en représentation théâtrale et magnifie tous ces auteurs qui ont pu percer notre adolescence et notre passé de collégien ou de lycéen.  Même chose avec Camille Cottin, dont on attend et dont on apprécie ce phrasé froid et distant, ces répliques cinglantes venues de nulle part et sans aucun filtre. Mais l’actrice n’est jamais aussi touchante que lorsqu’elle se laisse aller à un peu d’potion et de tendresse.

Pour en revenir au scénario, si l'ensemble ne manque pas d'intérêt, certaines facilités utilisées pour mener à bien cette enquête littéraire peut parfois déstabiliser le spectateur, particulièrement lorsqu'il s'agit des indices semés pour confirmer ou infirmer l'origine de ce manuscrit. La fin semble un peu facile, mais au final l'ensemble fonctionne assez bien et l'on passe un agréable moment ,que ce soit grâce aux deux acteurs principaux, mais également grâce à cette histoire finalement un peu légère donc on n’attendait pas beaucoup plus et qui parvient tout de même et nous passionner du début à la fin.

En conclusion on aimerait certainement voir un Fabrice Luchini changer un peu de registre, sortir de sa zone de confort mais le duo qu'il forme avec Camille Cottin donne un résultat assez surprenant et très agréable, que le scénario, même peut-être un peu léger, s’avère suffisamment passionnant pour nous embarquer et arrive à rendre ce film à la hauteur de nos espérances en nous faisant passer un excellent moment. À n'en pas douter, « Le mystère Henri Pick, est un film agréable, simple et suffisamment tendre pour pouvoir nous embarquer et nous faire passer un agréable moment. Finalement c'est tout ce qu'on lui demande !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1

Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Le film jouant sur les différentes ambiances : Colorées en extérieures, et plus sombres en intérieur ou lorsque les choses ne vont pas forcément bien, il fallait un support qui ne soit pas trop en défaillance ou en saturation. Le travail de transfert et de très bonne qualité et le film se regarde avec beaucoup de plaisir.


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
2.0
Une piste Dolby Digitale 5.1, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix ne sont pas trop en retrait.  La dynamique de l’ensemble se met au service du film et notamment à ses ambiances. Un véritable plaisir pour les oreilles. 

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
30 min
Boitier
Amaray
Un making of simple, qui vient démontrer ce travail précis et souvent techniques qui font un film.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
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